Elle est moi. Je suis elle.

7

On a tous les deux tourné notre visage de façon simultanée vers ma grand-mère qui tenait son téléphone devant ses yeux. L'étrange bruit était le détonateur de son appareil photo...

Daniel était extrêmement gêné, je le voyais sur son visage. Il voulait me poser et vite s'enfuir mais, ne pouvait pas le faire à moins de prendre le risque de me faire marcher dans du verre fraîchement brisé. Il a continué à me porter jusqu'au salon et m'a délicatement posé sur le canapé. En me posant, il a légèrement perdu l'équilibre et l'on sait retrouvés aussi proche qu'avant alors que l'on venait à peine de se séparer.

Il s'est ensuite mis à genou devant moi et a pris mon pied. Il l'avait à peine effleuré que je l'ai immédiatement ramené à moi car je suis extrêmement chatouilleuse, surtout au niveau de mes pieds.

« -Excuse-moi, je t'ai fait mal ? me demanda-t-il avec un air inquiet.

Une expression qui soit dit en passant ne lui allait pas, il est tellement plus beau lorsque son grand sourire s'affiche sur son visage.

-C'est-à-dire que je suis chatouilleuse des pieds donc, je n'aime pas trop qu'on les touche...

- T'en fais pas je vais faire attention à pas te faire mal et te chatouiller. »

Il m'a délicatement repris le pied et l'a observé pour voir si je n'étais pas blessée, il a ensuite pris l'autre. Il l'observa avec plus d'attention et me demanda de ne pas bouger. Il s'est levé avant de partir voir ma grand-mère, je n'ai pas eu la chance d'entendre ce qu'il était en train de dire. J'ai juste vu ma grand-mère pointer du doigt l'étage. Il y est parti à toute vitesse d'ailleurs.

Il n'est redescendu que quelques secondes après avec la trousse de premiers secours. Je m'étais coupée et je n'avais absolument rien senti ? Pourtant, en étant aussi sensible j'aurais dû m'en rendre compte. Peut-être est-ce l'effet de l'adrénaline et du choc que je viens de subir. Après tout, combien de personnes ont eu la visite inattendue de leur « crush » comme l'aurait dit ma sœur chez elle ? Personne !

Une fois, qu'il avait fini de prendre soin de mon pied, il l'a reposé, et a pris l'autre alors que je pensais qu'il n'y avait aucun problème. Il a avancé sa main sous mon pied, et l'a chatouillé. Je me suis mise à crier et à rire en même temps. J'appelais ma grand-mère à l'aide, alors qu'elle était contre le comptoir de la cuisine à observer ma séance de torture.

Il a enfin arrêté et j'ai essayé de calmer les larmes qui coulait sur mes joues à forces de rire et j'essayais aussi de reprendre mon souffle, il ne manquait pas beaucoup avant que je perde l'air.

Il rigolait autant que moi, alors que la seconde qui suivit son visage afficha une expression beaucoup plus sérieuse.

« Va chercher tes affaire pour travailler pendant que je nettoie ce que tu as fait tomber par terre dans la cuisine. Répliqua-t-il.

-D'accord dis-je »

Je suis partie prendre mes affaires dans ma chambre et je me suis rendue compte, que Daniel allait nettoyer ma bêtise, je suis redescendue dans l'instant et je suis partie dans la cuisine, il était accroupi avec une pelle et un balai. J'ai saisi le haut de son tee-shirt et je l'ai instinctivement tiré en arrière afin de l'éloigner de ma pagaille. Il m'a regardé avec de gros yeux avant de fixer mes mains. Il s'est brusquement levé et m'a pris par la main. Il m'a emmené avec lui dans les escaliers et il a regardé chacune des portes. Il s'est arrêté devant la mienne, et il est rentré sans me lâcher la main. Et ma accompagné jusqu'à mon bureau. Il m'a lâché la main, et a pris mes cahiers sur le bureau, avant de me les passer.

« Je t'avais demandé de prendre des affaires non ?

Ce qu'il me dit me surpris, il afficha un sourire et posa sa main sur ma tête alors qu'il se baissait à ma hauteur.