Partie 6 - Code rouge!

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Martin Janos jeta un dernier regard vers la criminelle, cette dernière lui souri de plus belle en s'appuyant contre sa chaise, elle semblait grandement s'amuser de la situation. Puis il disparut dans le couloir avec à sa suite Dirk, pressé de quitter cette pièce.

- Qu'il y a t-il brigadier ? Marmonna Janos agacé par ce policier sans gêne.

- Nous avons trouvé de nouvelles victimes, dit l'homme d'une quarantaine d'année au ventre et aux joues rebondis. Il était d'une rougeur accablante et complètement essoufflé par sa course.

- Combien sont-elles ? fit alors Dirk en fronçant les sourcils, il avait soudain un très mauvais pressentiment.

Le lieutenant, lui, resta parfaitement de marbre et d'un geste, incita le policier à continuer.

- Il y en a soixante six messieurs, elle a assassiné l'entièreté des habitants de la rue. Hommes, femmes, enfants, nourrissons et animaux. Personne n'a été épargné.

Les deux policiers écarquillèrent les yeux, sous le choc.

- Comment c'est possible ? Souffla l'inspecteur Thomas d'une voix tremblante.

- Tous sont morts d'un coup de couteau dans la carotide, continua le brigadier. Aucun survivant. Ils sont tous morts entre vingt-trois heures et une heure du matin. Je ne sais pas si dans une telle circonstance, il est nécessaire de faire une autopsie de chaque victimes.

- Cette fille n'est pas humaine... C'est impossible, murmura Dirk sous le choc, il fut soudain pris d'un vertige si atroce qu'il lui donna la nausée. 

Le lieutenant lui posa une main sur l'épaule, c'était la première fois qu'il avait un geste si affectif pour son jeune collègue. Lui même était sous le choc, il n'arrivait toujours à savoir s'il était en plein cauchemar ou dans la triste réalité. Dans tous les cas, son visage n'exprimait qu'une grande lassitude, il ne pouvait pas se permettre de faiblir face à deux collègues si jeunes. Il prit le dossier que le brigadier lui tendit et le remercia d'un léger mouvement de tête. Puis lorsque ce dernier eut disparu dans le coin du couloir, il prit la parole. Il fallait que son nouveau collègue se ressaisisse au plus vite, ils avaient du pain sur planche.  

- Du sang rouge coule dans ses veines, comme nous. Malgré son inhumanité, elle reste par ce fait un humain, qui a des droits mais surtout des lois à respecter. Ne t'inquiète pas petit, avec ces nouveaux meurtres, elle ne pourra même pas profiter de la case asile, la potence sera son seul recours. C'est terminé, elle ne pourra plus jamais commettre un seul crime.

Dirk Thomas se redressa, cela lui faisait de la peine de l'admettre mais il était heureux de savoir qu'un tel monstre allait disparaître de la surface de la terre. Il n'avait jamais aimé la violence gratuite ni même la mort dans sa globalité mais en cet instant il éprouvait un plaisir presque sadique d'imaginer la corde autour du cou de cette criminelle.

- Finissons-en avec ce monstre, conclut le lieutenant en retournant vers la cellule.

L'inspecteur hocha la tête et suivit son collègue. Ils ouvrirent de nouveau la cellule dans laquelle était censée se trouver Ophélie; ils ne virent personne. La chaise avait été remis sous la table comme si personne ne s'était assise dessus pourtant le dossier ouvert ainsi que les photos éparpillées sur le bureau étaient restés intacte. Il ne manquait qu'une chose, la meurtrière. Comme pour narguer les deux policiers, les menottes avaient délicatement posé sur le bureau, la clé à leur côté. Le lieutenant ainsi que l'inspecteur furent paralysés pendant de longues secondes devant l'effroyable réalité ; une criminelle hautement dangereuse avait réussi à s'échapper sous leurs yeux. Ils n'avaient rien, c'était un cauchemar éveillé. Ce fut le lieutenant qui se réveilla le premier de cette affreuse transe. Il attrapa avec précipitation son téléphone et hurla dans le combiné en courant vers l'ascenseur.

- Fermez toutes les sorties du bâtiment, que personne n'entre ni sort du poste de police jusqu'à nouvel ordre. Ophélie Valdeloin s'est enfuie. Ceci est un code rouge. Je répète, ceci est un code rouge. 

Dirk Thomas frissonna en entendant la dernière phrase de son collègue, le code rouge n'était activable et activé seulement dans des cas très rare d'état d'urgence et ce code n'avait encore jamais été activé pour un criminel. Ophélie avait raison, la partie ne faisait que de commencer. 



Ils ont perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant