Émotions

Chapitre 1: Confrontation

Malheureusement, ce ne fut pas les premiers rayons du soleil ni la main de Ron le secouant et lui criant qu'il allait être en retard qui réveilla Harry. Il était cinq heures du matin et le jeune homme tremblait de peur, la respiration courte et saccadée. Le cœur serré, il tentait de faire abstraction des images défilant dans sa tête, ne voulant pas se remémorer le cauchemar qu'il venait de faire. Avec les yeux pleins de fatigue, mais plus une fatigue morale que physique, Harry prit sa baguette sous son oreiller et prononça discrètement « Lumos ». Une faible lumière éclaira la pièce où dormait encore ses quatre camarades : Ron, Neville, Seamus et Dean. Doucement, le sorcier à lunette sortie de son lit dans l'objectif d'atteindre la salle de bain. Une douche ne lui ferait pas de mal. Il avait beaucoup transpiré et maintenant se sentait tout poisseux. Evitant, comme il le pu, les affaires trainant au sol, il arriva dans la salle. Déposant ses rechanges sur le bord d'un lavabo, Harry se glissa sous l'eau chaude. Chaque perle d'eau qui dévalait son corps emportait avec elle un peu de stress et de peur, détendant petit à petit les muscles du survivant. Au bout d'une dizaine de minute, Harry en ressortie plus serein, même s'il ne pouvait pas éliminer complètement ce qu'il avait vu. Il se rhabilla rapidement pour ne pas perdre la chaleur que lui avait transmise l'eau chaud. Décidant qu'il ne pouvant pas se rendormir et qu'il était à présent cinq heures et demi du matin, le brun entrepris une promenade entre les murs du château. Il ne devrait croiser personne à cette heure-là. En plus, ses camarades allaient bientôt devoir se lever. Non ?

Severus respirait la fatigue, il avait encore une fois été appelé auprès de son seigneur. Si cela continuait, il aurait des cernes gravés à sa peau à vie. Il se permit de soupirer. En même temps, qui aurait l'audace de se promener dans les couloirs à une heure pareille ? Son masque pouvait bien tomber le temps d'une heure. Avançant lentement, les épaules basses et le dos un peu vouté, le professeur de potion réfléchissait encore au rendez-vous qu'il venait d'avoir avec son maitre. Celui-ci lui avait demandé de créer une potion lui permettant de retrouver son ‟ magnifique et somptueux corps d'antan ". Lui avait-il sortie avec le plus grand des sourires. S'il avait pu, il n'aurait pas hésité une seule seconde pour se frapper la tête contre le mur. Mais il était maitre de ses émotions et son bouclier d'occlumancie les avaient retenues bien au fond de lui. Et maintenant il désespérait. Quelqu'un se rendait compte du nombre heure ! Non que disait-il... Du nombre de jours, voire de mois que cela représentait de créer une nouvelle potion ! Et l'autre serpent demandait ça comme si c'était une promenade de santé... Finalement, l'envie de se frapper la tête lui revenait. Il allait devoir se replonger dans les plus anciens livres de potion. Pas qu'il n'aimait pas lire, c'était même une activité qu'il adorait faire, mais il n'avait pas vraiment le temps. Entre les cours, les réunions mangemort et celle de l'ordre de Phoenix, il n'avait pas une minute à lui. Alors confectionner une potion n'était pas une priorité mais elle allait devoir le devenir. Fermant les yeux et soufflant un grand coup, Severus repris la marche, qu'il n'avait eu l'impression d'arrêter, jusqu'à ses cachots.

Harry trainait depuis plus de vingt minutes sans réel but. Il avait atteint les sous-sols de Poudlard, étant à quelques pas des dortoirs des Serpentards. Un frisson le traversa et le brun décida de reprendre un peu de hauteur et quitter les cachots au plus vite. Il ne savait pas quand le professeur Rogue sortait de ses appartements et il n'avait pas vraiment envie de le savoir. Il était courageux mais pas masochiste. Apercevant les escaliers Harry accéléra le pas dans le but de monter les marches deux à deux.

Il ne fallut, approximativement, qu'une minutes trente pour que le malheur arrive. Harry pris dans son élan escalada l'escalier en quatre cinq pas avant de percuter violemment un corps inconnu. Assailli par le brun à lunette, le corps de l'inconnu chuta en arrière se fracassant le dos contre les marches et se tapant brutalement la tête. Malgré le choque celui-ci ne perdit pas connaissance. Comprenant ce qu'il venait de se produire l'homme bouillonna de l'intérieur et pris une grande respiration dans le but de faire passer le plus mauvais moment de sa vie à son agresseur. Mais sans prévenir, le destin n'étant pas avec eux, il se mit à glisser sur les marches, renversant le survivant qui partit avec lui dans une grande chute. Jambes et bras emmêlés, il était difficile de différentier les deux corps. Dévalant les escaliers en roulade, les deux hommes atterrir, avec force et enchevêtrer sur la dalle froide et rocailleuse. Harry n'aurait eu qu'à relever les yeux pour découvrir le visage de sa victime. Mais ses lunettes n'avaient pas survécu à la dégringolade et avaient été expulsées dans il ne savait plus quelle direction. Attendant avec appréhension la réaction de la personne qu'il avait percuté, Harry n'osa plus bouger.