28/29 janvier 2018

32 1 3
                                    


        Il y a un trouble en moi. Ce trouble, c'est toi. Tu es arrivé dans ma vie en silence, lentement, sans trop que je m'en rende compte. Je ne sais pas si c'est volontaire, seulement c'est comme ça, et c'est trop tard. Trop tard pour m'en rendre compte, et bien trop tard pour le refuser. Maintenant je t'aime. Et ça me déchire de l'intérieur. J'aurais pu me réjouir ou bien m'en foutre, seulement ce n'est pas si simple. Rien ne l'est dans ma vie. Il y a quelqu'un. Quelqu'un que j'aime et qui m'aime. Ce quelqu'un est mon petit ami. Je n'ai pas pu refuser ses sentiments, parce que les mêmes résonnaient en moi, bien que moins fort. Je savais que ça ne durerait pas, mais j'ai accepté. Suis-je idiote, ou bien trop aveuglée par la pitié? Nul ne saurait le dire. Et toi, tu es là. Tu es seul, toujours seul. Serait-ce de la pitié et de la compassion? Bien sûr. Mais il n'y a pas que ça. Sinon, parlerais-je autant de toi? Penserais-je plus à toi qu'à lui? Caresserais-je ta joue sur une photo? M'inquièterais-je autant pour toi? Non. Je t'aime et ça me dévore de l'intérieur. A chaque seconde qui passe, ce sentiment ne cesse de s'accroitre, tandis que celui que j'ai pour cet autre diminue. Alors que devrais-je faire? Le quitter pour toi alors que je risque de me faire repousser et que je l'aime toujours? Dis-moi. Je t'en pris dis-moi. Depuis toujours, mes sentiments n'ont eu de cesse de me guider, pourtant le trouble aujourd'hui en moi m'empêche d'avancer. Je me suis dis que peu importe les sentiments que je pourrais avoir pour toi, tant que ceux pour lui seront plus forts, ça ira. Sauf que le contraire se produit, et que ça ne va pas du tout. Je t'aime et j'en souffre. Je t'aime et je ne veux pas. Je ne voulais pas. Est-ce que maintenant je le veux? Je l'ignore. Je t'aime et je le cache. Pourrais-je continuer longtemps ainsi? Je l'ignore. Je t'aime mais je n'ai pas le droit. Je t'aime et pourtant cela ne m'apporte aucune réjouissance. Je te regarde et je veux pleurer. Je t'écrit et pourtant cet étau se referme sur mon cœur. Je ne peux pas t'aimer, je ne peux pas me le permettre, et pourtant je t'aime, ce sentiment me porte et m'emporte loin de la raison. Si seulement ai-je une once de raison en moi. Je me voile la face. Je sais que tu resteras le seul pour moi. Seulement ça me fait mal. Ça lui fera mal. Alors pour le protéger, je cache mes sentiments. Est-ce de la pitié? Oui. Complètement. Combien de temps pourrais-je continuer ainsi? Je l'ignore. Je ne pense qu'à toi et à rien d'autre. Je ne pense qu'à ton visage, aux moments où tu me parlais, où je te parlais, où tu venais vers moi, au moment où je viendrai vers toi pour te tirer de ta solitude, je ne pense qu'à toi et seulement toi, et pourtant ça me fait mal. Si mal. Les larmes me montent aux yeux. Je ne devrais pas t'aimer. Pas autant. Mais mon cœur lui, le refuse et continue de s'acharner. Je devrais l'arrêter. J'en suis incapable. Au lieu de faire bloc, je le laisse faire. Il m'emporte loin de la réalité, loin de la raison, loin de lui et près de toi. Pourquoi tant de contradictions? Je ne sais pas. Comment pourrais-je le savoir? Je suis un mystère, en particulier pour moi-même. Je ne devrais pas t'aimer. Pas comme ça. Et pourtant, et pourtant... Je t'aime au-delà de mes contradictions, au-delà du ciel et des nuages. Penser à toi me fait autant de mal que de bien. Tu es là, tu rayonnes, même si je suis bien la seule à te voir, même si je suis la seule à qui tu manques. Je t'aime et je veux te revoir. Je t'aime, qu'importe les autres, qu'importe le mal que cela m'apporte, je t'aime.

La plume de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant