THE KING OF STYLE - Michael Jackson (TERMINÉE)

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Je me sens ridicule. Michael vient à peine de quitter Brooke et moi, je lui saute dessus à la première occasion dans un moment de faiblesse. J'ai presque honte, mais j'ai de plus en plus de mal à me contrôler quand je suis près de lui. Mes sentiments ne font que s'endurcir à force de passer du temps avec lui, ça en devient pesant. J'ai tellement peur de tout gâcher si je lui dis la vérité, je ne supporterais pas de le perdre. C'est beaucoup trop tôt, il n'est sûrement pas prêt à s'engager de nouveau.

Et pourtant, il ne m'a pas repoussé.

Le silence commence à s'installer entre nous et je me sens plus gênée que jamais. Alors que je m'apprête à briser la glace, Michael pose son index devant ma bouche pour m'empêcher de parler puis il appuie son front contre le mien. Pour la énième fois, il passe sa langue sur sa lèvre inférieure et l'aspire entre ses dents. Sa main glisse de ma joue à ma nuque puis sa bouche heurte de nouveau la mienne. Je frémis sous son baiser embrasé, nos langues se chassent tandis que son bassin s'appuie contre mes hanches.

Du bout de mes doigts, je caresse son torse nu bouillonnant et le sens frissonner à mon passage, ce qui m'arrache un sourire. Ses lèvres se courbent, un soupir s'échappe de sa gorge quand j'avance ma cuisse entre ses jambes. Alors que notre échange s'intensifie, je ne peux m'empêcher de pousser un gémissement. S'il y a bien une chose qui caractérise Michael, c'est son côté gentleman et le respect dont il fait preuve envers les femmes. Bien que la température monte considérablement entre nous, il n'a aucun geste déplacé, ce que j'apprécie beaucoup.

L'homme qui toque et appelle le chanteur à travers la porte nous fait vite revenir à la réalité. Michael grommelle contre mes lèvres.

-Tu devrais peut-être terminer cette interview, je lui suggère avant d'enfouir ma tête dans son cou. Partir ne ferait que leur donner raison.

-C'est la première et dernière fois que je leur accorde un entretien, affirme-t-il en me serrant dans ses bras. Cet imbécile m'a mit hors de moi.

-C'est uniquement pour attirer l'auditoire. Son émission est tellement nul qu'il a besoin de faire le buzz pour qu'on parle de lui. Je suis sûre qu'il n'a jamais eu autant d'audiences que ce soir parce que l'invité principal c'était toi. C'est bien pour ça qu'il a insisté plus que les autres.

Michael glousse tandis que l'homme réitère ses coups.

-Oh, ça va ! J'arrive ! grogne-t-il en levant les yeux au ciel.

Je me pince les lèvres en l'admirant quand il se recule. Je profite qu'il soit de dos pour me rincer l'œil, détaillant le moindre de ses muscles, ses fesses rondes et rebondies. Il n'a peut-être pas un corps d'athlète mais ça ne l'empêche pas d'être sexy. Le chanteur reboutonne sa chemise et me guette du coin de l'œil, le sourire taquin. Moi, je suis toujours contre le mur, les mains derrière le dos et les pommettes écarlates.

-C'est moi qui te met dans cet état ? me lance Michael en soutenant mon regard.

Mes joues s'embrasent.

-Je ne vois pas de quel état tu parles, je pouffe, je vais très bien.

Je crois surtout que j'ai besoin d'une bonne douche bien froide pour me remettre les idées en place et calmer mes ardeurs.

Michael lève un sourcil, secoue la tête puis il passe sa veste et enfonce ses lunettes de soleil sur le nez avant de sortir de la loge. Je le suis de près et une fois que je ne suis plus dans son champ de vision, me dirige vers les toilettes pour me passer de l'eau sur le visage. Je tapote mes joues enflammées et passe mes mains dans mes cheveux, je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis longtemps, même si j'appréhende la suite.

Pour moi, ce n'est pas qu'un simple baiser sans importance et j'espère qu'il n'est pas insignifiant pour Michael non plus.

Mais que va-t-il se passer, ensuite ?

Je me poste dans un coin des coulisses et observe le beau métisse sur le plateau. Si tout à l'heure il avait l'air blasé, ce n'est plus le cas ! Il s'empêche même de sourire, mordillant sans cesse ses lèvres. Je ne peux m'empêcher de l'imiter, mon esprit divaguant vers des pensées peu catholiques. Mon Dieu. Il me fait un de ces effets... Je ne me reconnais même pas. Je chasse ces idées indécentes de mes pensées et tente de me concentrer sur l'interview, en vain.