Shapeshifters : The Wolf

CHAPITRE 1

Le jour s’était levé depuis quelques minutes et il ne s’était toujours rien passé. Ses poignets lui faisaient mal et elle avait arrêtée d’essayer de se débattre lorsque du sang avait commencé à en couler. Durant tout ce temps, elle avait essayée de se tenir sur la pointe des pieds pour éviter que la corde ne tire trop sur ces derniers. Mais elle commençait à fatiguer et y arrivait de moins en moins longtemps.

Quelques bêtes s’étaient arrêtés pour observer l’étrangère qui se trouvait sur leur territoire. Certains avaient même eu le courage de l’approchés. Dont un renard qui l’avait mordu à la cheville alors qu’elle somnolait. Et, bien qu’un coup violent de la jambe l’avait fait fuir et qu’il n’avait pas eu le temps de la morde très profondément, elle était certaine qu’elle garderait cette marque pendant des jours si elle survivait, ce dont elle doutait de plus en plus.

Après un temps, pas plus de quelques heures, elle commença à perdre espoir et avait même songée à arrêter de se battre pour survivre. Mais elle se repris aussitôt. Elle n’avait jamais été le genre de personne à baisser les bras, peu importe à quel point la tâche était ardu. Elle n’avait pas survécu jusque-là pour se laisser mourir d’une façon aussi stupide et humiliante.

Ainsi, faisant fi de la souffrance, elle prit la corde de ses deux mains, convaincue que la seule façon de soulager ses poignets et de se débarrasser de cette fichu corde était encore de monter, força sur ses abdos et puisa dans ses dernières forces pour se hisser. Lorsqu’elle parvint en haut de l’arche, le soleil avait encore bougé et ses mains étaient en sang. Mais, à présent, elle se trouvait assise sur le rondin supérieur de l’arche et ses poignets avaient enfin été libéré du poids de son corp.

Essoufflée et tremblante, elle ne détacha pas immédiatement ses liens. Elle préféra s’accorder une pause et regarda autour d’elle. Même de là où elle était, elle ne parvint pas à voir plus loin que lorsqu’elle était en bas tant les arbres étaient touffus, laissant difficilement les rayons du soleil passés à travers l’immense canopée qu’ils formaient. Et l’arche n’était pas assez haute pour qu’elle puisse voir par-dessus.

Maintenant qu’elle ne s’agitait plus pour se maintenir debout, elle put se rendre compte des basses températures de la fin du mois d’octobre. Et sa robe ainsi que son manque de chaussures et de sous-vêtements ne lui permettaient en rien de se protéger du froid. Elle souffla, fatiguée de la situation, tout en détachant les liens avec difficulté et lenteur tant ses mains étaient blessées.  Finalement, se dit-elle, qu’elle soit en bas ou en haut, ça restait une vraie torture.

Quand elle eut enfin fini de se libérer de ses liens, elle les balança dans le vide et tin ses main devant elle afin de les éloigner de tout choses qui pouvait rentrer en contact avec ses dernières. Elle ne tenait pas à souffrir davantage.

Maintenant qu’elles les voyaient vraiment, ainsi que ses poignets, elle était horrifiée par leur état déplorable. Et elle maudit ces stupides fermiers et espérait que tous les pommiers de leur verger pourriraient. Car, non, même après tout ça, elle ne souhaitait pas leur mort, bien qu’elle n’en soit pas loin. Elle croyait au karma et savait, espérait, qu’un jour, ils récolteraient ce qu’ils avaient semés.  

En attendant elle était seule, ce qui n’était pas plus mal étant donné que les seules personnes qui aurait pu l’aider étaient ses bourreaux, et ne savait pas comment elle pouvait descendre de là. Ses mains étaient bien trop abimées pour qu’elle descende à la corde ou le long d’un des deux autres poteaux. En plus de cela, elle était à bout de force.

Soudain, un bruit attira son regard vers les buissons qui se trouvait aux pieds des arbres en face d’elle, interrompant ainsi ses réflexions. Plissant les yeux pour mieux voir, elle n’aperçut rien d’autre que l’ombre de ses derniers.