VII. Complications

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        Je me retrouve la, au milieu de ces bâtiments immensément grands. Des bâtisses ravagées par le temps, à moitié détruites. Un paysage des plus sinistre. Nous avançons et nous enfonçons dans la ville. Le constat en est tout autant effrayant. L'herbe est totalement brûlée, aucune végétation n'est présente, aucune forme d'espèce animale ne peut évoluer dans ce milieu saccagé. Un paysage aux couleurs lunaires, rien ne se démarque, tout paraît triste, tout paraît mort. Un paysage qui me ressemble. Une brise frappe mon visage, mes yeux se ferment instinctivement. Après quelques secondes, ne sentant plus aucune forme de vent, je décide de les rouvrir. L'obscurité nous entoure. Aucun luminaire, nous sommes éclairés seulement parla Lune. Les grattes-ciels ne sont pas seuls, maintes maisonnettes sont positionnées dans la ville, celles-ci n'ayant point résisté au temps non plus. Nous décidons donc, à (presque) l'unanimité d'y passer la nuit. Nous entrons dans une des espèces de maisonnette. Une maison, tout ce qu'il y a de plus normal sur Terre et cette banalité est effrayante. L'endroit avait déjà été habité, et nous pouvions parfaitement cerner toutes les différentes pièces communes étant utile à la vie quotidienne. Certes en plus sales et abîmées mais cela y ressemblait beaucoup. Un lieu qui semblait à l'abandon à en juger la poussière, et l'odeur de renfermé. Avançant seule dans la maison, j'aperçois ce qui s'apparente à une chambre de part le fin matelas posé à même le sol. J'ordonne alors avoir cette chambre pour moi sans vraiment me soucier des autres. Tout simplement parce que je l'aies décidé ainsi. Je suis égoïste et alors ?! C'est comme ça et c'est tout. La nuit est obscure mais très fortement chaude et humide. Je m'allonge sur le fin matelas, très peu confortable mais c'est toujours mieux que de dormir à terre. Je ferme mes yeux. Mon corps se relaxe enfin. Malgré cela, je n'arrive à dormir ; je reste allongée sur le côté gauche en contemplant le ciel à travers la vitre brisée. J'entends la porte grincé mais je ne me retourne pas.La personne se couche à mes côtés. Je n'arrive pas à décerner si je suis dans un de mes fichu flash-back ou bien si cela est tout à fait réel. Pour une fois je décide d'affronter cela en me retournant lentement.

- Tu ne dors pas ?

- Sors d'ici Elijah ! Tu n'as rien à faire là !

Il ne me répond pas. Il se contente de m'examiner. Sa main se lève et vient se poser au creux de ma joue. Je le repousse immédiatement.

- As-tu peur Levannah ?

- Peur ? De quoi voudrais-tu que j'ai peur ?

- Peur de succomber à mon charme divin.

- Non absolument pas Elijah. Je ne peux avoir peur de quelque chose qui ne se passera pas. Tu ne m'attires absolument pas, que dire, tu me dégoûtes plus qu'autre chose.

- Ah bon ? ... Et si je fais ça ?!

Il glisse un doigt le long de mon épaule nue et attrape ma nuque en approchant doucement de mon oreille.

- Que dis-tu de ça Levannah ?.. chuchotant contre mon épaule

- Je te dis que je n'éprouve rien à part l'envie que tu sortes de cette chambre. Laisse moi tranquille.

- Ce n'est pas ce que dis ton corps...

- Qu'est ce que tu racontes comme conneries encore.

- Ton souffle est irrégulier, tu frissonnes, tu es tendue. Tu ne peux pas éternellement contrôler tes pulsions...

Il se relève légèrement et se rapproche toujours plus de moi.

- T'es tellement malsain, j'arrive même pas à croire que j'ai eu de la compassion pour une pourriture telle que toi.

- Je sais, chuchotant, mais la j'ai besoin de toi. Ressentir ce que tu m'as fait ressentir la première fois qu'on s'est embrassés. Ressentir que tu es mienne, une dernière fois.

Anastasis, dernier espoir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant