Chapitre 11

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 Dix jours s'écoulèrent. Quand il ne pleuvait pas, j'allais me promener toute seule au bord de l'océan. L'eau restait trop froide à mon goût pour que je me baigne, mais un léger hâle commençait à colorer mes joues. Au moins je serais un peu bronzée quand je rentrerais à Paris !

Je ne revis pas Lexa, mais le soir en m'endormant, je rêvais d'elle. J'aimais ces rêves, tout en sachant que ce n'étaient que des rêves. Même si je ne connaissais pas Costia, Niylah m'en avait assez appris que elle pour que je n'aie aucun espoir.

J'avais reçu d'autres lettres de mes parents, mais aucune de Bellamy, d'Octavia ou de Raven. Silence total. Alors, peu à peu, un profond ennui mêlé d'amertume s'insinua en moi. Je n'avais plus envie de peindre. Je n'avais plus envie de regarder des séries. Les journée s'étiraient, mortellement longues.

Seul Lexa aurait pu me remonter le moral. Hélas, elle ne me donnait plus signe de vie.

Cet après-midi là, je partis au village . Ma grand-mère, m'avait confié une liste de courses interminable. Par chance, il faisait beau dehors, mais le vent continuait de souffler.

Marchant d'un bon pas, je gagnai d'abord la petite epicerie qui vendait les produits diététiques dont ma grand-mère avait besoin. Puis alors que je me dirigeais vers la supérette, je tombai sur Niylah.

- Coucou ! s'exclama t'elle . Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vue.

- Comme il a plu presque tous les jours, je n'avais pas le courage de venir au village.

- Et moi, je me suis faite remplacer pour les livraisons ! Ils ont besoin de moi au magasin. J'allais boire un verre, tu viens avec moi ?

J'acceptai avec plaisir. Nous allâmes dans un bar au bord de mer que j'avais déjà remarqué , mais ou je n'avais pas encore mis les pieds. Nous commandâmes un coca et un indien, et deux parts d'un appétissant gâteau au chocolat.

- Alors, qu'est ce que tu deviens ? Demanda Niylah.

- Pas grand-chose. En fait, j'ai hâte de retourner chez moi, avouai-je.

- Je te comprends. Moi aussi, je m'ennuie à mourir ici. D'ailleurs, encore trois semaines, et je pars à Paris ! Nous serons dans la même ville !

- Ah bon ?

- Oui j'entre à l'université, m'apprit-elle. Et j'ai était acceptais dans celle de Paris.

Je lui souris :

- Ha mais c'est trop cool on pourra ce voir !! Moi je dois encore attendre avant de rentrer à l'université, c'est long ...

- Tu sais ce que tu vas faire ?

- Je m'inscrirai peut-être aux Beaux-Arts. Mais je ne suis pas encore décidée.

Après un moment de silence, Niylah me demanda :

- Au fait tu as eu des nouvelles de Lexa ?

- Pourquoi en aurais-je ?

- Parce que, l'autre soir, elle avait l'air d'apprécier particulièrement ta compagnie... Si Costia l'avait vu, elle n'aurait pas été contente !

- Finn, a fait la même réflexion.

Niylah se mit à rire :

- Il n'y a pas que Finn ! Tout le monde a dit la même chose !

Comme je l'interrogeais du regard, elle précisa en riant de nouveau :

- Lexa ne s'intéresse jamais aux autres filles. Dans sa vie, il n'y a que Costia !

- Et alors ? Fis-je, sentant mon pouls s'accélérer.

- Alors ce veut dire qu'elle s'intéresse à toi ! Déclara Niylah. Tu lui plais. Tu t'en es bien rendu compte, non ?

Je ne répondis pas tout de suite. Ou diable Niylah voulait elle en venir ?

- Je sais que Lexa est très amoureuse de sa petite amie. C'est toi même qui me l'as dit. Et je n'ai pas revu Lexa depuis la fête sur la plage.

- Normal ! Elle travaille beaucoup au restaurant. Même moi, je ne l'ai apperçu qu'une seule fois.

- Ah ...

- En tout cas je trouve que tu vas mieux avec elle que Costia, me confia Niylah.

Je la regardai, interdite.

- Tu comprendras quand tu la rencontreras, ajouta Niylah. Elle doit arriver cette semaine. En attendant, si tu as un message pour Lexa, je veux bien le lui transmettre.

- Un message ? Répétai je surprise. Pourquoi ?

- Je ne sais pas , tu n'as pas envie de la revoir ?

- Si, bien sûr ! Mais ça compliquerait les choses. Elle a une copine, et moi je ne suis pas lesbienne, et en plus j'ai un petit ami à Paris.

- Ah pardon, je pensais que tu étais aussi attiré par Lexa. Et tu l'aimes ?

- Qui ?

- Ton petit ami, voyons ! S'esclaffa Niylah.

Je dus rougir, car elle plissa les yeux d'un air malicieux :

- Oh, toi ! Entre les deux, ton cœur balance , pas vrai ?

Je souris :

- Ce n'est pas si simple que ça... De un, Bellamy, mon petit copain, m'a un peu déçue. Depuis que je suis ici, il ne m'a écrit qu'une seule fois... Qui plus est pour m'annoncer qu'il partait en week-end avec ma meilleure amie ! Et quand je l'ai appelé, je l'ai trouvé bizarre, distant... Du coup je n'ai pas eu envie de l'appeler de nouveau . Et deuxièmement j'ai peur... Je n'ai jamais étais attiré par une fille...

- D'abord, tu n'as aucun scrupule à avoir ! Décida t'elle. Tu es libre... Libre comme l'air ! Et puis vie ta vie au jour le jour ne stresse pas juste parce que c'est une femme. Ça ne change presque rien à par sexuellement dit elle en rigolant.

- Mais Lexa n'est pas ....

- Lexa n'est pas fiancée avec Costia, coupa t'elle. Et moi, j'ai l'intuition qu'elle aimerait bien te revoir.

En souriant, Niylah leva son verre et trinqua avec moi .  

Un été  inoubliable ( Clexa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant