Sous L'emprise Du Sultan

Chapitre 14

Les deux hommes se jaugeaient du regard, l'affrontement semblait inévitable.

- Angelo, railla t-il

- Amir, répondît celui-ci du même ton.

- Mon frère, ajouta Amir en le serrant dans ses bras. Sa fait quoi cinq ans?

- Oui, Amir je suis arrivé il y à peine deux mois. J'ai enfin fini ma formation et à ce que je vois tu n'a pas chômé. Que ce passe t-il, tu as une mine déplorable.

Lyse profitait de leur petite causette pour s'éclipser.

- Où comptais tu encore allé comme ça, cria Amir. Tu sais le sang d'encre que je me suis fait ?

Elle sentît de mains lui empoigner fermement le bras. Deux yeux persans la jaugeait d'une lueur massacrante. Son regard descendit jusqu'à son ventre. Que lui avait t-il prit de mettre se t-shirt trop serré ?

- Lâche moi !!! Et arrête de me regarder comme ça, j'ai juste un peu trop mangé.

- Oui bien sûr et tu te balades juste comme ça dans les rayons bébé. Combien ?

- De quoi parles-tu ?

- Combien de mois?

- Ça ne te regarde pas, j'ai trop mangé c'est tout. Angel...

- D'où tu le connais ? Oh je vois, Aida était au courant.

- De quel droit.....

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, lorsqu'Amir la mit sur son épaule. Elle criait, mais ne fît pas de mouvement brusque de peur pour son bébé.

- Fakir, Sarafath on y va. Angelo dit à Aida que je l'ai récupéré et qu'on discutera plus tard.

- Angel aide moi, cria Lyse. Lâche moi espèce de salaud. Tu n'es qu'un lâche et un obsédé.

Aucune de ses insultes ne semblaient l'atteindre. Elle se résolut, elle avait bien réussi à fuir une fois. Maintenant, elle connaissait la ville. Il la mit dans la voiture, elle espérait pouvoir sortir lorsqu'il se dirigerait vers le côté conducteur, mais il s'installa à côté d'elle. Celui qui devait être son frère jumeau s'installa devant, sur le siège conducteur, tandis que Sarafath se mit à côté. N'avait il pas honte ? Comment pouvait-il se comporté ainsi, alors que sa fiancée était là. Un vrai goujat.

- Tu me dégoûte lui cracha t-elle au visage.

- Pas pour longtemps répondît-il.

Lorsqu'ils arrivaient devant cette grille bien trop familière, Lyse fut sous le choc. Des hommes, des hommes partout. Plus particulièrement des gardes corps.

- Comme ça tu ne pourras plus t'échapper entendit elle.

Le salaud !!

- Tu restera ici jusqu'à ce que tu acceptes enfin d'avoir une discussion civilisée avec moi.

Amir ferma la porte de sa chambre à clef. En s'éloignant, il entendit le bruit des éclats de verre. Amir descendit ensuite.

- Tu n'es pas un peu dure avec elle ? questionna son frère.

- Frère, toi tu aimes la manière douce, moi le contraire. Chacun sa méthode.

- Quoi qu'il en soit, tu devrais adopter la mienne. Je peux lui parler si tu veux, Sarafath et toi vous n'allez plus vous mariez alors....

- Non, laisse qu'elle le veuille ou non, elle est à moi. Elle porte nôtre enfant, elle ne pourra plus m'échapper.

- J'ai oublié de te dire avec toute cette euphorie qu'on avait retrouvé le saboteur. Ta présence est requis au palais. Maintenant que tu l'a retrouvée, plus rien ne te retiens ici. Je remercie le ciel que tu sois tombé sur elle et non sur Sarafath, ajouta Fakir dans un éclat de rire.

- Oui, tu as vraiment eu de la chance, on a....

Des cris se fit entendre. Amir courut, pour atteindre l'endroit d'où provenait les cris suivi de près par Fakir. Il ouvrit la porte fermée tout à l'heure. Lorsqu'il entra, il vit du sang sur des éclats de verre.

- Lyse où es tu ?

- Dans la salle de bain, railla t-elle. Je me suis juste coupé au pied, rien de grave tu peux refermé la porte.

Elle se faisait un bandage.

- Lyse, tu sais bien pourquoi je fais ça. Sarafath et.....

- Mais tu n'as pas honte? Faire endurer ça à ta fiancée, pour des....je ne sais même pas comment je vais appeler ce que tu fais.

- Sarafath n'est plus ma fiancée, mais celle de mon frère.

Elle regarda celui-ci, il opina de la tête en voyant sa question muette.

- Vous vous échangez aussi les fiancées ?Peut importe comment elle se retrouve à ne plus être ta fiancée. Vous l'étiez quand même, tu voulais quoi de moi? Profitez une dernière fois avant de te mettre la corde au cou?

Son mutisme fut la réponse.

- C'est bien ce que je pensais. Maintenant qu'on a discuté comme des personnes "civilisées ", j'exige que tu me laisses partir.

Fakir s'en alla, se sentant sûrement trop mal alaise. Lyse attendait toujours sa réponse.

- Non!! Tu ne partira nulle part.

- Mais qu'est-ce que tu veux de moi après tout ce que tu m'as fait ? D'un tu as hormis de me parler d'une éventuelle fiancée et de deux que tu étais le sultan de Boutir !!! Que veux-tu de plus ?

- Toi!! Je te rappelle que tu porte notre enfant. Tu es mienne Lyse, mais toi ça dans la tête une bonne fois pour toute. Maintenant on descend, le repas est près.

Lyse ne réfléchit pas à deux fois avant de descendre. Elle mourrait de faim. Une table pour sept était dressée. Des femmes s'affairaient à leur travail. La sonnerie du portail retentit indiquant l'arrivée des trois invités surprise. Aida, Angel et sa fiancée Mara entrèrent. Angel transportait un sac. Il l'étreignit sous le regard lourd de Amir. Ce fut au tour d'Aida qu'elle regarda d'un air désolé. Mara se jeta littéralement dans ses bras. Elles étaient devenus de bonnes amies. Lorsqu'ils allèrent s'installer, Amir lui glissa à l'oreille :

- Profites-en, demain on part à la première heure.