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Une semaine plus tard. Michael n'est pas venu à l'atelier depuis l'incident de l'autre fois, malgré les quelques coups de fils qu'il a passé. Contrairement à ce qu'à dit Bush, il ne s'est pas excusé, il n'a même pas demandé à me parler. Je trouve ça dommage, au fond, qu'il soit toujours fâché, surtout quand ce que j'ai dit ne reflète absolument pas l'idée que je me fais de lui.

Pendant ce temps, j'ai fini la robe sur laquelle j'ai travaillé et pour une fois, je suis plutôt fière de ma réalisation. C'est une robe bustier noire avec une jupe en tulle souple à plusieurs volants. Le haut est brodé de cristaux, et le tulle à paillettes, le cahier des charges est respecté à cent pour cent pour la cliente qui voulait quelque chose de chic, d'élégant et de brillant. J'ai hâte qu'elle vienne la récupérer pour avoir son avis.

Cet après-midi, je suis seule à l'atelier, comme la plupart du temps. Curieuse de voir le rendu de mon vêtement, je profite de l'absence de mes patrons pour l'essayer, les mensurations de la cliente étant similaires au x miennes. Je me déshabille dans la cabine prévue à cet effet et passe délicatement la robe par le haut, elle glisse le long de mon corps puis je pousse le rideau et vais me placer devant le miroir. Je commence alors à me battre avec la fermeture qui refuse de monter, une main sur ma poitrine pour la maintenir et l'autre dans mon dos, en vain. Soudain, une main douce dégage mes cheveux sur mon épaule, puis le bustier se resserre sur ma poitrine.

Des frissons parcourent mon échine, je regarde devant moi et entrouvre la bouche quand je découvre Michael se mordant la lèvre inférieure et ses mains se posant au creux de ma taille. Je sens mes joues monter à l'ébullition, mon rythme cardiaque augmente à chaque battement. Plus gênée que jamais, je ne sais ni où me mettre, ni quoi dire, jusqu'à ce qu'il brise la glace.

-Je vous avais dit que cette robe était magnifique, sourit le chanteur derrière moi. Un peu comme vous. Elle vous va à merveille je dois dire.

Les joues rouges, je me pince la lèvre et commence à tripoter nerveusement ma chaîne tout en le regardant dans le miroir. Il porte un simple t-shirt noir surmonté d'une veste bleue à dorures, des bouclettes rebelles tombent sur son front. Je lève le visage vers lui, ses mains sont toujours au même endroit. Le chanteur plante ses pupilles dans les miennes, puis fixe mes lèvres en passant sa langue sur les siennes avant de mordiller celle du bas. Je bats des cils, immobile et muette.

-Je suis désolé pour notre petit accrochage de la semaine dernière... s'excuse-t-il enfin alors que je me tourne vers lui. Je n'ai pas osé vous appeler, je me sentais un peu bête d'avoir réagi comme ça... J'espère que vous ne m'en voulez pas.

-Oublions ça, Michael, vous voulez bien ?

Je lui souris de façon rassurante, il acquiesce et enfonce ses mains dans les poches de son jeans avant de jouer avec ses pieds. L'horloge indique quinze heures, ce qui signifie que la cliente ne va pas tarder à arriver, il faut que je me dépêche d'enlever cette robe pour peaufiner les derniers détails et puis, c'est pas très professionnelle de jouer avec les commandes des clients. Je passe mes bras dans mon dos tout en me rendant dans la cabine d'essayage mais cette foutue fermeture est encore coincé. Michael remarque ma détresse et vient vers moi.

-Je crois que vous avez besoin d'aide, ironise-t-il en se plaçant derrière moi.

Il réitère les gestes qui a fait tout à l'heure dans le sens inverse, ses doigts frôlent ma chute de reins pendant que je maintiens le bustier sur ma poitrine. Je sens son regard peser sur moi, je le remercie brièvement, sentant la gêne s'emparer de moi et disparaît derrière le rideau occultant. Je me tapote les joues en expirant, la robe finissant sa course sur la moquette. Mon Dieu, qu'est-ce qu'il fait chaud ici, on étouffe ! Je prends une bouffée d'oxygène et remets mon t-shirt oversize que je rentre dans mon jeans, serre ma ceinture et chausse mes baskets. Je n'ai forcément plus la même allure habillée comme ça, mais bon, l'important c'est d'être à l'aise dans ses vêtements pour travailler, et cette tenue est de loin la plus confortable. Un peu embarrassée, j'accroche la robe sur la presse, que j'allume pour qu'elle chauffe. Je m'appuie contre la table à repasser, tandis que Michael me détaille.

THE KING OF STYLE - Michael Jackson (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant