Chapitre 1

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«Tu me manqueras mon amour... Tu me manques déjà ... J'attendrai ton retour avec impatience ...» Pour la millième fois, je me répétais les paroles de Bellamy . «Lui aussi, il me manquera », pensais-je en regardant dans l'océan bleu et agité par la fenêtre. Je me sentais si seule ! Seule et triste. Bellamy était à Paris, et moi, à Polis, à 900 km de lui . Bellamy, était mon premier amour, à mes yeux, l'homme parfait, l'homme de ma vie . Et nous serions séparés pendant tout l'été! J'avais pris le train le matin, mais j'avais déjà l'impression d'être partie depuis une éternité . Bellamy avait 19 ans, 2 ans de plus que moi. Nous étions ensemble depuis bientôt 1 ans .

Enfin, je croyais aimer Bellamy. À ce moment-même, je ne savais pas encore que ma vie allait complètement changer.

C'est un de ces petits incidents de l'existence qui est à l'origine de l'histoire que je vais vous raconter: Ma grand-mère Rachelle, que je voyait très rarement, la mère de mon père, s'était cassé le col du fémur. Elle était tombée dans l'escalier de sa villa . En effet, elle était en retard pour se rendre à son club de bridge et s'était empressé dans les escaliers . Une fois sortie de l'hôpital, handicapée à cause de son opération,elle n'avait personne pour l'aider, mon grand-père étant mort depuis déjà plusieurs années . Mes parents ne pouvaient pas venir l'aider et n'ayant pas d'autre famille, mes parents avaient décidé que j'irais lui tenir compagnie . Murphy, mon frère aîné, travaillait comme maître nageur dans une piscine municipal jusqu'à la fin du moi d'août. Mais moi, je n'avais rien à faire pendant les grandes vacances, avaient-ils décrété. Et hop! J'avais été obligée de quitter Paris, et tous ceux que j'aimais, en parti mes meilleures amies Raven et Octavia et bien évidemment Bellamy qui est le grand frère d'Octavia, pour devoir être la garde-malade de ma grand-mère.

Oh, ne croyez pas que je n'aime pas ma grand-mère ! Bien au contraire ... Mais me retrouver toute seule dans une ville ou je ne connaissais personne ne m'enchantai guerre . D'habitude je venais avec mon frère et mes parents durant les vacances d'avril . On profité des deux semaines de vacances pour se reposer. La ville étant déserte, on pouvait pleinement profiter du calme. «N'empêche, là, il ne s'agit pas de quelques jours, mais de deux mois», pensai-je de nouveau . Deux long mois chez elle, dans un trou paumé...

Arrivée à la gare la plus près de Polis,je pris un taxi . J'avais donné l'adresse au chauffeur de taxi et il me regardé en souriant et dit:

- Vous venez passer vos vacances d'été ?

- Oui, malheureusement , avais-je balbutié. Ma grand-mère habite la-bas vous connaissais?

- Oui, oui, je connais! Je passais toute mes vacances d'été la-bas quand j'étais jeune, mes meilleurs vacances!

«Quoi!? Pardon il est sérieux lui!! Ses meilleurs vacances? Il devait dire ça sur le ton ironique» songeai-je en me rappelant à quel point la ville était morte.

En arrivant devant la villa, il partit en me souhaitant d'excellente vacances.

«Hum c'est ça oui ... D'excellente vacances ca se voit que ce n'est pas lui qui va devoir passer 2 mois ici ... Lugubre. Tout est lugubre ici », pensais-je en me rendant dans ma chambre à l'étage . Le mobilier poussiéreux, les murs couverts d'une tapisserie vieille d'une 20 aine d'années, et forte odeur d'humidité présente étant donné que les pièces à l'étage n'étaient jamais ouverte ...

Quant à la villa, elle était située dans un lotissement constitué de juste quelques villas de personnes âgées . Aucun jeune à part moi ...

Tout autour du lotissement ce trouvait des campings tous aussi vide les uns que les autres . Et pourtant nous étions le 26 juin , les campings n'étaient pas censé être déjà presque pleins en cette période ? A plusieurs mètres des campings , se trouvait de très grande plages et la place du village avec des magasins d'été, des bars et des restaurants .

«Prépare-toi à vivre deux longs mois de solitude», me dis-je, me remémorant l'accueil de ma grand-mère une heure plus tôt. Me fixant à travers ses lunettes toute ronde, elle avait déclaré:

- Je suis bien contente que tu sois venue, ma petite Clarke. Mais, tu sais, nous ne nous verrons pas beaucoup. Je vais profiter de ma convalescence pour me perfectionner au bridge et je m'y rendrais tous les jours avec mes amies . Madame Garcia viendra me récupérer à la maison tous les jours à 13h30 pour m'y conduire et le matin le kiné viendra à la maison . Je te demanderai juste de m'aider à préparer les repas, à faire quelques courses et un peu de ménage. A part ça tu seras libre comme l'air !

Après quoi elle m'avait autorisé à me rendre dans ma chambre . Puis en boitant et en s'aidant de sa canne, elle était retournée dans sa chambre au rez-de-chaussée pour y regarder la télé. Génial ...

Un courant d'air glacial me fit frissonner tandis que regardais de nouveau par la fenêtre. Un jardin envahi par des broussailles entourait la maison. Au delà , les campings et la mer avec de grosses vagues dû aux fortes ravales de vent, s'étendait à perte de vue.

Essayant de me remonter le moral, je me souvins alors de ce que Raven, ma meilleure amie, m'avait dit avant mon départ. «Vois le bon côté des choses! m'avait-elle intimé. Après tout, tu seras à la mer! Moi je n'y suis jamais allée... Veinarde!»

Sur ce, elle m'avait assuré qu'elle garderait l'œil sur Bellamy. «Ne t'inquiète pas ,il ne sortira pas avec une autre fille ...Peut-être avec moi, mais ce sera en tout bien tout honneur! Pars tranquille, Clarkie.» Mais comment je pouvais être tranquille? Bellamy était beau, très beau même ... Au lycée, il avait un succès fou. D'ailleurs, j'avais cru rêver quand il m'avait invitée au cinéma la première fois . Pourquoi moi? Je ne suis pas particulièrement jolie! J'ai des cheveux mi long blond et des yeux bleus . Je suis également pas très grande et pas la plus mince des filles . Effectivement comme dirais ma mère, j'ai des formes la ou il faut . Je suis une fille pas du tout timide . Je suis même très extravertie, disent mes parents. J'aime danser, rire, plaisanter . Peut être était-ce cela qui avait séduit Bellamy ?

Mais maintenant, loin de lui, je doutais de tout. De lui, et de moi . Et les moqueries de mon frère Murphy affluaient à ma mémoire. «Ton Bellamy est un vrai play-boy! Ironisait-il. Il s'amuse avec toi, c'est tout! De toute façon je me demande ce qu'il peut trouver à une gamine de dix-sept ans!» Mon cœur se serra. Murphy se trompait sûrement! «Tu me manqueras mon amour... Tu me manques même déjà ... J'attendrai ton retour avec impatience ...», avait promis Bellamy . Pourvu qu'il tienne parole! Parce que, moi, je comptais déjà les minutes.

La gorge nouée, je me détournai de la fenêtre et allai m'affaler sur le lit. Je n'avais plus qu'une envie: dormir... Dormir et rêver de Bellamy.

Un été  inoubliable ( Clexa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant