Chapitre 6 , la première nuit

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Une nouvelle journée a débuté et moi, je n'ai pas changé depuis hier, je suis toujours dans l'optique de devenir quelqu'un de meilleur, de différent. Entre les 9 acolytes et moi, il y a certes une entente mais je sens que ce n'est pas ça qui me permettra de progresser plus tard. Je cherche peut-être quelqu'un, quelqu'un que je n'ai jamais vu, quelqu'un que je ne connais pas mais quelqu'un que je pourrai m'approcher plus tard. Alors, quand je me suis levé de mon lit et que j'ai observé l'inconnu droit devant mes yeux, j'ai commencé à réfléchir mais je n'arrivais pas à trouver de conclusions. Alors j'ai arrêté de penser et je me suis mis à adopter un nouveau rythme de vie : Se lever précisément à 6h30, manger des céréales sans mettre du lait, boire un verre d'eau et à 6h43, me lever de table pour passer à la toilette en lavant mon visage si inexpressif, en me rasant la barbe et en me brossant les dents. Cette manie, je l'ai prise à cause de mauvais souvenirs de mon enfance, lorsqu'on se moquait de mon apparence mais aussi, tant qu'on y est, de mon caractère enfantin: Sur mon physique, ils n'appréciaient pas le fait que je sois différent, que je ne partage pas les mêmes yeux qu'eux car moi ils étaient semi-bridés et eux , ils étaient globuleux comme si des balles les avait transpercés. Le fait aussi, que je m'habille pas comme eux car je n'avais qu'à faire de la mode à avoir car si la mode était de s'habiller tous en clown, devrons-nous la suivre ? La mode, c'est comme une rivière qui lorsqu'elle coule sur des rochers, elle devient transparente, hors lorsque qu'elle passe sur de la terre, elle finit boueuse. Je ne suivrai jamais la mode. Chacun a droit de se démarquer de l'autre en un espace privé. Cependant, dans un espace publique, il y a toujours eu quelque chose que j'ai regretté : je n'ai jamais eu l'occasion de porter d'uniforme. Maintenant je suis toujours entrain de me demander "Si on portait tous un même habit, quelqu'un aurait encore pu se moquer dans l'inexistence de différence physique entre lui et moi ?" L'uniforme dans un espace publique, ce n'est pas la suppression de la personnalité de chacun, c'est l'unification de tout être en respectant la différence de chacun. Sur ma façon d'être moralement, j'étais encore dans le monde de l'Utopie en évitant de voir le vrai monde en face de moi. Tout était encore rose ce jour là mais tout d'un coup, les autres, en un claquement de doigts, ont tout détruits brique par brique jusqu'à ce qu'il ne reste dans mon esprit, que la pensée pessimiste d'un être qui se sent obligé de marcher d'un jour à l'autre. Aujourd'hui, je ne suis pas énervé contre eux mais j'aurai bien voulu que tout se passe différemment et c'est entre-autres pour cela que j'ai décidé de tout recommencer dés zéro. Maintenant, après m'être rapproché peu à peu de l'inconnu, j'allais peut-être trouver une solution radicale face aux neufs autres acolytes. Cette première nuit passée m'a fait réfléchir jusqu'à trouver une voie à prendre parmis toute les possibilités. Si, par malheur, un obstacle se tiendrait debout à un moment donné de ce chemin, je reculerai et je prendrai un autre chemin, c'est comme ça que je progresserai.

La mémoire se désintègre, l'être aussi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant