VI. Portails et découvertes

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Mon corps est endolori et brûlant, je bouge légèrement, le sol est granuleux et désagréable.Mes yeux s'ouvrent doucement mais le soleil me fait horriblement mal.Je prends appuie sur mes coudes et reste bouche bée. J'attrape une poignée de sable. Non ! Ça ne peux pas être réel ! Je me lève rapidement. Je regarde le paysage, complètement perdue. Les vagues, la chaleur, le sable fin,chaud. Je dois être en train de rêver... Je me pince doucement pour me réveiller mais rien ne se passe. Rien ne se passe... C'est réel... Je cherche Aaron du regard mais rien... Je suis seule.

- Vannah !

- Maman ?!

- Attention ma chérie,c'est dangereux de s'approcher de l'eau alors que l'on est qu'un mignon petit chaton.

Je ne suis que spectatrice, je contemple la scène. Chaque gestes retiennent mon attention, sa caresse dans mes cheveux brun, la brise qui est entrée en collision avec ma joue gauche, le son des vagues s'échouant sur le sable. Le samedi 9 juillet 2005, ma mère, pour la première fois,avait prit l'initiative de me faire découvrir le monde. Un moment de pur bonheur, d'amour tendre, d'amusement ; ce qui contraste considérablement avec ce qui est en train de se passer. Je suis seule, perdue, sans elle, tout le monde sur Terre est mort sauf nous et je ne mérite pas cette vie qui s'offre à moi, du moins si on y voit les conditions plus que défavorables et presque précaires on pourrait dire que je le mérite. Mais je parle surtout du don de vie que l'on m'a offert, je n'en suis absolument pas méritante. Je continue d'avancer à vitesse réduite, j'aperçois au loin des rochers ou s'échouent les vagues, le son creux de la collision. Je plisse légèrement les yeux, si ce n'est pour dire très grossièrement, et je remarque alors cette petite tâche de jaune dans le décor avec le logo d'Holast, ceux qui ont décidés de nous envoyer ici. Mes pas accélèrent sans que je m'en rende vraiment compte. Et les rochers sont là, à porter de mains, et je le vois,lui, là, vivant, mal au point. Mon rythme cardiaque accélère. Il est allongé, inconscient, sa lèvre et son arcade sourcilière ouvertes, le sang coule sur son visage...


Flash-back (les flash-back se feront essentiellement au point de vue omniscient et écrit en italique)

Le jeudi 13 mai 2010 le beau-père de notre jeune et jolie protagoniste était rentré d'un bar comme tous les soirs, un soir où encore une fois il a bu sans se contrôler, un soir encore où il est rentré tard et sou. Une situation où chaque mères veulent protéger leurs enfants, et la mère de Levannah n'a pas enfreint la règle, elle a doucement caressé le visage de sa fille et l'a accompagné dans sa chambre, en sécurité. Tentant de rassurer sa fille avec des mots apaisants mais une petite fille, un enfant, à une trop forte curiosité... Sous les cris, les pleurs, les fracas, la jeune enfant entrouvre la porte et voit sa mère à terre, inconsciente, couverte de sang.

Une boule se forme dans ma gorge, mon cœur se serre, je suis paralysée,je ne peux plus bouger, je ne peux rien faire. Il reste allongé comme mort, mon corps se débloque progressivement et avance d'une lenteur extrême. Arrivée près du corps je me baisse doucement,difficilement je caresse tendrement la joue de Connord.

La jeune fille caressa la joue de sa mère.

Les larmes me montent.

Tremblotante elle commença à convulser légèrement de par ses pleurs innocents.

Ma tête se posant frénétiquement sur le torse inerte de Connor.

Elle posa sa tête sur le corps figé de sa chère et tendre mère.

- Connor..Connor...Connor....

Maman...Maman...Maman...Maman...Maman...Mam...

- Levannah ?

Anastasis, dernier espoir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant