Réconfort

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PDV: Aaron

Moi c est Aaron et j ai seize ans. Je suis donc né en 2017. Physiquement, je suis plutôt grand, environ 1m85 ; j ai les yeux bleus gris. J ai les cheveux brin et bouclé et sur les joues j ai des taches de rousseur.

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Je cour après elle, elle est plutôt rapide, mais j arrive quand même à la rattraper. Quand j arrive enfin à ses côté je m assoie en face d elle, prends sa tête dans mes mains et lui dit :

-Tu l as pas tué, OK ? tu m entends, tu l as pas tué. Athéna, il va bien.

Je sais ce qu elle peut ressentir. Quand la colère m envahi, souvent elle me submerge et je n arrive plus à me contrôler. Quand j ai vu qu elle ne s arrêtera pas, j ai tout de suite essayé de les séparer. Je me suis pris de nombreux coups, mais c était ça ou Nathan allait mourir. En plus, je sais qu Athéna ne s en serrai pas remise.

Cette fille est très spéciale et elle me ressemble beaucoup.

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Je la prends dans mes bras, elle pleure à chaude larmes et je ne veux pas la laisser seule. Qui sait ce qui pourra lui passer par la tête. Nous restons là, en plein milieu du couloir pendant des dizaines de minutes. Si il le fallait je resterai dans ce couloir toute la nuit.

-J ai besoin de rester seule.

Je la comprends, mais je ne la laisserai pas regagner sa chambre dans cet état. J essuie ses larmes et lui dit :

-Tu vas dormir dans ma chambre ce soir et moi je dormirai dans le canapé.

-J ai promis à Farah de dormir avec elle et en plus elle doit surement déjà m attendre dans ma chambre.

-Pas grave, j irai lui dire que tu ne vas pas pouvoir dormir avec elle ce soir, mais que demain tu pourras.

-Ecoute Aaron c est . . .

-Ce n ai pas négociable. Tiens, prends la clé de ma chambre, fait comme chez toi. Prends une douche et couche-toi. Je vais voir comment va Nathan et dire à Farah que tu ne vas pas dormir avec elle et ensuite je reviens.

Elle hésite. Finalement je lui met moi-même dans la main, l aide à se relever, lui indique le chemin et la regarde partir. Je ne sais pas ci c est une bonne idée de la laisser partir seule, mais je dois absolument aller voir comment va Nathan. J attends de ne plus pouvoir la voir avant de rejoindre les autres. Quand j arrive dans le réfectoire Nathan est toujours assit sur le sol.

-Comment ça va, je lui demande inquiet.

-Je viens de me faire agresser par une folle et tu me demandes comment je vais ?

Sa voix n est plus aussi forte qu avant et sur son coup il y a la trace des mains d Athéna.

-Elle s en veut. Vraiment, elle est désolée.

-Cette meuf est une folle furieuse qui ne mérite pas d être ici, elle est dangereuse.

-Tu l as cherché.

Il me regarde, outré. Cest vrai, je ne mens pas. Si il a vraiment fait ce qu a dit Athéna alors il la mérité. Il lui a gâché la vie. C est pour ça que je ne les ai pas séparés tout de suite

-Bon que tout le monde parte se coucher. On réglera tout ça demain.

Personne ne bouge.

-Je vous demande d allez vous coucher, donc allez vous coucher s il vous plait.

Après une minute d hésitation tout le monde sort sauf Nathan. Je m accroupis à côté de lui et lui attrape de gorge.

-Écoute-moi bien petit con, car je ne te le dirai qu une seul fois. Si tu essayes de t en prendre à Athéna c est moi qui t étrangle. Tu ne lui parles pas, tu ne l approches pas, tu ne la regardes pas et tu ne la touches pas. T as compris ?

-Oui . . . j ai . . .compris, me dit-il avec une certaine forme de douleur dans la voix.

Quand je le relâche enfin il se lève me regarde avec mépris et peur ; et s en va en courant. Maintenant que je lui ai dit ça je peux aller voir Farah.

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J ouvre la porte de la chambre d Athéna avec une clé qui me donne accès à toutes les chambres de cet hôtel. Je passe la porte et avance vers le lit, puis j entends la petite voix endormie de Farah me demander :

-Elle est où Athéna ?

-Elle va pas pouvoir faire dodo avec toi ce soir, mais elle a dit que demain elle jouera avec toi et que tu dormiras avec elle.

-Mais elle m avait promis, dit-elle avec une voix tremblotante.

-Je sais, lui dis-je en lui caressant doucement les cheveux. Mais elle est pas très bien.

-Elle est malade ?

-Non, non, elle est un peu triste ; mais ça ira mieux demain. En attendant toi tu dois faire un gros dodo.

J ai à peine finit ma phrase qu elle a déjà les yeux fermé, avec l esprit au pays des rêves.

Je sors sans faire de bruit, pour ne pas la réveiller. En marchant dans les couloirs, je me demande ci j ai bien fait de laisser Athéna seule ; j accélère le pas. En arrivant dans la chambre je la trouve allongée sur mon lit les yeux grands ouvert, rivé sur le plafond.

-Farah était bien dans ma chambre ?

Me demande Athéna en tournant la tête vers moi.

-Oui je lui ai dit que tu n étais pas très bien, mais que demain tu joueras et dormiras avec elle.

-Et. . . et . . . Nathan ?

-Il va bien. Il est encore sous le choque. En même temps, c est pas tout les jours qu on l étrangle comme t u l' as fait. mais il l' a merité.

Elle ne répond rien, son regard est vide, sans émotions. Je n aime pas ce regard, j ai l impression qu elle na plus d âme, plus de coeur, que plus rien ne peut l atteindre, . . .

-Tu sais, j avais vraiment envie de le tuer. Ma rage était tellement forte je n arrivais plus à me contrôler. Je voulais qu il ressente la douleur que j ai pu ressentir chaque matin en allant à l école. Je voulais qu il paye.

-Je ne te jugerai pas,. . . moi aussi quand j entre dans une colère noire, plus rien ne compte à par mes envies de meurtres.

-Tu crois qu un jour il pourra me le pardonner ou que je pourrai me le pardonner.

-Ça prendra du temps, mais peut-être qu un jour il pourra te faire confiance et te pardonner.

-Oui, mais moi je ne me le pardonnerai jamais. J ai tellement honte de moi, de ce que je suis . . . Je suis un monstre Aaron, tu ne devrais pas me parler, ni même m approcher. Et les autres non plus, ils vont avoir peur de moi maintenant. Je ne devrais pas être ici.

-Ehh, ne dit pas ça. Personne n aura peur de toi et tu n es pas un monstre. Tu as ta place ici.

Je m allonge à côté d elle, la prend dans mes bras et lui chuchote à l' oreille :

-Tu n es pas un monstre.

2033Où les histoires vivent. Découvrez maintenant