Chapitre 34

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Deux minutes plus tard, ils revinrent avec une dizaine de lances et quelques machettes et nous distribuèrent le tout.

-Viens. insista Thomas en parlant à Gally.

Il regarda le sol, puis retourna son regard vers Thomas.

-Tu...

Il se tut.

-Tu m'exaspère tocard.

Thomas fronça les sourcils.

-Pfff. dit-il. Je te le demande une dernière fois à toi et tous les autres blocards : venez avec nous.

Je ne comprenais plus rien. Il restait environ six ou sept garçons face à nous : Gally et ses amis.

-Bonne chance avec les griffeurs. dit Gally.

On comprit alors qu'il ne viendrait pas, ni lui ni ses amis.

Je les regardai, furieuse. Comment osaient-ils nous abandonner maintenant ?

-Bon, ne perdons pas de temps avec ces tocards. répliqua Minho.

Puis on partit en courant dans le labyrinthe. Je jetai un dernier regard vers les garçons qui avaient décidé de rester, puis parti moi aussi.

Qui aurait cru que l'on se séparerait comme ça ? Moi qui pensais que tout le monde voulait s'enfuir d'ici et rentrer chez sois, mais non.

Je réussis à rattraper les autres. Minho était en tête pour guider tout le monde à la section sept, et Thomas fermait la marche. J'étais tellement excitée à l'idée de pouvoir m'enfuir de cet endroit que ma douleur à la cheville s'évanouit pendant quelques temps. Pourtant, une arrière pensée me faisait si peur : et si l'endroit vers lequel on se dirigeait en ce moment n'était pas la sortie, mais seulement la cachette des griffeurs et rien d'autre ? Je ne préférais même pas y penser mais cela me tracassait tellement... On y croyait tous si fort à cette échappatoire.

On arriva enfin devant l'immense mur sur lequel le grand chiffre "7" y était inscrit.

-Allez, courage ! Continuez comme ça ! nous encouragea Thomas.

"T'es bien marrant toi. Tu fais ça tout les jours alors c'est pour ça que t'es pas fatigué toi... pensais-je"

Nous circulions à une vitesse folle dans les couloirs. La dispute avec Gally nous avait fait perdre du temps, et s'il faisait nuit, cela risquait de compliquer les choses pour nous. Mes jambes me faisaient mal et j'étais toute courbaturée. Ma cheville me lançait maintenant une douleur violente dans toute la jambe. J'essayais de me concentrer uniquement sur le rythme régulier de ma respiration. On finit par ralentir la cadence, et je compris alors que l'on arrivait bientôt.

On s'arrêta derrière un mur pour se cacher et Thomas regarda prudemment ce qu'il y avait de l'autre côté. Quand il se retourna vers nous, il avait le visage pétrifié d'horreur.

-Il y a un griffeur ? demanda Chuck avec une voix étouffée.

-Oui... lui répondit Thomas.

Je n'aimais pas ça du tout. Le souvenir des griffeurs bondissant hors du labyrinthe pour se jeter sur les blocards refit surface. Je priais pour que le cauchemar ne se reproduise pas à nouveau sous mes yeux.

On se répartit à nouveau les lances et les machettes. Il fut décidé que les garçons combattront les griffeurs, quant à Chuck et moi, nous entrerons dans l'antre des griffeurs et ouvrirons les portes de sortie.

-C'est bon, tout le monde est prêt ? demanda Thomas. Écoute Nélia, quand tu te rapprocheras des dalles de pierres avec la sonde, celles-ci s'ouvriront aussitôt sur ton passage, du moins théoriquement c'est ce qui se passera.

Il échangea un regard tendu avec Minho. Ils avaient du faire une liste de toutes les hypothèses concernant la sortie et j'espérai que celle que Thomas venait de citer allait fonctionner.

-D'accord.

Les garçons m'impressionnaient beaucoup. Ils avaient fière allure comme ça avec leurs lances et leurs machettes. Il me faisaient penser à des soldats. J'espérais que l'on ne subira pas de lourdes pertes. J'avais trop peur de me dire qu'ils ne reviendront peut-être pas tous.

-On va se battre pour sortir, et peu importe le prix. nous encouragea Thomas.

Les garçons se regardèrent avec un sourire carnassier.

-Faites attention à vous les gars, et soutenez-vous les uns les autres. leur dis-je.

-Tout ira bien. me rassura Frypan.

-Vous êtes prêt ? hurla Thomas sur un ton militaire.

-Ouais !

Puis sur ces mots, nous nous élancions en courant et en hurlant, lance au dessus de la tête vers le griffeur.

𝚃𝚑𝚎 𝙼𝚊𝚣𝚎 (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant