Je me promenais tranquillement dans les couloirs du collège, sac en main. J'évitais le regard des autres, sous la crainte d'être jugé. D'ailleurs, depuis le primaire, j'ai pris cette habitude. Allez savoir pourquoi. Bref, je martelais le sol à grands pas, fixant mes pieds.
Puis, je finis par heurter quelqu'un de plein fouet, nous faisant basculer. Je réussis à me remettre sur pied rapidement, mais l'autre personne, elle, n'avait pas eu cette chance apparemment. Elle était assise par terre, se frottant la tête en grimaçant. Je remarquai aussi qu'un gobelet - sûrement le sien - avait roulé un peu plus loin, renversant son contenu sur le sol, créant une belle flaque couleur pêche.
- Espèce d'imbécile!
Mon regard revint sur la jeune fille que j'avais bousculé. Je lui aie offert mes plus plates excuses, puis lui tendit la main pour l'aider. À ma grande surprise, elle écarta ma main brutalement, donnant un coup dessus et se releva d'elle-même. Une fois debout, elle me fixa d'un air colérique.
- Eh, toi! Essaie de regarder où tu marches!
L'étudiante soupira, replaçant une mèche rebelle dans sa longue chevelure blonde. Elle claqua des doigts et une autre jeune femme apparue à côté d'elle. Celle-ci avait de courts cheveux brun foncé, lui arrivant à peu près aux épaules. Ils étaient lisses, contrairement à ceux de l'autre fille que j'avais fait tombé.
- Riley, ma boisson!
Elle hocha la tête simplement et alla ramasser le dégât que j'avais causé. Je décidai donc d'aller l'aider. Elle parut un peu surprise au départ, puis accepta mon aide sans un mot.
Lorsque nous eûmes fini, Riley me remercia et retourna auprès de l'autre fille.
- Je m'excuse de t'avoir bousculé tout à l'heure.
Dis-je en me grattant la nuque d'embarras.Elle me jeta un regard hautain.
- Sache que je ne pardonne pas si facilement!
- B-Bien sûr...
Je baissai la tête. Il valait mieux pour moi que j'arrête de parler. Elle fit signe à Riley de la suivre et elles partirent. Je me redressai en soupirant, puis je me dépêchai à rejoindre mon casier. En ouvrant la porte de métal, un petit courant d'air vint faire tomber un petit papier. Je l'attrappai au vol. À première vue, il semblait vierge, mais je finis par le retourner. C'était une photo. Elle y montrait: mon père, ma mère, moi et notre labrador devant notre vieille maison aux allures de l'ancien temps. Je caressai l'image du bout des doigts, puis la replaçai dans un cahier trainant sur l'étagère.
La cloche sonna. Je jetai presque mon sac à l'intérieur de mon casier, refermai la porte brutalement et couru vers mon cours.
□■□■□■□■□■□■□■□■□
L'école étant fini, je partie chercher mes affaires. Dehors, le soleil brillait et les nuages se baladaient lentement dans le ciel, celui-ci continuant de propager de la bonne humeur au monde par son teint bleu clair.
Sur le chemin de la maison, je passai par le parc du quartier. Oh, il n'avait rien de spécial. Ce n'était qu'un parc bien ordinaire avec un bac à sable, un ou deux toboggans, des balançoires, etc. Malgré tout, je m'y rendit. J'allai m'installer sur l'un des bancs de bois vernis qui faisait office de décor. Les minutes passèrent et, sans m'en rendre réellement compte, je sortie la photo ma poche. Que faisait-elle là? Ah et puis... on s'en moque. Je la regardais attentivement et... attendez... Sur le coin en haut à gauche se trouvait quelques mots écrient au stylo bleu.
《 T'es pardonné 》
Je rigolai un peu.
Je me levai, puis retourna chez moi, sourire aux lèvres. Dès que j'ouvris la porte, une grosse boule de poil me sauta dessus. Je tombai à la renverse. Une grosse langue humide lècha l'entiereté de mon visage, tandis que la queue remuait dans tous les sens.
- Oh! Vénus! Laisse le rentrer, au moins!
Une grande femme vint attraper le chien par le collier et l'écarta du chemin. Je pue ainsi me lever et remercier celle qui m'a sauvé.
- Aller, va vite te laver le visage. On va manger.
- Oui, maman.
Je m'exécuta en vitesse. Mon père et ma mère étaient déjà installés à table et m'attendaient. Vénus, notre labrador, se trouvait couché au pied de sa maîtresse. Je m'assis à ma place et commença à manger.
- Alors, ta journée?
Demanda mon père de sa voix grave.- Comme d'habitude.
Ma mère soupira, posant sa fourchette.
- Will...
Avant qu'elle ne continu son monologue, je la coupai.
- Non, je t'en prit. Ne dit rien. Je veux encore en profiter.
Elle se tut donc, reprenant son ustensile et continua de manger.
□■□■□■□■□■□■□■□
Je descendis les escaliers, me rendant dans la cave. J'allumai la lumière, éclairant faiblement l'endroit. En lâchant un soupir, je sors la photo et la contemple. L'image de ma famille disparaît et est remplacée par un symbole étrange, sensé représenter un arbre de façon abstraite.
De la vie à la mort, c'est un voyage
Cet arbre de renaissance est un passage
Choisir sa voie est une possibilité
Et j'ai décidé de rentrer.Un grand cercle lumineux apparu devant moi, faisant briller l'arbre sur la photo. Je la rangeai dans ma poche et pénétrai dans le portail. Un vaste monde de lumière se présenta en face de moi. Le paradis.
Sans un mot, je me dirigea vers l'un des anges qui peuple l'endroit et lui donnai la photo.
- Comment c'est passé ton voyage?
Me demanda-t-il en prenant l'objet.- Revivre la journée de ma rencontre avec Riley c'est bien déroulé.
- Je vois... et l'autre fille?
- C'est Heaven.
- Et qui c'est?
- C'est la fille dont je suis tombé amoureux.
L'ange sembla perplexe.
- Et donc... Qui est Riley?
Je lui souris avant de, soudainement, prendre un air des plus sérieux.
- Plusieurs temps après "aujourd'hui", Riley était celle en qui je pouvais avoir confiance. Une amie très chère. Plus tard, quand j'ai commencé à m'éprendre de Heaven et vice-versa, elle ne l'a pas prit. Sûrement parce qu'elle ne voyait pas la bonté qu'il y avait à l'intérieur de la blonde. Alors, folle de rage, elle a voulu vengé sa petite personne et faire souffrir celle qui l'avait maltraité. Le jour où Heaven allait m'avouer ses sentiments Riley a commis l'irréparable...
- Elle a tué Heaven?
- Non. Non... Heaven m'avait donné rendez-vous au parc du quartier. Mais je n'ai pas pu arrivé à destination.
- Mais... dans ce cas... Qui est Riley?
Il avait peur de la réponse, appréhendant.Mon expression faciale changea. Il devint un mélange de dégoût, haine, mépris et, par dessus tout, de douleur. Tous ses airs créaient une grimace à en faire presque peur. Je finis par répondre à la question de l'ange d'une voix calme et sans émotion.
- C'est celle qui m'a tué.
VOUS LISEZ
Une plume pour écrire...
RandomPetit recueil de OS qui vise à pratiquer mon écriture et à m'améliorer. Un avis ne serait pas de refus si quelqu'un passait par ici. Ça m'aiderait beaucoup. Bonne lecture!