CHAPITRE XI : PREMIERE CONFRONTATION part2

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Il ouvrit la porte et là S lança un regard noir aux deux jeunes filles, ce que le père remarqua puisqu'il dit :

-" Commence pas avec ton regard "

Elle baissa la tête, la jeune fille remarqua qu'elle tenait dans ses mains la lettre qu'elle avait écrit à son père et qu'elle était en train de la lire, le père rapprocha deux petits fauteuils pour que ses filles puissent s'asseoir, il fît de même, S était seule sur le canapé, l'air démontée. Elle regarda la plus vieille des deux soeurs et lui dit :

-"Pourquoi tu dis ça ? "

La jeune fille répondit alors :

-" Je ne dit que la vérité, j'en ai marre de me faire taper "

S la regarda avec mépris tandis que le père finissait tant bien que mal de lire la lettre qu'il avait commencé quelques heures avant, S regarda alors son mari et dit d'un ton  autoritaire :

-" Tu vas pas croire ce qu'elle dit quand même ? "

Le père regarda ses filles, puis sa femme et lui asséna d'un ton ferme :

-"Bien sûr que si, c'est mes filles et je les croit, d'ailleurs tu vas me rendre les clés de la voiture, les chéquiers, tu me rends tout ! "

S se leva et avec dépit alla chercher son sac, ce n'est que quand elle rendit l'argent et les clés de la voiture qu'elle se mis à pleurer. Elle dit à la plus âgée des deux soeurs :

-" T'es contente, t'as réussi ?"

La jeune fille ne répondit rien et baissa la tête, alors le père dit a S :

-" Bon, on va divorcer, je crois mes filles et je les aimes plus que tout, tu le savais quand on s'est mis ensemble, si elle te posait problème tu aurais du m'en parler, on se serait séparer tout simplement. Jamais personne ne passera avant elles. "

S leva les yeux au ciel et regarda méchamment les deux petites. Elles baissèrent toutes deux la tête et se mirent à pleurer. Le père prit alors ses filles, et les fît sortir, ils rejoignirent le restaurant, en remontant dans l'appartement d'Alain, le père serra ses filles contre lui en pleurant, moment très troublant et touchant à la fois. Le soir arriva rapidement et Alain et sa famille descendirent s'occuper du restaurant, la plus petite alla se coucher, il ne restait que la plus vieille des deux soeurs et son père, il pleurait, sa fille s'approcha doucement de lui. Il l'a pris à nouveau dans ses bras en lui disant à quel point il s'en voulait de ne rien avoir vu, il lui demanda pourquoi elle n'en avait jamais parler, ce à quoi elle répondit:

-" J'avais peur que tu ne me crois pas."

Il lui dit alors que jamais il ne laisserai quelqu'un faire du mal à ses filles, ainsi passa la soirée.

Le lendemain il fallait partir, le père avait dormi avec la plus jeune des deux soeurs, enfin dormir était un bien grand mot, il n'avait pas fermer l'oeil de la nuit. La plus âgée des deux soeurs elle avait dormit dans la chambre de la fille du cuisinier et S n'était pas sortit du motel.

Ils prirent le petit déjeuner tous ensemble et toujours aucun signe de S.

La jeune fille alla se laver avant de boucler sa valise. En sortant elle remarqua que son père avait l'air plus abattu que jamais, il lui dit les larmes aux yeux :

-" S a fait une tentative de suicide, je l'ai retrouvée par terre à peine consciente. "

A ce moment, la jeune fille se dit que c'était de sa faute, si sa belle-mère avait fait une tentative de suicide, qu'elle n'aurait jamais du avouer. Elle observa la voiture dans laquelle elle était et la vit se redresser mollement sur le siège passager. Le père et ses filles prient alors congé rapidement, les deux petites sur la banquette arrière, S sur le siège passager à peine consciente, et le père en train de conduire, il pleurait, les deux petites aussi, ainsi le trajet se déroula dans cette atmosphère maussade malgré la douceur des rayons du soleil qui venait caresser leurs visages.

Un moment, le père s'arrêta sur une aire d'autoroute, il prit l'air quelques secondes, S se redressa et dit d'une voix à peine audible à la plus âgée des deux filles:

-"Pourquoi... pourquoi tu l'as dit ?"

Le père remonta dans la voiture et la jeune fille pleura silencieusement.

Ainsi ils arrivèrent chez eux au bout de 4 heures. Il était presque 16 heures, nous étions le dimanche 8 mars 2015, le père alla ouvrir la porte pour que ses filles puissent rentrer, aussi il demanda à la plus âgée des deux filles de prendre toute ses affaires, ainsi que sa soeur, il lui demanda également d'appeler sa mère pour la prévenir qu'il les ramenait chez elle en urgence. La jeune fille obéit,n'ayant pas de portable elle prit le téléphone fix de la maison et laissa un message sur le répondeur de sa mère, elle dit la gorge serrée :

-" Allo maman, c'est Maëlys, je t'appelle pour te dire que papa nous ramène chez toi, je t'expliquerai, c'est compliqué au téléphone. "

Elle raccrocha, alla dans sa chambre et rassembla rapidement ses affaires scolaires, elle prit le nécessaire. Elle vérifia que sa soeur avait bien tout pris, elle descendit et vit que son père était dans le salon, il allongeait S dans le canapé, il prit alors ses filles et les emmena chez leur mère, il tapa à la porte. La mère des deux fillettes ouvrit, étonnée mais contente de voir ses filles, seulement elle ne comprit pas pourquoi elles avaient leurs affaires de cours, elle les fit rentrer, le père expliqua les yeux débordants de larmes par ces quelques mots le pourquoi du comment :

-"Je te ramène les filles, en fait Maëlys a écrit une lettre chez Alain, S battait les filles, la mère fût abasourdie par cette nouvelle quelque peu déconcertante, le père s'empressa de repartir.

*Quand il fût rentré, il emmena S prendre sa douche, ou elle tomba, elle fit ses besoins dans cette même douche, le père dût la ramasser et nettoyer. Il appela alors les pompiers qui l'emmenèrent en urgence. Il resta ainsi seul dans sa grande maison à se remémorer ce qu'il venait de se passer.

Pendant ce temps, la maman essaya de comprendre la situation, mais les deux jeunes filles ne voulaient pas trop parler, la maman n'insista pas et comprit qu'il ne servait à rien d'approfondir ses recherches le soir même. La nuit fût très dur pour l'aînée, avec la lumière de sa veilleuse qui éclairait timidement le coin de la chambre, elle distinguait la silhouette de sa belle-mère, comment aller se dessiner l'avenir, elle n'était pas sereine.

ViolentéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant