Chapitre 3

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Après avoir débarrassé la table et rangé la cuisine, je décidai d'aller me promener dans le lotissement et les alentours. Je pris mon téléphone, mes écouteurs et parti marcher .

Après un quart d'heure, je m'apprêtais à faire demi-tour quand un mouvement attira mon attention.

Tout au bout de la petite ruelle, une haute silhouette se découpait dans la pénombre...

Un cri d'effroi s'échappa de ma gorge. L'ombre se retourna vivement. À la lueur fugitive de mon téléphone, je vis qu'il s'agissait d'une jeune femme, promenant son chien . A ma vue le chien se mit à aboyer très fort et se mit à courir dans ma direction .

Terrifiée, je partis en courant vers la villa et claqua la porte derrière moi .

Après cette course non prévu je partie vers ma chambre pour me coucher . A vrais dire, j'ai eu une longue journée je suis fatiguée.

Le lendemain matin, je me réveillai de mauvaise humeur. J'avais à peine fermé l'œil de la nuit. J'avais entendu ma grand-mère ronfler comme une bienheureuse toute la nuit ! Du coup, je n'avais cessé de penser à ce que pouvaient bien faire mes amies et Bellamy de leurs première journée de vacances et de leurs première soirée ...

Une fois debout, j'aidai ma grand-mère à gagner la cuisine et je préparai le petit déjeuner. Enfin si on peut parler de petit déjeuner: un verre de lait tiède pour ma grand-mère, et du thé avec des biscuits aux céréales complètes pour moi . Il n'y avait ni sucre, ni pain, ni confiture.

Me voyant esquisser une grimace, ma grand-mère hocha la tête en souriant:

- Si tu veux, tu achèteras quelques provisions pour toi. D'ici une heure, la jeune fille qui livre des produits frais passera en camionnette. Elle avala son verre de lait, et se leva soudain avec précipitation, manquant de perdre l'équilibre.

- Oh! Il faut que je commence à me préparer pour le bridge de cette après midi je risque de mettre plus de temps que d'habitude avec mon mal de hanche... Je te laisse mon porte monnaie sur la table à côté de la porte d'entrée. À plus tard! Lança-t-elle en quittant la pièce en boitant avec sa canne.

Après avoir pris une douche et m'être habillai d'un short en jean et d'un débardeur en dentelle, j'entendis klaxonner dehors. La camionnette de livraison! Je me ruai au rez-de-chaussée, attrapai au passage le porte monnaie placé en évidence sur un guéridon et sortis en courant dans le jardin. J'eus du mal à ouvrir le lourd portail. Quand enfin, j'y parvins,la fourgonnette s'apprêtait à repartir.

-Hé! Criai-je en dévalant le chemin qui menait de la maison à la route.

Une jeune fille au cheveux long châtain et un peu bouclés, baissa la vitre du véhicule:

-Désolée, je croyais qu'il n'y avait personne.

-Si, si, on est la! Je suis la petite fille de Mme Griffin .

- Alors c'est toi la garde-malade?dit-elle en sortant de la camionnette. Ta grand-mère m'avait prévenue de ton arrivée.

Elle me sourit et je la sourit en retour, ravie de parler à quelqu'un qui devait avoir à peu près mon âge.

- Je m'appelle Niylah, déclara-t'elle. Et toi?

- Clarke.

Niylah, était très belle. Elle était très grande, elle avait des yeux marrons et rieurs, et le visage fin .

- Et bien, Clarke, tu es drôlement sympa d'être venue t'occuper de ta grand-mère.

- Je n'ai pas eu le choix, répondis-je en haussant les épaules.

Niylah me lança un regard compatissant:

- Hum... Décision parentale irrévocable?

-Tu as tout compris.

- Mes parents, c'est pareil! Dit Niylah en hochant la tête. Il décrètent, et je dois obéir... C'est pour ça que je travaille. J'ai presque dix-neuf ans, et je veux être plus indépendante! Bon!

Elle ouvrit les deux portes à l'arrière de la camionnette:

- Alors, de quoi as-tu besoin? D'habitude ta grand-mère n'achète que des œufs et du lait.

- Qu'est-ce que tu vends d'autre? Demandai-je avec espoir.

-De tout! Chocolat, café, sucre, chips, pain, saucisses...

Niylah me montra les marchandises, tel un bon génie dévoilant une caverne d'Ali Baba... Miracle!

Je choisis un peu de tout.

-C'est génial, lui confiai-je, les bras chargés de provisions. Depuis mon arrivée hier, je suis à la diète forcée. Tu passes tous les jours par ici?

- À partir de maintenant oui, je passe tous les matins de l'été dans ton lotissement et dans les campings autours. Le reste de la journée, je travaille à la supérette du village.

-Bon... Alors à bientôt, murmurai-je.

L'idée de me retrouver de nouveau seule me déprimait tellement... Niylah dut deviner mes pensées.

- Viens au village, proposa t'elle . Si je n'ai pas trop de travail, on pourra aller boire un verre .

- D'accord, fis-je reconnaissante. Je viendrai sûrement. De toute manière, il faudra que j'aille téléphoner.

- Il n'y a pas de téléphone, chez ta grand-mère ?

- Non nous n'avons plus de ligne. Et mon portable n'a aucun signal ici ...

Niylah esquissa une petite moue:

- Outch, ma pauvre!! Et tu es ici pour combien de temps?

- Durant les deux mois d'été . Enfin, deux mois et 3 jours, précisai-je en me forçant à rire. Je coche déjà sur mon calendrier!

- J'imagine, dit Niylah en souriant. Tu dois t'ennuyer à mourir. N'hésite pas à venir me voir au village! répéta-t'elle en s'installant au volant de la camionnette.

En retournant à la villa, je me sentis quand même un peu réconfortée.

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Un été  inoubliable ( Clexa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant