CHAPITRE 2

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Plusieurs minutes plus tard, l’homme revint dans la hutte, suivit d’une femme de grande taille aux long cheveux noir. Tout comme celui-ci, qui était sans conteste un magnifique mâle, la jeune femme trouvait la nouvelle venue très belle.

Quand cette dernière déposa les yeux sur ses poignets, et sur ses mains dont le dos reposait sur ses genoux, paume en l’air, elle avait l’air tout aussi horrifiée que celle qu’ils avaient croisés en rentrant dans le village. Détournant ses yeux inquiets de la jeune femme pour les poser sur le visage de l’homme, elle l’interrogea du regard.

—    Elle s’est hissée en haut de l’arche grâce à ses liens, répondit l’homme a sa question silencieuse, un brin de fierté dans sa voix que la jeune femme pensait avoir imaginé. Quand je suis arrivé, je l’ai trouvé assise sur le rondin. Mais vue l’état de ses poignets, elle a dû se débattre avec la corde bien avant cela.

Le fait qu’ils parlent comme si elle n’avait pas été là, juste devant leur nez, agaçais vraiment la jeune femme. Aussi, à les entendre, bien qu’ils paraissaient avoir l’habitude de libérés des jeunes femmes de cette foutu arche, ils semblaient surpris de l’avoir retrouvés avec des blessures comme les siennes. Peut-être que les autres ne s’étaient pas autant obstinées qu’elle a essayées de recouvrer leur liberté et, comme elle avait bien failli le faire, avaient fini par perdre tout espoir.

Après un instant, la femme posa les yeux sur elle et fit glisser de son épaule une sorte de sacoche qui avait l’air d’être bien remplie. Au vu de la forme, la jeune femme supposa que ce devait être un nécessaire médical et en conclu que c’était la guérisseuse que l’homme avait fait appeler. Cette dernière posa une main fine sur son bras musclé et il détourna son regard de la jeune femme pour le poser sur elle.

—    Va te laver et t’habiller, je vais soigner ses blessures. Mais comprend bien qu’elle ne pourra pas se servir de ses mains avant plusieurs jours.

De nouveau, il posa les yeux sur la jeune femme, et après avoir hoché la tête, il sortit de la hutte sans prononcer un mot. Alors que cette dernière était absorbée par le départ de l’homme, la guérisseuse en profita pour s’approcher lentement d’elle. Et elle la laissa faire.

Il était possible que celle-ci soit plus encline à répondre à ses questions que la seule personne auquel elle avait eu à faire jusqu’à présent. Malgré tout, elle resta néanmoins méfiante, attentive à chacun de ses gestes.

Après qu’elle eut posée le sceau d’eau qu’elle tenait dans la main à côté d’elle, que la jeune femme n’avait pas remarquée jusque-là, la guérisseuse s’agenouilla devant elle. Dans l’intention de l’apaiser un peu, elle se contenta tout d’abord d’essuyer le sang sécher qui recouvrait son visage et le haut de sa poitrine. 

Ses gestes étaient machinaux, délicats et semblaient habituelles. Les autres jeunes femmes devaient être arrivées ici avec les mêmes traces de sang sur leur corps. A la pensée de ces dégénérés la tachant de leur sang, sa colère amplifia davantage.

Au bout d’un moment, voyant que la femme aux yeux vert ne lui était pas hostile, elle décida de lui poser les questions qui lui trottaient dans la tête. Cela lui permettrait-il peut-être de se calmer un peu.

—    Depuis combien de temps cela dur-t-il ? demandât-elle d’une voix étouffée par la colère que lui inspirait la situation dans laquelle elle se trouvait.

Alors qu’elle finissait de nettoyer le sang sur sa poitrine, elle leva ses yeux en amande si expressifs vers elle, surprise. Qu’il y avait-il de si surprenant à vouloir savoir dans quel guêpier elle se trouvait malgré elle ? Peut-être que les autres n’avaient pas osées leurs demander quoi que ce soit. Du moins, au début, pensât-elle. Elle-même était terrifier par cette situation. Mais, elle l’avait appris à ses dépens, ce n’était pas en restant pétrifié par la peur que l’ont se sortait des ennuis.

Shapeshifters : The WolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant