Chapitre 9: Tiano

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Maison des Puccinelli,
Le 26 juillet, Trapani en Sicile

Narration par : Tiano Puccinelli

Les poignées de mains s'échangent au fur et à mesure que les invités arrivent. Les hommes du clan sont pratiquement tous présents. Il manque plus que l'aîné du clan Puccinelli, Gustavo encore en prison. I bastardi (les enfoirés) ils ont prolongé sa peine pour une bagarre qui avait dégénéré au sein de la prison. Les Puccinelli naissent avec le sang sur les mains et meurent dans un bain de sang. L'honneur du clan est le plus important. Il y a toute la grande famille de la Cosa et les Puccinelli venue des quatre coins de l'Italie. Notre belle île, pour rien au monde, je ne la quitterais cette terre pour laquelle mon père, mon grand-père et mon arrière-grand-père on labourer et travailler durement. La maison devient de plus en plus vivante. La musique sicilienne se fait entendre. Les hommes parlent fort, les femmes courent après les enfants et finalisent la préparation du banquet. Les hommes du clan parlent affaires et les fils écoutent et apprennent. Les rois de la soirée sont mes deux frères Ilario et Téodore de 1 an mes aînées. Ilario et moi avons grandi comme des jumeaux. L'homme à la tête de cette grande entreprise et avant tout cette grande famille n'est autre que l'un des parrains de la Cosa Nostra mon père et oncle Don Giacomo. Il m'a élevé comme son fils, Teodore et moi avons jamais manquer de rien. Teodore c'est mon deuxième frère, c'est notre ami d'enfance. Orphelin de père et de mère, c'était un enfant des rues. Il était l'ami d'Ilario, enfants, ils faisaient les quatre cents coups ensemble. Puis il est devenu un frère pour nous. Il fait partie à part entière du clan. Il a été intégré à la mafia en faisant ses preuves comme chaque membre qui y rentrent sans avoir les liens du sang. C'est tout naturellement qu'ils reviennent ensemble des Etats-Unis.

Je parle avec un cousin lorsque j'aperçois Neni arrivée avec la berline aux vitres teintées. Neni est notre chauffeur ça fait maintenant plus de 20 ans qu'il travaille pour nous. Il sort de la voiture et se dirige vers les portes arrières. Je retiens mon souffle, au moment où elle s'apprête à descendre de la voiture. Magda arrive et m'interpelle.

- Il faut que je te parle ! Suis-moi on va dans le bureau de Papà !

Je m'excuse auprès de mon cousin Lùca, et je suis ma petite sœur. Nous rentrons dans le bureau et elle referme la porte derrière moi.

- Tiano tu es marié ! Mais est-ce que tu réfléchis ? Tout ce que ça implique ta soi-disant attirance ou je ne sais quoi avec la noire ! Un nero ! Tu penses à Giulia !

Je la regarde totalement indifférent à ce qu'elle me dit. Elle fait la morale à qui là ! Moi Tiano ! Je m'approche délicatement du bar privé de notre père, fait mine de l'écouter. J'attrape la bouteille en verre de whisky, la repose et saisis finalement la bouteille de vin italien. Je lui propose un verre impassible. Mais Magda commence à perdre patience. J'adore la rendre folle. Elle s'énerve s'empare d'un cadre photo posé sur la table en marbre de mon père, et elle me le lance en pleine figure. Je l'esquive sans trop de difficulté et bois une gorgée de mon vin. C'est de famille, on est tous sanguins. Je suis face à la fenêtre qui donne face à l'immense véranda et au jardin. Je la vois là si intimidée, c'est une très belle femme. Je la regarde longuement de la tête au pied. Je reprends une énième gorgée admirant sa longue robe et ses cheveux ondulés et se teint que je n'ai jamais vu ailleurs. Elle est accompagnée d'un homme et d'une femme.

Magda : Merda !! Mi ascolti ? (tu m'écoutes.) Et puis je n'ai pas l'air enceinte là !

- Attention mia sorella ! Tu risques de mettre au monde ma nièce sur le sol de cette maison ! Si tu continues à t'énerver de la sorte ! Personne ne t'écoute ici à part toi-même !

Je traverse le bureau en ayant toujours mon verre à la main, je m'arrête à côté d'elle et lui murmure ceci :

- Ah, en passant, c'est la dernière fois que tu me lances, je ne sais quoi à la figure ! capiche

Magda me regarde l'air bien remontée. Elle me lance un regard. Je la connais, elle ne s'arrêtera pas là. En Sicile, les femmes jouissent d'un rôle important au sein du clan. Mais elles ne se mêlent pas des affaires des hommes. Plutôt discrètes, elles savent se retirer quand il le faut. Mais au sein de la famille Puccinelli, les femmes ne sont pas du genre à s'abstenir. Speranza Puccinelli est une femme dotée de beaucoup de caractère. À plusieurs reprises, elle s'est retrouvée à être la tête du clan lorsque son époux, s'est retrouver plusieurs années en prison. Speranza, c'est la matriarche de cette grande famille. Elle n'a pas peur du sang et sa fille est sa photocopie. Les femmes doivent être traitées avec respect au sein du clan. La mafia n'est pas seulement définie par le hors-la-loi, mais aussi par une culture et un style de vie transmis et inculquer aux enfants le sens du respect de la vendetta par exemple. Ce sont des valeurs auxquelles on y tient. Mais lorsque le chef du clan ou le parrain revient, elle reste en second plan. Cela dépend de la place que lui accorde son mari. En tout ça, Giacomo Puccinelli a choisi une femme de poigne. Quand il s'agit d'histoire familiale et de l'équilibre familiale. Elles deviennent plus que dangereuses. Elles sont comme des lionnes protégeant leurs lionceaux.

Je retrouve tous les invités à l'extérieur de la maison. Je la cherche, mais en vain, purée, je ne la vois pas ! Mais où est-elle ? Il y a du monde, des visages familiers et d'autres non. Mais je veux juste l'apercevoir « elle ». Magda me rejoint, se positionne à mes côtés et me chuchote à l'oreille.

- Tu es marié, je te le rappelle ! Alors reste à ta place d'homme marié ! C'est un conseil ! Me souffle-t-elle à l'oreille ?

Je fais mine de pas l'entendre, elle m'énerve avec ses remarques à la con. J'aperçois l'homme qui l'accompagne, distant et le visage fermé. J'en échappe un sourire, lui, il n'est pas du milieu et il est pas à son aise. C'est bon à savoir dans 5 min, je saurais un peu plus sur la vie de cette jeune femme ainsi que sur sa famille. Un peu plus loin, nos regards se croisent. Je l'ai enfin retrouvé, elle me voit et baisse les yeux. Quant à mes yeux, ils sont rivés sur elle.
Je me dirige d'un air bien décidé à en savoir bien plus la concernant.

- Bonsoir ! Tiano

Je me présente à mes trois heureux invités, en serrant premièrement la main de l'homme. Je serre la main de Graziella et ensuite de son amie.

- Emilio Giacalone ! Voici ma petite sœur Graziella et mon épouse Eléonora.

- Ce nom de famille me dit quelque chose. Je pense à l'un des garagistes de la ville. Euh, comment s'appelle-t-il déjà ce garagiste ?? Répondis-je

- En effet, mon père est garagiste de profession.

- Bienvenue chez les Puccinelli ! Soyez à l'aise, vous êtes nos invités ce soir ! Avec mon épouse Giulia, nous avons tenu à vous inviter. Rétorquais-je

Quant aux femmes, elles semblent muettes et gênées. Cette jeune femme m'intrigue profondément. J'ai besoin de savoir ce que Giulia, lui cherche également.
Tous d'un coup, le visage de Graziella s'illumine. Je me retourne et j'aperçois Giulia se diriger vers nous. Putain de merde, elle a encore bu, je vois clairement qu'elle vacille et qu'elle a du mal à marcher droit.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 15, 2023 ⏰

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