Hello... Cela fait tellement de temps que je ne t'ai pas écrit. Je ne comprends pas pourquoi. C'est pourtant ce qui me permet de faire un point sur mes sentiments. Mes sentiments. J'ai l'impression de ne plus en avoir. J'ai l'impression d'être vide. Pourtant je suis passée par plusieurs phases de tristesse et de haine, mais je ne me suis jamais sentie aussi... vide. Aussi dépourvue de sens. Je crois que c'est depuis ce jour. Le samedi 7 avril. J'ai souvent espéré te voir partout où j'allais et je te vois partout où tu n'es pas, seulement là c'était réel. Ce n'était pas une photo auxquelles je m'accroche ou une vision, c'était toi. Si proche et pourtant si loin. J'aurais dû m'avancer vers toi, pour une fois laisse ma fierté de côté. Je suis juste restée figée. En rentrant chez moi, j'étais vide, puis mes yeux se sont remplis de larmes. Je ne me suis jamais trouvée aussi... Conne? Stupide? Aucun mot n'est assez fort pour exprimer l'immense stupidité dont j'ai fait preuve. Tu ne m'as pas oubliée, c'est déjà ça. Deux jours plus tard, je tenais dans ma main le numéro le plus précieux au monde. Et depuis ce jour... je n'ai plus pleuré. J'ai versé quelques larmes, sans pour autant pleuré comme ça l'était avant. Depuis je suis vide. Je ne ressens plus. Et ça me fait peur. J'ai besoin de quelqu'un près de moi, qui sècherait mes larmes, qui ne me repousserait pas, je... J'ai besoin de toi. Je me bats pour des sentiments vains. Je m'attache à eux alors que se sont eux qui me font sombrer. Je ne sais pas pourquoi je veux tellement t'aimer. Je ne sais pas pourquoi ça me rassure. Je ne sais pas pourquoi j'ai peur quand je me dis qu'ils disparaissent. Mon sauveur. Tu es mon sauveur. Sans le savoir, je t'ai aimer dès que tu as rejoint cette classe. J'ai envie de te revoir, et cette fois, tout te dire. Mais j'ai peur de me faire recaler. Peur d'avoir espérer pour une chute dans le vide. Peur d'aimer pour rien. Peur d'avancer dans une impasse. Peur d'avancer. Avancer m'a toujours fait du mal. Quelle que soit la direction. Je n'ai cessé de marcher sur des épines. Depuis peu, le même souvenir me revient en boucle. Celui où, t'apercevant que tu étais seul sur ta table, tu es venu t'installer à côté de moi. Il n'y avait presque personne et beaucoup de place étaient libres. Mais c'est à côté de moi que tu as décidé de t'installer. Quand tu étais là, les autres n'avaient pas peur de m'approcher. Alors que maintenant que tu es parti, même sous la contrainte, ils ne m'approchent pas. Ou peu. Seules trois ou quatre personnes l'osent. Et mes prétendues amies n'en font pas partie. Je me déteste. Quand tu étais là, j'avais réussi à m'apprécier et à reprendre confiance en moi. Maintenant, je me hais et ma confiance en moi est passée en dessous de zéro. La seule personne que je déteste plus que moi est celle qui m'a trahie. Une fausse amie qui me traite comme un animal. Ou une non-existante. J'ai si peur d'aimer, si peur d'accorder ma confiance à quelqu'un d'autre... Si peur de demain, si peur de mes sentiments, ceux-là même qui m'ont toujours guidée... Aujourd'hui, je suis perdue. Sans toi, sans tes regards, sans tes sourires... Sourire. Ce mot qui m'a si souvent animée par le passé m'est désormais totalement inconnu. Rire et sourire. On me l'a si souvent reproché que je ne souris plus. Je ne ris plus. J'aurais envie de me tuer si je ne me sentais pas aussi vide. Et seule. Moi qui était si tactile, je ne supporte plus être touchée. Pourquoi l'amour fait-il aussi mal? Pourquoi as-tu disparu? Pourquoi, depuis, je m'éloigne des autres? J'ai tellement eu envie que quelqu'un me sorte de cette pénombre que j'ai ignoré le peu de mains qui m'ont été tendues. Était-ce par amour de la solitude ou par peur de devoir à nouveau faire confiance? Tu es le seul à qui j'ai voulu tendre la main sans oser le faire. Et si je l'avais fait, tu serais sans doute resté. J'en suis certaine. Donc tout ce qui m'arrive est entièrement ma faute.
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La plume de sang
Romance"Bonjour, ma vie, mon monde, celui que je n'avais pas le droit d'aimer mais qui au final me brisera plus que tout. Ces larmes sur mes joues, je les avais oublié jusqu'à ce que tu partes. Mais il est impossible pour moi de t'en vouloir... Tu sais, ce...