CHAPITRE IX : UN TERRIBLE SECRET

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Nous sommes en février 2015, les vacances scolaires arrivent à grands pas, la jeune fille a hâte, en effet, elle part quinze jours en Normandie près de la baie du Mont St Michel, quinze jours où elle va découvrir le métier d'Hôtellerie/Restauration chez l'ami de son père Alain (le pizzaïolo qui l'avait hébergé lui et S lorsque leur relation était encore récente), elle irait seule, c'était le fils de ce cuisinier qui devait venir la chercher en voiture, elle brûlait d'envie d'y aller, elle n'aurait pas à supporter sa belle-mère quinze jours de plus. Elle savait que son calvaire allait prendre fin, elle ne supportait plus, les coups ne lui faisait plus rien, mais elle devait parler, au moins pour sa soeur, en tant qu'aînée c'était à elle seule de dévoiler ce qu'elles subissaient. Quel avait été son déclic ? C'est quand elle s'est rendu compte que leurs vies étaient menacées, c'était un matin comme les autres, la jeune fille avait ratée son réveil, elle était donc en retard, elle réveilla tout le monde en précipitations, S s'habilla, les deux soeurs firent de même, S sortit de sa chambre en furie et hurla sur l'ainée, elle la gifla, la jeune fille ne pleura pas, elle regarda S dans les yeux, animée par une haine qui lui ressemblait si peu, elle se défendait, elle mit un léger coup dans la poitrine de sa belle-mère, ce qui l'a mit encore plus en colère, elle ouvrit un tiroir de la cuisine, attrapa un diapason (voir image ci-dessous), regarda la jeune fille à présent apeurée, et lui dit méchamment en articulant à peine :

-"Avance sinon je te plante"

Ces mots résonnèrent en écho dans la tête de la jeune fille, elle avait déjà reçu des menaces de morts, c'était il y a quelques mois à peine, la jeune fille à bout avait lancé une sorte de S.O.S, elle avait collé des dizaines de post-it dans sa chambre où il y était annoté "JE VEUX MOURIR", et sur le calendrier, elle avait écrit "JE VEUX QUE SYLVIE ARRÊTE DE ME FRAPPER", S qui ne rentrait jamais dans la chambre, elle pensait qu'elle ne risquait pas grand chose, elle se trompait. La poisse avait décidé de s'abattre sur elle à nouveau, S rentra dans la chambre de la jeune pour lui donner une ceinture lui ayant appartenu auparavant en précisant :

-"Tu te rends compte que je la mettais quand j'étais enceinte et qu'elle est à ta taille."

Puis avant de repartir, elle jeta rapidement un oeil à l'un des post-it qui était collé sur le bureau, elle lût, regarda la jeune fille et dit :

-"C'est quoi encore ces conneries ?"

La jeune fille étant incapable de répondre resta silencieuse, elle baissa la tête, rouge de honte et d'appréhension, puis les yeux de S se portèrent sur le calendrier, elle lût une nouvelle fois et cria sur la jeune fille :

-"C'EST POUR TON PERE ? TU VEUX MOURIR ? T'ES SÛR, LAISSE MOI LE FAIRE !"

Elle attrapa alors la jeune fille par la gorge, comme à son habitude, puis elle poussa la fillette sur son lit, elle la regardait méchamment, lui hurlant : 

"JE VAIS TE TUER, JE VAIS TE TUER"

La petite soeur, de la jeune fille en entendant ses paroles, se précipita dans la chambre et cria :

-"NON S ARRÊTE S'IL TE PLAIT, ARRÊTE"

S se leva claqua la porte et se mis à gifler la jeune fille, le contact d'une des bagues sur la lèvre de la petite fille la coupa, elle sentit alors dans sa bouche le goût chaud de son sang, il coulait doucement, tandis que S enchaîna les gifles, elle ne criait pas, elle ferma les yeux, elle ne sentait plus rien, elle se laissait frapper, elle sentit malgré tout que des larmes coulaient le long de ses joues, et retombaient dans ses cheveux. Puis elle sentit que sa belle mère avait arrêter de la frapper, elle ouvrit les yeux et vit avec désolation qu'elle arrachait tout les post-it, le calendrier, et elle partit avec refermant la porte d'un coup sec, elle resta allongée, combien de temps elle l'ignore, ça n'avait pas d'importance, plus rien n'avait d'importance, pourquoi ne elle ne la tuait pas ? Enfin elle en aurait fini avec cette misérable existence qui n'est que violence, insultes, humiliations et mensonges au quotidien, elle ne supportait pas l'idée de vivre encore dans cet état là, au fur et à mesure, elle devenait une épave, mais elle ne pouvait pas parler. S arriva alors et interrompit ses pensées, elle luit dit :

ViolentéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant