CHAPITRE VI : DES MAUVAISES HABITUDES

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Après cet après-midi plutôt violente, la jeune fille comprît que ces violences ne s'arrêteraient pas, mais elle ne se doutait pas des conséquences que ce choix aurait sur son futur et celui de ses proches, plus particulièrement celui de sa petite soeur qui à ce moment n'avait que deux ans. Un matin, pour faire plaisir à S, la fillette se leva plus tôt qu'à l'ordinaire afin de préparer un plateau pour le petit déjeuner de sa belle-mère. Ce qu'elle fît avec plaisir, elle lui apporta alors au lit, son père était partit de la maison le matin même, elle était donc seule au lit. La petite tapa à la porte et l'ouvrit avec une main, l'autre portait le plateau en équilibre. Elle réveilla alors S en lui murmurant :

-" Réveille toi, je t'ai préparée ton petit déjeuner"

Alors, s'ensuivit une réaction totalement imprévu, S se jeta hors de son lit, prit le plateau le posa et attrapa les cheveux de la petite et enchaîna les gifles sur son visage, la petite fille se mît à pleurer à chaudes larmes, mais cela ne changea rien, S continua et la petite se laissa faire, essayant d'esquiver du mieux qu'elle pouvait les gifles. Puis elle partit se réfugier dans sa chambre où sa soeur, petit bébé qu'elle était, vivait encore sans avoir conscience de ce que sa soeur vivait.

D'autres choses sont encore aujourd'hui marqué au fer rouge dans la mémoire de la jeune fille, comme quand elle devait se laver. S rentrait sans gêne dans la salle de bain, regardait la petite se laver, elle scrutait  le corps nu de celle-ci, la moindre parcelle de sa peau était souillée par son regard malsain, d'ailleurs, il arrivait souvent que S lave elle même la petite fille, qui, à sept ans était parfaitement capable de faire correctement sa toilette seule, sans gant, ses doigts petits et fins parcouraient sans scrupules le corps de l'enfant jusqu'à ses parties les plus intimes, la petite fille repoussait sa belle-mère mais celle-ci la giflait si elle ne se laissait pas faire, alors au fil du temps, la fillette avait pris la mauvaise habitude de se faire reluquée lors de sa toilette quotidienne, c'est pour cela que longtemps, ses parents se battaient impuissants, pour qu'elle se lave régulièrement, maintenant à seize ans elle le fait naturellement mais ne peut s'empêcher de verrouiller sa porte même quand elle est seule. Elle a développé une extrême pudeur qui l'empêche d'être à l'aise en maillot de bain, hormis ses complexes. Elle ne saurait pas bien définir s'il s'agissait d'attouchements sexuels, vu qu'elle ne prenait pas de plaisir à la toucher contre son gré, mais du plaisir à l'idée que cette situation soit très humiliante pour la jeune fille. Peu de gens sont au courant de ces agissements, beaucoup diront sûrement :

-"Oui, ben si elle était vraiment malheureuse elle en aurait parlé"

Où encore les phrases habituelles du genre :

-" Ca aurait été moi je l'aurais défoncé, c'est juste qu'elle elle est faible et pathétique"

Je pense que personne ne peut comprendre, où dit ce qu'il aurait fait, car tant qu'on ne la pas vécu, on ne peut pas se rendre compte de l'enfer que c'est de vivre avec un ou une perverse narcissique (manipulateur mental qui détruit sa victime), et de vivre avec quelqu'un qui vous met la misère, surtout quand on est enfant, quel est l'être le plus facile à manipuler et à attaquer si ce n'est un enfant ?

D'autres journées semblables sont passés, je ne vais pas toutes les énumérer, car cela me prendrait des pages et des pages à écrire, sept ans de violence, sachant que toutes les semaines il se passait quelque chose, ce serait un peu long à raconter.

Dans cet appartement, toute les autres journées où la jeune fille à été victime de violence, se ressemblait, toujours pour des raisons aussi incompréhensibles les unes que les autres.

Quelques mois plus tard ...

Ca y est le grand jour était enfin arrivé, son père avait acheté une maison dans le petit village où la petite avait grandi, de plus la maison que son père venait d'acheter, se trouvait juste en face de celle qu'il avait acheté avec la maman des deux enfants. Et surtout, la maison qu'il venait d'acheter appartenait à S et son ex-mari.

Le jour du déménagement était enfin arrivé, la petite se disais dans sa tête; ça y est, c'est une nouvelle maison, alors je vais laisser derrière moi ce qu'il s'est passé avec S. La pauvre était loin d'imaginer que ce qu'elle vivrait dans cette maison serait bien pire que ce qu'elle avait déjà vécu ...

ViolentéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant