Chapitre trois

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La fin des cours s'annonçait libérante. Quand la quatrième sonnerie se fit entendre, je me précipitais vers mon casier pour enfin sortir de cette école qui me semblait de plus en plus petite. C'était sans compter sur ma pipelette de meilleure amie. Elle n'arrêtait pas de me demander des infos sur la discussion que j'avais eu avec Théo car je n'avais rien dit depuis ce moment là et je ne voulais pas lui en parler tant que ce n'était pas clair dans ma tête.

-Regarde qui voilà, ton tombeur de première et mon magnifique prince, dit-elle en apercevant nos deux copains au loin.

-Alors, tu n'as pas oublié notre cinoche se soir hein ? demande Kevin.

-Merde ! Euh... non pas du tout... quelle heure déjà beb ?

-J'en étais sur ! Incorrigible, tu es ! Vingt heure pétante pour avoir les meilleures places. Je passe te prendre ?

-Non, je viendrais. Et excuse-moi je suis un peu tête en l'air ces temps.

-Enfin, surtout depuis ce midi n'est-ce pas ?

Madison ! Traîtresse !! Heureusement que mon basketteur ne la pas entendue sinon je me serais déjà cacher dans un trous de souris car s'il y a bien une chose dont je n'ai pas besoin c'est de questions et encore moins sur Benjamin et ce midi. Après quelques bisous d'adieu, avoir rassuré Mad sur ma tenue de se soir et Théo que je ferais attention au moindre comportement bizarre de Benjamin, je me retrouve à dix-sept heures trente chez moi, toujours autant de questions me tourmentent si ce n'est plus. Quelle débile ! Je ne sais même pas où il habite ! Je n'ai qu'à chercher sur internet, je me fais vraiment du souci pour rien. Dix-sept heure cinquante-huit, je sonne à la porte que je suppose être la sienne. Beau Brun m'ouvre et je suis soulagée de ne pas mettre trompée d'adresse. Il est vraiment superbe : ses cheveux sont légèrement scintillants comme s'ils sortaient de la douche, quelques gouttes d'eau perlent sur ses magnifiques abdos qui au passage sont très bien sculptés... PARDON !!! Je viens de m'en rendre compte que je matais Benjamin Stuis sortant de la douche avec une serviette autour de la taille. Lui aussi s'en est rendu compte apparemment car un sourire machiavélique se dessine sur ses lèvres.

-Euh... Tu aurais pu prévenir, je serais venue plus tard mais comme tu avais l'air très à cheval sur la ponctualité je...

-Ne t'excuse pas, c'est vrai j'aurais du te prévenir que l'entraînement avait durer plus longtemps que prévu. Entre seulement.

C'est alors que je découvre une maison aussi belle de l'extérieur que de l'intérieur. Déjà que l'encadrement de la porte était très beau, ce n'était rien comparer à l'escalier en marbre ou encore à la salle à manger gigantesque. Rien que le porte-manteau avait du style. Quand je pense à mon chez moi qui est quand même magnifique, la maison ou plutôt le palace de la star du lycée est fabuleux. 

-Ben, qui est-ce ? demande une jeune femme qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau mis à part la marque sur sa lèvre inférieure qui lui donne un air mature.

-Stella, je te présente Kaya. Kaya, je te présente Stella, l'une de mes soeurs, la plus jeune de la fratrie. Elle a quatorze ans.

-Eh oh, pas besoin de lui raconter ma vie ! Elle est très belle, pour une fois.

Pour une fois ? Elle doit me prendre pour une de ses fans qu'il veut juste mettre dans son lit. Une idée qui m'insupporte au plus haut point. Je suis sur le point de lui dire clairement que je n'ai aucune idée du pourquoi du comment je suis là se soir quand son frère coupe mes intentions.

-C'est une amie du lycée, rien de plus, je te le jure.

-Donc tu ne vas pas finir dans le lit de mon frère et tu reviendra ici après aujourd'hui ?

-Euh... Oui, je suppose...

-Bon, microbe, tu bouges ?

-Si c'est vraiment une amie, tu devrais aller t'habiller pour pas la terroriser.

C'est en claquant la porte d'entrée que sa soeur lui fait comprendre qu'elle n'a plus trois ans ce qui nous laisse seuls dans leur demeure. Il ne me parle pas, il avance, monte les marches, se dirige vers la salle de bain ce qui me stresse énormément. Être seule dans la même pièce que Benjamin peut devenir gênant. Surtout s'il est à moitié nu....

-Tu préfèrerais qu'on soit au salon ? Je t'assure que je n'ai aucune mauvaise intention envers toi mais si ça peut te rassurer on peut toujours descendre. Mais d'abord je vais enfiler quelque chose. Tu peux aller dans la chambre au fond du couloir.

-Comment...? Tu lis dans mes pensées ou quoi ?

-Enfin, vu la tête que tu tirais ce n'était pas compliquer à deviner, dit-il avec un petit rire qui ferait fondre n'importe qui.

-Ah... non, dis-je en me dirigeant vers la chambre indiquée.

Quand il revient, il est encore plus beau qu'avant, vêtu d'un simple jean moulant et d'un T-shirt blanc qui laisse transparaître ses muscles. J'essaye de reprendre mes esprits.

-Que me veux-tu ?

-Pardon ? 

-Oui, que me veux-tu ? Ce n'est pas pour rien que tu étais comme paniqué à midi jusqu'à ma venue et encore moins que Benjamin Stuis, la star du lycée, est venu me parler pour la première fois en trois ans, à moins que je me trompe ? Mais je ne crois pas.

-De un, on s'est déjà parler et de deux, appelles-moi Ben par contre tu peux toujours dire la star du lycée, ça résonne bien dans ta bouche.

WHAT !!! Quoi dans MA bouche ? J'ai loupé un épisode ou Ben me drague ? Vu qu'il s'asseye sur le matelas en rigolant, je prends la décision de m'assoir sur la chaise du bureau. J'ai l'impression qu'il m'étudie comme si j'étais la première jeune femme qu'il voyait de sa vie. Comme une espèce inconnue. 

-C'est vrai que tu es très belle... Ma soeur n'a pas tort. 

-Arrête de tourner autour du pot : pourquoi, moi, Kaya Los, suis-je ici chez toi ?

-Parce que tu es spéciale.

Non ! Je ne supporte pas qu'on me dise des choses comme ça ! Encore moins quand ça vient d'un coureur de jupons ! A ce moment là, j'ai envie d'être n'importe où ailleurs qu'ici. Il a rompu le charme qu'il y avait. Ce qui me rassure encore plus : jamais il ne comptera pour moi ! Et après je me suis souvenue de cette fameuse phrase :

Ne jamais dire jamais...

A jamais dans ma peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant