Chapitre 7

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Point de vue Mélissa

J'ai mon arc en main, une flèche est encochée. Je suis sure de les avoir entendu, les fondus. Il faut vite qu'on trouve une sortie ou on va devoir se battre. Et ça ne m'enchante pas vraiment.

« Vite, dis-je. »

Il essaie d'accélérer malgré sa jambe boiteuse. Je me demande comment il a pu se faire ça, je lui poserais peut-être la question un jour. Mais avant qu'il réponde à les miennes il exigera forcément une réponse aux siennes. Donc je me tais. Les bruits des fondus se sont estompés, je ne crois pas qu'on les ais semées, on a juste dut prendre un peu d'avance, ou bien ils nous ont déjà rattrapés et se cachent.

« Tu crois qu'ils sont partis ? Me chuchote-t-il.

-Non, ils attendent juste que je baisse ma garde.

-Alors reste concentrée je t'en supplie. Je ne veux pas croiser ces choses... »

Je ne réponds pas, on arrive à un angle de mur, je lui fais signe de ralentir, ma lampe éclaire le coin. Je m'avance lentement, l'arc tendu. Je crois que j'ai entendu quelque chose. Je me jette devant le couloir suivant. Rien. Je soupire et détend ma corde. Puis Newt hurle, soudainement, je tourne le regard vers lui, surprise. Un fondu essaie de le mordre à la jambe, je suis surprise de voir qu'un fondu, couché au sol et dépourvu de bassin peut encore vivre. Je décoche une flèche qui le tue sans douleur.

« Attrape ma flèche et cours, je dis. »

Il arrache ma flèche du cœur du fondu et me la tends, je la replace sur l'arc puis on se met à courir. Je remarque qu'il boite encore plus que tout à l'heure, et ça l'handicape, on perd rapidement de la vitesse, des bruits de pas précipitées nous poursuivent.

« Stop ! Stop...

-On ne peut pas s'arrêter, je crie presque. Ils nous poursuivent ! Avance ! »

Il s'appuie contre le mur, sa jambe droite est couverte de sang, sons teint livide m'inquiète, il ne va pas mourir quand même ? Je range ma flèche dans le carquois et m'approche de lui. Je pose une main sur son épaule et lui demande de me montrer sa plaie, peut-être que je peux y faire quelque chose. Il soulève la jambe de son pantalon, il a une vilaine morsure. La plaie commence déjà à s'infecter, c'est pire que ce que j'imaginais, il faut que je le soigne, maintenant, ou il mourra soit d'une infection sois parce qu'il aura perdu trop de sang. Je pose mon sac et je lui dis de tenir ma lampe.

« Qu'est-ce que tu fais ? Chuchote-t-il.

-Je vais te soigner. »

Un son lugubre me fait redresser la tête, je regarde des deux côtés du couloir mais ne vois rien. Je regarde de nouveau dans mon sac.

« Oriente la lampe par là. »

Il s'exécute.

« Va-t'en, dit-il alors que les sons se rapprochaient. »

Je sortis de quoi désinfecter la plaie.

« Non.

-Va-t'en ! Ou ils vont te tuer ! Laisse-moi ! »

Je le regarde dans les yeux, il me demande sérieusement de l'abandonner. Je pince les lèvres, je suis prête à le faire. Je sais que je pourrais le faire, c'est mon instinct, c'est ce que j'ai toujours fait. Un bruit retentit juste à côté de moi. Il oriente soudainement la lampe et je me retrouve presque nez à nez avec un fondu. Manquant de crier de surprise, je me reprends et plonge ma main en direction de ma botte, j'en sors le couteau puis le plante dans la gorge du fondu. Il s'écroule sans un bruit. Je soupir de soulagement et sors mon gun que je donne à Newt.

« Prends ça, défend toi mais ne gâche pas de balle. Tu tires seulement s'ils peuvent te toucher. Utilise la lampe pour les aveugler. Ne les laisse pas s'approcher de toi. »

Je donne des consignes rapidement car maintenant, ils vont tous se jeter sur nous, il hoche la tête et attrape fermement la lampe. Je ramasse mon couteau que je range dans ma poche et reprends mon arc. Un autre fondu surgit du bout du couloir, je décoche une flèche qui lui arrive en plein cœur. Je fais de même pour le suivant. J'aurais presque l'impression de recommencer mon job. Je ramasse rapidement mes deux flèches, coupant court à me pensées. Une fois m'être assuré que personne d'autre n'arriverait, je retourne vers Newt en courant et continue de le soigner. Mes gestes sont vifs et précis. On doit faire vite.

« Debout, je dis. On... »

Je suis coupée par trois fondus qui surgissent au bout du couloir, moi qui croyais que l'on serrai tranquille un peu plus longtemps. Je sors mes couteaux et les laisses s'approcher, je ne veux pas gâcher de balles ou de flèches.

« Ne tire pas, je dis. »

Je cours vers le premier fondu et lui saute dessus, je l'entraine au sol et esquive une main qui essaye de m'attraper. Je lance l'un de mes couteaux qui va se ficher dans le dos d'un fondu qui essayait d'atteindre Newt. Armée de mon autre couteau je tue le fondu qui est au sol. Je me relève en moins de deux et met un coup au dernier fondu. Il recule sous l'effet de la douleur et il essaye de partir. Je lui décoche une flèche en pleine tête, il s'écroule. Mort. Je récupère ma flèche et me retourne pour achever le fondu qu'il reste. Mais il est déjà mort, Newt la tué avec son arme. Son couteau, je ne peux m'empêcher de sourire, il apprend vite on dirait. Je m'approche de lui et il me rend mon couteau, je les essuies sur le fondu mort et les ranges dans mes bottes. Il me rend mon gun que je mets dans mon dos, entre ma peau et mon pantalon.

« Tu peux marcher ?

-Je pense. »

Je ne sais pas quel miracle ce produit, mais nous ne sommes pas attaqué tout le reste du trajet, ce qui nous laisse un peu de repos. Il faudrait qu'on s'arrête pour manger mais on n'a pas le temps, et puis je veux trouver une sortie d'abord. A un moment, je vois des escaliers, je les emprunte et il me suit sans rien dire. En haut des marches il y a une porte en métal. J'éteins la lampe torche et j'essaie d'ouvrir la porte mais elle est trop lourde.

« Viens m'aider, je dis.

-Ah, enfin quelque chose que tu n'arrives pas à faire !

-Rooh, ça va, amène toi ! Je veux sortir d'ici. »

Il se place à côté de moi, on pousse avec tout notre poids et elle s'ouvre. De l'air frais et du soleil me caressent la peau. On a trouvé une sortie ! Je me précipite dehors et il vient à ma suite. On referme la porte pour éviter que les fondus ne sortent, s'agirait pas de se faire poursuivre jusqu'ici.

« On... On fait une pause, murmurais-je difficilement. »

Je m'effondrai au sol, en nage.

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Chapitre mouvementé! J'espère qu'il vous a plus.

Le Labyrinthe : L'enfer sur terreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant