Chapitre III: Le retour du Roi

13 2 3
                                    

Elias déboula par la porte principale, obligeant passants et vendeurs à s'écarter de sa route. Il fonça dans les écuries pour donnez à boire à Gabilan qui était assoiffé suite à leur course effrénée. Puis il continua à pieds jusqu'à la salle du trône. Personne. Pourtant, les séances et rendez-vous officiels devaient avoir lieu à cette heure. Il dévala les marches d'un imposant escalier de marbre pour arriver à la cour intérieure lorsqu'il croisa sa sœur.
_ Ah enfin ! Tu es rentré ! Maman était si inquiète pour t..
_ Je n'ai pas le temps de discuter, lui lança Elias. Il continua sa course, poussa la porte de chêne massive et arriva dehors. Owen le maître d'arme était là.
_ Maître d'arme ! Il faut à tout pris que je vois mon père. Savez vous où je peux le trouver ?
« _ Mais enfin Elias ! Qu'as tu donc dans l'esprit ? Partir se promener seul dans les bois ce matin revenait à du suicide !
_ Je suis désolé mais il faut vraiment que je vois mon père, dit le jeune homme qui n'avait pas écouté un mot de ce qu'on lui disait.
_ Mais voyons petit ! Ton père est parti il y a une heure de cela ! Le village du Nord, Carreg a été complètement dévasté par une immense armée dont on ne connaît ni le meneur ni les motivations. Comment cela se fait il que tu ne soit pas au courant toi qui est parti en direction du Nord-ouest ?
_ D'où venait cette armée ?
_  Ils serait venus du Nord et aurait arpenté la forêt un moment avant de trouver Careg.
_ Eh bien, dit le garçon en réfléchissant, il se peut que j'ai croisé leurs éclaireurs.
Alors, Elias raconta ses mésaventures.
Depuis l'étrange fumée de la montagne jusqu'à la rencontre avec les créatures horrifiques.
_ Je vois... dit Owen. Il faudrait prévenir ton père. Mais envoyer une lettre ne servirait à rien, au moment où nous parlons, il doit être sur le champ de bataille. Nous n'avons plus qu'à patienter.
_ Mais nous ne pouvons pas rester là sans rien faire ! Il faut les informer, aller les aider, faire quelques choses !
_ Calme toi petit ! Ton père a déjà assez de préoccupation comme ça, inutile qu'il s'inquiète pour toi en plus. La seule chose que nous pouvons faire de là où nous nous trouvons c'est rassurer les habitants du royaume et priez les dieux pour que le combat ne s'éternise pas. La patience est parfois le meilleur des atouts.
Le jeune homme regagna l'intérieur du château, penaud.
« _ Elias ! Les dieux soit loués, tu vas bien !
Il se retourna vers la voix qui hélait son nom.
« _ Maman, tu ne devineras jamais ce qui m'est arrivé !
Une jolie femme âgée d'une quarantaine de printemps et drapée dans une superbe robe de soie verte s'avança vers lui. Elle le prit dans ses bras. Esmée enfouit son visage dans le col de son fils et huma son parfum. Elle avait passé sa matinée à se faire un sang d'encre, mais en tant que reine du royaume elle avait dû garder la face et assumer son rôle en informant le peuple. Mais le fait de revoir son fils saint et sauf au château, malgré que son mari soit parti sur le champ de bataille l'apaisait considérablement.
_ Elias, ton père est parti combattre. Il va falloir que tu m'aides, le peuple est inquiet.
_ Et Arwenn, que fait-elle ?
_ Ta sœur s'est occupée d'envoyer des lettres par faucon aux royaume voisins. Elle m'a aidé, elle aussi. Et j'espère que tu en fera de même.
_ Bien sûre, que puis-je faire pour le rendre utile ?
_ Rends-toi au poste des gardes du Nord-est du pays, à Llyn, et demande leur d'envoyer es renforts. C'est tout ce que nous pouvons faire pour le moment.
Sur ce, Esmée tourna les talons et s'en retourna à son travail. Elias, quant à lui, parti transmettre ce message.

~~~

Cette nuit là, Elias eu un mal fou à dormir. Il ne supportait pas de rester sans rien faire pour aider son père. Certes, son témoignage avait servie à repérer la provenance de l'armée mais il n'avait pas l'impression d'avoir été utile en quoi que se soit. Lorsqu'il réussit enfin à fermer l'œil, il sombra dans un sommeil agité. Il fit des rêves inquiétants dans lesquels il se voyait perdu au milieu des bois. Soudain, il vit une ignoble créature, semblable à celle qu'il avait rencontré, bondir sur lui. Il était complètement désarmé et pétrifié par la peur. Mais son père surgit de nul part et attaqua le monstre. Puis, il se réveilla, couvert de sueur et la respiration haletante.

Le lendemain matin, il fut debout aux premières lueurs de l'aube. Il venait de se lever lorsque sa sœur déboula dans sa chambre.
« Il est rentré. Elias, papa est rentré ! »
Abasourdi par la nouvelle, il sauta dans un pantalon et enfila en vitesse une tunique. Puis il coururent jusqu'aux portes du château. Elles étaient grandes ouvertes et ils virent leur mère dans les bras d'un homme blond en armure. Le roi était de retour.
_Papa! Papa tu es êtes rentré ! S'écria Arwenn en se précipitant vers lui.
_ Ma fille ! Oh ma princesse, vient dans mes bras.
Theodrique enserra la taille de sa fille et déposa un baiser sur son front. Il était si heureux de les revoir, elle, sa femme et son fils. Le combat a été long mais rude et il n'était pas assuré d'en ressortir entier.
Elias s'approcha, un sourire béa sur le visage.
_ Et mon fils ! Oh je suis heureux de te revoir !
Ils échangèrent de fortes accolades et Elias se libéra de l'étreinte de son père alors que ce dernier s'apprêtait à le prendre dans ses bras.
_ Père, il faut que nous parlions. Au plus vite.
_ Très bien mais laisse moi d'abord serrer ma femme dans mes bras, dit le roi en se tournant vers Esmée.
_ C'est très urgent. Papa, je les aies vus, je sais d'où ils viennent.
Théorique s'interrompu dans ses embrassades avec la reine et regarda son fils d'un air grave.
_ En effet, cela m'a tout l'air d'être urgent. Je te retrouve plus tard, dit il a sa femme. Puis ils partir en direction de la salle du trône.

Arkandia. Tome I: Le secret du roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant