Listons, si vous le voulez bien, ce que Hannibal adore ou abhorre, de manière non exhaustive. Ce que notre petit inadapté social aime par dessus tout, c'est collectionner les parutions originales de vieux magazines, à savoir, Wired Tall et Métal Hurlant. Il collectionne également les œuvres de H.R. Giger et de Alan Moore se targuant de posséder les versions originales de leurs représentation respective du Nécronomicon, dont il ne taris pas de dithyrambiques éloges, le qualifiant de fascinant et démonique apocryphe. Parmi le capharnaüm qui compose les poches de sa veste on trouve toujours un paquet de spéculos et une boite de cure dents, les deux seules choses au monde dont il aime le goût avec celui de son crayon. Pour ce qu'il déteste, cela va être plus compliquer, bon disons qu'il déteste à peut près tout et plus particulièrement les choses suivantes : ses camarades de classes, les écrans plasma, les pages cornées, le pont des arts et le pont neuf, mais ce qu'il vomi le plus abominablement, c'est le métro, il voue une haine inconditionnelle à ce moyen de transport qui « Nous fait religieusement nous enterrer vivant dans l'approbation morne et insipide d'une société putassière gargarisant une aliénation générale automatisé » dixit notre obligé et sujet d'étude. Il ne me semble pas nécessaire de préciser que Hannibal n'a jamais entretenue la moindre relation saine avec aucun de ses semblable morphologique, à Henry IV, ses professeurs son à la fois fasciné par son savoir et consterné par son manque de foi en le monde. Il est difficile de dire qui des autres élèves ou de H éprouve le plus de haine envers le partis opposé. Le premier est dans l'agression physique, le second dans le mépris et l'argumentation acéré et assassine mais toujours incomprise. Mais repenchons nous plutôt sur ce que nous écrit ce névropathe cyclique.
Alors que, devant ma salle, je lis un livre (Surveillé et punir de Michel Foucault, pour ceux que ça intéresse)en croquant dans un spéculos, j'entends appeler mon nom par une voix que j'identifie comme étant celle de Régis Mira, un de mes rares collègues qui semble m'apprécier un temps sois peu, quoique émane de lui une certaines hypocrisie cachant le désire de tiré profit de mes facilités universitaires. Il m'invite à débattre d'un quelconque sujet d'actualité, politique sans doute. Il est, me semble-t-il, passionné de politique. Ne voyant dans cet art du compromis qu'un ridicule jeu de « bonnet blanc et blanc bonnet », je lui accorde un regard bref et retourne à ma lecture en lui demandant l'heure. Tandis qu'il s'apprête à répondre, retenti un beuglement aboyer par Sylvestre Nukler, l'un des plus affligeant produit de notre société. Il me crache sûrement une misérable insulte a laquelle je pourrais répondre via une sentence dont il métrait plusieurs minutes à décrypter chaque termes et encore une dizaine à la saisir dans son entièreté. Mais surgit une autre idée dans mon esprit. Je note mentalement ma page, claque mon livre et relève lentement la tête arborant un grand sourire destiner à énerver mon assaillant. Ma tactique semble fonctionner, le sang s'accumule nettement dans sont visage, je réplique alors : « Bonjours mon chère Sylvestre, le psychopathe tient à vous signaler que, oui, il va bien. Il tient par la même à s'enquérir de votre propre santé, car à la vue de vos rougeurs, il s'inquiète fort pour vous. Rassurez le je vous pris. » . J'ai manifestement appuyé la où il fallait car il resta bouche bée encadrer par ses exécrables larbins. Quand il s'apprêtait finalement à répondre, la cloche retenti et Madame de Saint Axe, notre professeur de philosophie, ouvrit la porte à la volé et se décala pour nous laisser rentrer. C'est alors que je la remarquai, une jeune femme au nez retrousser et au dos droit sur lequel pleuvait une cascade de cheveux dorés, mais ce qui m'interloqua immédiatement, ce furent ces yeux, d'un bleu cristallins, qui semblaient poser sur les choses un regard si candide et pourtant si pragmatique. Elle alla se placer à cotés de notre professeur alors que nous nous installions. La voix râpeuse de Madame de Saint Axe brisa net les bourdonnements des bavards : « Je vous présent Ambroise Marcel, qui va nous rejoindre un peut tardivement il est vrai, mais elle va, j'en suis certaines rattraper sont retard avec votre aide précieuse. » puis à l'adresse de Ambroise « Allez vous installez... Tiens à la place libre à cotés de Hannibal. » (Évidemment, personne ne se mettait à cotés de Hannibal, n'oubliez pas qu'il n'a toujours pas changé de chaussettes) Alors quelle s'asseyait je la dévisageait bêtement sans dire un mot. Elle me regarda et esquissa un sourire, et, à peine eut elle sortit ses affaire que le cours démarra sur les chapeaux de roue à une vitesse à laquelle il faut être préparé lorsque l'on s'inscrit dans une classe préparatoire. Au bout de deux heures, nous avions le répit d'une récréation. Contrairement à mon habitude, je n'allai pas me plonger dans un livre mais tenta de faire connaissance avec cette créature qui me paraissait insaisissable : « Salut, moi c'est Hannibal »
- C'est étrange comme nom ça viens du Silence des Agneaux non ? (à sa façon de prononcer, on semblait entendre l'italique).
- À vrai dire mes parent mon nommer ainsi en référence au générale qui traversa les Alpes à dos d'éléphant, ils ne sont pas férue de cinéma, et encore moins de tueurs en série.
- Et toi tu aime le cinéma ?
- Mais j'affectionne d'avantage les tueurs en série.
- Tu m'a l'aire d'être un garçon atypique.
- Ça se voit tant que ça ?
C'est alors qu'intervient le bovin de service :
- Alors le taré ça drague ?
- Taré, pour sur, ma tare, c'est toi. Cesse donc de t'accrocher à moi telle un cancrelat Sylvestre, on va finir par croire que c'est toi qui me drague.
- Arête de dire des conneries, entre nous, tout le monde sait c'est qui le pédé.
- Quand bien même il serait homosexuel, il aurait toujours plus de chance que toi avec n'importe quelle fille, intervint Ambroise d'une voix bien plus froide que jusque à présent.
Sylvestre mis à quia face à cet être merveilleux qui venait de prendre ma défense, nous lui tournâmes le dos et retournâmes en cours.
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L'appartement à symétrie formidable
ParanormalUne nouvel à l'ambiance Lovecraftienne, mettant en scène un jeune homme peu enclin aux interactions social sur qui va tomber sur une chose qui lui est bien étrangère.