Pacte avec le Diable

Ch22: La peur

" Une scène de crime" la voix de l'agent raisonné en Hannibal comme le murmure de la mort elle même. Il ne pouvait pas perdre Will. Sans lui, tout ce monde qu'il avait construit avec lui, en temps qu'ami et depuis peu comme amant, allait s'effondrer. Une vie sans lui, signé son arrêt de mort pour le docteur Lecter aussi. Rien n'aurait le même gout, ni la même saveur. 

" Laissez le passer, grogna Jack" en passa devant Hannibal. Soudain, le temps se ralentit pour le docteur Lecter. Ses pas se firent lents et sa respiration étouffée par son costume devenu trop étroit. La vision n'était plus aussi nette qu'il aurait voulu. Il parcourut les derniers mètres qui le séparait de la porte de la scène de crime dans un état second. Lorsqu'il tourna la tête à l'intérieur, il découvrit Adan et Will couvert de sang. Will était a genoux penché sur son ami. Il compressait la blessure par balle à l' abdomen de l'allemand. 

Hannibal ne put retenir une larme de soulagement. Will n'avait rien. Adan était blésé et au fond de la salle, gisait la carcasse dans vie de John criblée de balles. L'équipe médicale bouscula Lecter pour prendre en charge Adan. Lorsqu'un médecin voulut s'occuper du jeune consultant, Hannibal s'interposa "Je m'en occupe." Il prit son homme sous son bras et le sortit de cet enfer. Ils se mirent à l'écart dans un bureau. Où il fit asseoir son patient et s'installa a sa hauteur. 

- Où as tu mal? questionna Hannibal tout en commençant son examen.

- Je n'ai rien... ce n'est pas mon sang, rassura Will. Mais Hannibal ne semblait pas convaincu. Il continua minutieusement son exploration. Son amant avait raison. Il n'avait que quelques égratignures et hématomes superficiels. Il se sentit alors a nouveau retrouvé ses esprits. Will n'avait rien. 

D'un geste tendre, il caressa la joue de son amant. C'est Will qui embrassa son amant en premier. Un baisé tendre qui dévoilait toute l'inquiétude et la peur de ne plus voir Hannibal. Le docteur répondit fougueusement au baisé que n'aurais espéré le plus jeune. Éveillant en lui la passion qu'il avait pour l'autre homme. C'est alors que les deux hommes réalisèrent qu'ils n'étaient pas de simple amant mais des âmes soeurs. Ils formaient ainsi un tout, une seule entité a tout jamais liée. Sans rompre leur baisé, Hannibal prit Will dans ses bras. Il avait besoin de le sentir contre lui. Un besoin que le docteur Lecter n'avait jamais connu au court de sa vie: le besoin d'aimer et de se sentir aimer. 

A bout de souffle, Will se détacha des lèvres de son bien aimé. Il posa son front contre le sien dans un silence absolu. Il n'avait qu'a fermé les yeux, pour être en symbiose totale avec l'esprit d'Hannibal. Il voulait rentrer. Prendre un bain chaud dans ses bras loin, très loin de toute l'agitation du département. "Très bien, on rentre" approuva le docteur en plongeant son regard dans celui de l'autre homme. 

Soudain, la porte du bureau s'ouvrit violemment faisant sur-sauté les deux amants. Pour la première fois depuis leur rencontre, les deux hommes découvrirent un Jack Croford étonné et mal à l'aise. "Je dérange peut être?" finit par sortir le policier toujours sous le choc de sa découverte.

- Je disais à Will qu'il n'avait que des traumatismes superficiels, répondit Hannibal avec professionnalisme.

- Très bien. Adan a été transféré à hôpital. La balle est profonde mais il devrait s'en sortir.

A cette nouvelle, Hannibal sentit Will se détendre. Après  tout, Adan était pour lui un ami de longe date, il était normal que son amant s'inquiète a son sujet. Mais étrangement, ceci le contrariait légèrement. 

- Vous avez encore besoin de nous, Jack? Je pensais ramener Will, déclara Hannibal sans une ombre d'émotion pour Adan.

- Non bien sur que non... Nous avons tous besoin de nous remettre de nos émotions, conclu l'agent en ouvrant le passage.

En un regard Hannibal eut l'approbation de Will. Ils se levèrent comme un seul homme et disparurent des lieux laissant l'affaire entre les mains de Jack.