Chapitre 4

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Point de vue Mélissa

Une main attrape mon épaule. J'ouvre les yeux, en alerte. Je sors mes deux couteaux et renverse la personne, elle tombe sur le dos. Je croise mes lames contre sa gorge. Juste quand j'allais l'égorger il crie :

« STOP ! C'est Thomas. Du calme. Thomas. Tu te rappelles de moi ? »

Je respire par grande bouffées et regarde mon interlocuteur, nez retroussé, peau relativement ambré, yeux sombres, cheveux noirs en batailles. C'est effectivement Thomas. Je me lève et range mes couteaux. Il se met debout et frotte sa gorge.

« T'as bien failli me tuer ! »

Des garçons passent et rangent certaines choses. Ils se préparent à partir. Je regarde la montre du brun, il est 6:40. Je ramasse mon sac et mon arc que je passe sur mes épaules. Lorsque je me retourne il est encore là.

« On ne me réveille jamais comme ça. C'est clair ?

-On te réveille comment alors ? »

Je m'arrête dans ma marche, je suis juste à côté de lui, nos épaules se frôlent.

« On ne me réveille pas, je dis. »

Je rentre dans le réfectoire, presque aussitôt Minho vint me voir.

« Est-ce que tu peux prendre des choses dans ton sac ?

-Pourquoi ?

-Il faudrait qu'on emporte plus d'eau et de nourriture. »

J'hoche de la tête et il me fait signe de le suivre, j'ouvre mon sac et on glisse des bouteilles au fond. Puis on remet tout le matériel de soin, les balles pour le gun, mes vêtements de rechanges, des barres protéinées que j'avais déjà, de quoi réparer l'arc au cas où (et un peu pour les flèches). Puis on glisse ce qu'on peut en nourriture. A sept heures piles le transplat s'ouvre. J'attache mes cheveux en queue de cheval haute et je rentre la première puisque aucun d'entre eux ne veut se donner cette peine.

« Mauviettes, je ricane en passant dans le transplat. »

Comme la dernière fois, c'est comme si une pellicule glacée me recouvrait puis elle disparait, cette sensation est définitivement désagréable. Lorsque j'arrive de l'autre côté il fait noir, tellement noir que je ne vois pas le bout de mes mains. Heureusement que j'ai une lampe torche... Faut juste que je la retrouve... Je m'éloigne de l'entrée et pose mon sac par terre. Je fouille pendant un petit moment, j'ai entendu tous les garçons passé, le dernier est Thomas. Certains s'exclament qu'on ne voit rien, ils paniquent petit à petit, se demandant si WICKED ne s'est pas moqués d'eux. Puis une personne que je reconnais comme étant Newt m'appelle.

« Je suis par-là, je dis. Je chercher juste ma lampe torche. Arrêtez de bouger et attendez deux secondes ! »

Un silence de mort tombe, on n'entend rien. Mis à part moi qui fouille dans mon sac. Après quelques minutes de recherche moment je sens un métal froid dans ma main. Ma torche ! Je la tire hors du sac et le referme soigneusement.

« Tu l'a trouvé ?

-Ouai, dis-je tout en glissant mon sac puis mon arc sur mon épaule.

-Allume-la !

-Bandes de trouillard, dit quelqu'un. Vous voulez pas attendre un peu ?! »

Je remets mon carquois et allume ma torche. Je la dirige vers le sol le temps de m'adapter à la lumière. Tous les garçons sont présents et on est dans une espèce de tunnel en béton. A part quelques tuyaux il n'y a que du béton, je me demande ou on a atterrit. Je me tourne vers l'autre bout du tunnel.

« Ça m'inspire pas confiance, murmure quelqu'un.

-On ira quand-même, dis-je. J'aime pas ces tunnels. Grouillez-vous. »

Je commence à avancer et tous me suivent, Minho me rejoins rapidement à l'avant, prenant sa position de chef. On trottine, ça semble durer indéfiniment. Être enfermé ici m'angoisse, je prie chaque secondes pour trouver une sortie. Une voix caverneuse vient perturber mes pensées.

« Faites demi-tour et vous éviterez la découpe. »

Ok, ça, ça fait peur. J'ai pas eu peur souvent dans ma vie, je peux vous le dire. Mais ça... C'est carrément flippant. La plupart des garçons s'étaient arrêté. Je me suis retournée et j'ai dis :

« Bougez votre cul ! Je n'ai pas envie de rester à croupir ici pour que ce truc vienne nous découper en rondelle comme il l'a promis ! Allez ! »

L'envie de faire demi-tour me serre le bide, mais je ne peux pas reculer, pas maintenant. On s'est donc remis à courir, au bout d'un moment, quelque chose à fauché le type qui courrait derrière moi. Je me suis retournée. Une substance métallique lui coulait sur la tête, il hurlait à la mort. C'était si soudain, tout le monde était perturbé, dans quel merdier WICKED nous avait jetés ?

« Qu'est ce qui se passe ? Criai Thomas en courant vers nous. »

Minho s'avança pour l'aider mais je le retins. Ma lampe torche éclairait le visage du garçon qui était n'étais à présent plus visible, une sphère en métal lui ronge le coup, purement dégueulasse. Je sais ce que c'est que ce truc, et malheureusement on ne peut plus rien pour ce type.

« Tu sais ce que c'est ? Me questionnas Thomas qui venait d'arriver.

-En quelque sorte, murmurais-je. On ne peut plus rien pour lui. »

Je pris une grande inspiration et hurlai :

« Courrez ! Ne vous arrêtez sous aucun prétexte ! Même pas si votre ami viens de se faire chopper la tête par ce truc ! Courrez ! »

Étrangement ils m'ont obéis, ils se sont tous mis à courir, porté par la peur. Cette chose, je ne sais pas le nom qu'elle porte mais j'en ai déjà entendu parler. C'est du métal à l'état liquide, il tombe sur la tête (la plupart du temps) et va jusqu'au cou. La substance est bouillante, encore pire que la chaleur du soleil. Une fois arrivé à la gorge, la substance ronge sa victime jusqu'à ce que la tête se détache.

Une boule me frôle mais je ne m'arrête pas. Ma lampe vacille en même temps que je cours, l'angoisse monte en moi, ce tunnel n'a donc pas de fin ? Les garçons tombent en hurlant, personne ne s'arrête. Parce qu'ils savent en quelque sorte que leurs amis sont foutus.

Notre longue course se termine on arrive à un escalier. Je le monte en courant, trébuchant sur quelques marches. Il me tarde de sortir d'ici. Une fois arrivé en haut il y a une trappe. Je l'ouvre d'un coup sec et me retrouve à l'air libre. Enfin.

«Merde ! S'exclame l'asiatique. C'est quoi cette chaleur ? On est sur le soleil ou quoi ?»

Je sors en courant ignorant les cris des autres qui essaient en vain de me retenir. Ils sortent eux aussi, tour à tour, craintif. Une fois dehors je prends un grand bol d'air, je préfère être à l'air libre. Je n'aime pas les souterrains.

Rectification : Je déteste les souterrains. Ce sentiment d'être piégée, sans aucune issue visible me rends complètement folle.

Newt se met à côté de moi, il regarde l'horizon un court instant, découvrant ce qu'est devenu notre pauvre planète.

« C'est... Désertique.

-Bienvenue dans la terre brulée, répondis-je. »

~*~*~

Ça y est, les choses sérieuses commencent enfin! J'espère que vous avez aimés! Je posterais le prochain chapitre un peu plus rapidement (du moins je vais essayer!)

Le Labyrinthe : L'enfer sur terreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant