Chapitre 12, partie 2

1.9K 117 35
                                    

(En gras, le contenu de la lettre)

Mon cher Tetsuya.

Si tu lis cette lettre, c'est que je dois être mort maintenant. S'il te plait, ne pleure pas sur ma mort Tetsuya, reste fort et continue. Je ne veux pas te voir contrarié. Je serais profondément attristé si tu agis de façon inconsidérée. Je t'écris cette lettre pour te dire tout ce que je n'ai pas eu l'occasion de dire avant de partir.

Tout d'abord, je sais que je l'ai déjà dit plusieurs fois mais je suis désolé pour cette journée, il y a 6 ans, quand j'ai rompu ma promesse de ne jamais te laisser. Je n'avais pas réalisé à quel point tu étais important pour moi. J'étais aveugle et stupide, et je pensais que tu était à moi. Tu n'as jamais cessé de me manquer une seconde, pendant ses 6 années d'agonies. Tous les jours, je pensais à toi, et je me demandais pourquoi je t'avais dit ces mots blessants. Je regrette profondément mes actes et souhaite pouvoir remonter le temps pour m'empêcher de dire ces mots. Chaque jour sans toi me semblait comme une décennie. 

Tu n'as peut être pas remarqué, mais tu te souviens de ce jour où tu es sorti de l'aéroport avec Daiki et Ryouta ? J'étais venu à Tokyo pour une réunion d'affaire le même jour. Nous sommes passés l'un à côté de l'autre et j'ai immédiatement su que c'était ma chance de m'excuser et que je devais te rencontrer, d'une manière ou d'une autre. J'ai demandé à Shontaro ta profession et ton numéro. Quand tu m'as vu devant le jardin d'enfant ce soir là, tu étais horrifié. J'étais nerveux et je n'ai pas pu m'excuser auprès de toi avant que tu ne t'enfuie. Je savais que tu avais besoin d'un peu de temps pour te calmer, alors je ne t'ai pas suivit. Je savais que ce serait la même chose demain alors j'ai essayé une nouvelle approche. J'ai pu voir la douleur dans tes yeux alors que tu me criais dessus et que tu fuyais encore une fois. Je ne savais pas comment réagir. Quand cette voiture s'est dirigée vers toi, je ne pouvais pas rester là, à te regarder te faire percuter. Je t'ai fait paniquer et agir de façon imprudente, alors j'ai assumé mes responsabilités. Si seulement je ne t'avais pas dit ces mots cruels, cela ne serait pas arrivé. Nous serions encore ensemble, menant une vie paisible. Tout est de ma faute. Je suis désolé pour toute la douleur que je t'ai causé. Je suis désolé de ne pas t'avoir donné tout l'amour que tu mérites.

Je m'excuse sincèrement de ne pas avoir pu tenir ma promesse à nouveau et j'espère que tu me pardonneras. Encore une fois, pour la dernière fois. Je sais que mon temps est compté et je suis désole de t'avoir laissé tomber. Je suis désolé de ne pas avoir pu tenir les promesses que j'ai faite. J'espère que nous nous reverrons dans une autre vie, et je le jure cette fois. Cette fois, je tiendrais ma promesse. Je resterais près de toi, je ne te laisserais jamais repartir. 

Avant de te quitter, je voulais te souhaiter un joyeux anniversaire. Je m'excuse de ne pas pouvoir le célébrer avec toi. Regarde à l'intérieur de l'enveloppe. J'espère que tu aimes.

Je t'aime.

Akashi Seijuro.

C-C'est mon anniversaire aujourd'hui ? 

Kuroko avait été tellement occupé à s'inquiéter d'Akashi qu'il avait totalement oublié. En inclinant l'enveloppe, un collier en argent glissa sur la paume de sa main. Il y avait un cœur en cristal attaché à la chêne. Une moitié était rouge carmin et l'autre moité était bleu ciel. Les larmes montèrent à nouveau aux yeux de Kuroko qui jeta le collier et la lettre à terre. 

- Je suis désolé SEI-KUN, MAIS JE NE PEUX PAS TE PARDONNER CETTE FOIS !

Les larmes dévalant ses joues, Kuroko sortit en courant de la pièce. 

- TETSU ! Appela Aomine.

Il courut après lui mais fut arrêté par Murasakibara. 

- Je pense que Kuro-chin a besoin d'être seul un moment...

- M-Mais, et si il fait quelque chose de stupide ? E-Et si-

- Je suis d'accord avec Murasakibara, donne un peu de temps à Kuroko, le coupa Midorima, se penchant pour ramasser la lettre et le collier. Et... t-tu devrais annoncer la nouvelle à Kise et Momoi...

Laissant échapper un gros soupir, Aomine sortit son téléphone de sa poche et envoya un texto à Kise.

Pendant ce temps, Kuroko était monté sur le toit de l'hôpital, hurlant sa douleur à plein poumon. Après quelques heures de pleurs sans s'arrêter, l'ombre s'effondra sur le sol, agrippant fermement sa poitrine d'une main. La douleur était insupportable. Kuroko aurait aimé pouvoir mourir et tout oublier, mais il savait que ses amis et sa famille auraient le cœur brisé. Faible et fatigué à cause des pleurs, Kuroko ferma les yeux et s'endormit dans un profond sommeil.

Quand il se réveilla, Kuroko était allongé sur un lit d'hôpital. Il ouvrit les yeux et vit la silhouette floue de son ex-lumière le fixer avec inquiétude.

- Tetsu, tu es enfin réveillé ! Tu ne peux pas savoir à quel point nous étions inquiet en te trouvant allongé au sol, face contre terre. Ne nous effraye plus comme ça ! Le réprimanda Aomine.

- Quel heure est-il ? Questionna Kuroko en regardant le ciel sombre de la nuit par la fenêtre. 

- Il est 20h35 et nous sommes le 1er février. Tu as dormi toute la journée. Mirdorima a dit que c'était parce que tu n'avais pas dormi depuis un moment et que tu avais trop pleuré.

- Oh... Je suis désolé de vous avoir causé du soucis... et euh... avez vous jeté le collier et la lettre que Sei-kun m'a donné ?

- Non, nous avons pensé que tu les voudrais, ils sont là, répondit Aomine en ouvrant le tiroir de la table de chevet pour récupérer l'enveloppe.

- Merci... marmonna Kuroko en relisant la lettre.

Les souvenirs des moments passés avec Akashi lui revinrent en mémoire. Ceux d'avant leur rupture, ces deux semaines à l'hôpital, les heures qu'il avait passé à discuter avec le roux, à jouer aux cartes et aux jeux de société, à dormir près de lui, à le câliner, à échangé des baisers avec lui. Kuroko fit de son mieux pour repousser les larmes qui se rassembler aux coins de ses yeux. 

- Tetsu... tu vas bien ? Aomine posa une main chaude sur l'épaule de Kuroko.

- Non... S-Sei-kun me manque... Pourquoi il nous a quitté... ? Pourquoi ? 

Kuroko éclata en sanglot pour ceux qui semblait être la centième fois depuis l'accident.

- Chut... Chut... calme toi Tetsu... Aomine frotta le dos de Kuroko en faisant des cercles dans son dos, essayant du mieux qu'il pu de réconforter l'ombre. Mais rien qu'il puisse dire ne rassurait le bleuté. Lentement mais surement, les sanglots de Kuroko s'arrêtèrent.

~ Quelques jours plus tard ~ 

La pluie tombait lourdement sur l'herbe humide. Le ciel était sombre, ce qui correspondait parfaitement à l'atmosphère. Tout était silencieux, sauf le bruit des gouttes de pluies tombant sur le sol et les coups de tonnerres occasionnel. 6 personnes étaient regroupées autour d'une tombe, la tête basse, pleurant silencieusement sous la pluie. Ils placèrent chacun à tour de rôle un bouquet de fleur sur la tombe.

- Repose en paix, Sei-kun, je viendrais souvent te rendre visite. S'il te plait, tiens ta promesse et attend moi, jusqu'à ce que mon heure soit venue. J'espère te revoir dans une prochaine vie, je t'aime. Dit un garçon au cheveux bleu dans un faible murmure. Un collier en argent avec un cristal bleu et rouge pendait à son cou.



MensongesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant