Chapitre 12

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L'homme ne sembla pas remarquer la présence de Lyse et ne compris pas les signes de main que Amir lui faisait.

- Votre altesse, continua t-il, votre fiancée a disparue il y a quelques semaines. Son père croyait qu'elle était avec sa tante, mais il s'avérait qu'elle ait disparue. La soirée risque d'être annulé, et on ne peut se permettre un retard dans le planning. Je sais que la cérémonie n'a lieu que dans un mois, mais la disparition de Sarafath semble s'éterniser.

Lyse était abasourdie, qu'avait elle fait pour attirer sur elle tant de souffrance. Une seule chose, elle demandait juste une seule chose, être heureuse pour une fois. Il fallait qu'elle soit forte. Elle ne montrerait pas son chagrin face à LUI.

- Malick, cria Amir.

- Vôtre alt....altesses.....pardon balbutia t-il. Je reviendrais plus tard. Bonne soirée mademoiselle, s'adressa t-il à l'égard de Lyse. Je suis désolé, rajouta celui en comprenant sa maladresse.

Lyse montait elle un fantôme les dernières marches des escaliers quant elle sentit des mains lui agripper les poignets. Elle n'avait envie d'affronter son regard...non, cela serait bien trop dur. «Pourquoi.....pourquoi tu me fais si mal? Pourquoi ne pas m'avoir parler de cette fiancée et m'empêcher de me faire des illusions ?». Ces questions demeuraient coincées au fond de sa gorge. Elle se dégagea de son emprise en vain. Il ne la lâchait toujours pas. Croyait-il qu'elle allait fondre en larmes et le roué de coups ? Non....elle était bien plus forte que cela.

- Je voudrais me reposer lâcha t-elle d'une voix neutre en affrontant enfin son regard.

- Lyse.....je

- On en reparlera demain, je suis éreinté par cette " très longue soirée".

Amir la lâcha. Celle-ci se dirigea sans un mot vers ses appartements. Il aurait bien aimé qu'elle réagisse, qu'elle l'accable d'injures, de reproches, de ces mots dont les femmes avaient la hardiesse à se défendre. Il l'aurait pris dans ces bras et l'aurait réconforté. Au moins elle avait accepté de discuter le lendemain. Il pourrait alors lui expliquer. De plus si elle portait un enfant de lui, elle ne pourrait pas se dérober de son emprise.

Lyse se perdit dans la contemplation de la lune.   Après s'être vêtu d'une tenue plus pratique, elle attendit un signe pour pouvoir prendre la poudre d'escampette. La demeure paraissait calme. Lentement, elle se dirigea vers la sortie. Elle se faufila entre les couloirs. Lyse n'avait rien pris sur elle. Où comptait elle aller? Elle ne savait trop, il faisait nuit mais elle ne pouvait rester une minute de plus avec cet imposteur. Lyse accéda enfin à la sortie. Elle pouvait se rende chez Aida. C'était la seule personne qu'elle connaissait dans cette terre inconnue. Elle marcha, marcha pendant de longues heures avant d'atteindre la civilisation. Elle était habituée à cette vie de nomade. C'était un grand atout. Elle s'endormie ensuite sur un banc public. Le lendemain elle poursuivrait sa route pour le moment il fallait qu'elle dorme. Ainsi dans la fraîcheur de la nuit Lyse s'endormit le cœur lourd en laissant libre place aux pleurs.

Amir s'extirpa de son lit. Il n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Lentement, il se dirigea vers l'origine de ses angoisses. Il tapa....une fois....deux fois....toujours aucune réponse.

- Lyse, il faut qu'on parle.

Malgré la peur de s'attirer les foudres de Lyse, il ouvrit la porte de la chambre. Vide, il n'y avait personne dans le lit, dans aucune des pièces que composait la chambre. Il descendit et vus Malick dans la cuisine.

- Où est elle ? le questionna t-il

- De qui vous parlez vôtre majesté. Ah... la jeune femme d'hier, je ne l'ait pas vus. Pourquoi lui taillez vous autant d'importance? Je croyais que vous seriez déjà lasser d'elle. Qu'elle était encore un de vos caprices avant votre intronisation.

- Non....si...au début, mais elle a éveillé en moi des sentiments cachés jusque-là.

- Seriez-vous amoureux ?

- Je ne sais pas Malick, je n'en ait aucune idée.

Lyse se trouvait enfin devant le restaurant "BEL AZUR ", toute trempé. C'était même ce qui l'avait réveillé, cette voiture l'éclaboussant de ses pneus. Le soleil pointait à peine et le restaurant était fermé. Elle attendit devant l'enceinte, Aida ne devrait pas tarder.

- Oh mon Dieu, ma pauvre petite, que fais-tu là ?

Lyse leva les yeux vers cette voix, lorsqu'elle se leva, tout vacilla autour d'elle......elle sombra dans le néant le corps et le cœur gelés.

Sous L'emprise Du SultanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant