- Sa saveur -

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Ce tourbillon de sensation me rend de plus en plus désireux. Moi aussi, je veux découvrir son corps. Moi aussi, je veux le goûter, le sentir, le faire frissonner, le faire se tordre de plaisir et bouillir de désir. Dans un mouvement brusque et incontrôlé, je réussis à le faire basculer au sol, pour échanger nos positions. Et avec délice, je me glisse enfin entre ses jambes accueillantes.

(๑• . •๑)

Mes lèvres assaillent directement les siennes, puis s'aventurent le long de sa mâchoire, que ma langue prend plaisir à découvrir. Je descends avec excitation le long de son cou, le parsemant de petits baisers délicats, jusqu'à sa clavicule que je maltraite de toutes les façons possible. Un juste retour des choses.

Mes mains recommencent l'exploration de son torse sculpté à la perfection, et définissent un chemin avidement suivi par ma langue. Sa peau, recouverte d'un voile de transpiration, à le gout de la luxure. Cette saveur délicate emprisonne mes papilles et me plonge toujours plus dans un monde de vice et de débauche. J'en veux plus. Je veux connaitre la moindre de ses saveurs. Toucher chaque millimètre de sa peau, la sentir, la goûter. Jusqu'à l'apprendre par cœur.

Mes doigts rencontrent son nombril, faisant contracter son ventre plat. Un point sensible ? Je commence à tracer des petits cercles autour. Rapidement, mes doigts sont remplacés par ma langue, arrachant à mon admirateur des milliers de frissons. Puis des soupirs. J'introduis, à plusieurs reprises, ma langue dans son nombril, mimant l'acte sensuellement. Dans le même temps, mes mains ont poursuivi leur lente progression, et se retrouvent accrochées au caleçon de mon partenaire. Je ne sais si se sont elles ou ma langue aguicheuse qui lui font le plus d'effet, mais il se met à pousser des petits grognements d'impatience, et recommence à bouger avidement son bassin, dans des mouvements involontaires. Son impatience me fait sourire contre sa peau. Moi aussi je le suis, mais le faire languir de la sorte est bien trop jouissif pour que j'y mette déjà fin.

Mes doigts s'infiltrent finalement sous son dernier tissu, et frôlent sa virilité déjà bien humide. Ce contact fait naître en moi une nouvelle vague de folie. J'ai l'impression que mes papilles me brûlent d'envie de goûter à cette nouvelle saveur provenant de lui. D'un mouvement plus brusque que prévu, je lui retire la dernière barrière protégeant son intimité. Ce geste vif le fait grogner d'excitation. Lui aussi est pris par toute cette folie sexuelle.

Mes lèvres et ma langue retrouvent rapidement son ventre bouillant. Elles le caressent, le goûtent et par moment recommencent à faire l'amour à son nombril. Quand la folie les emporte, elles autorisent mes crocs à se planter délicatement dans cette peau fine et douce, soutirant des soupirs saccadés à mon admirateur. Pendant ce temps, mes doigts se promènent sur ses cuisses, son bas-ventre, ses hanches. Puis ils finissent par frôler son érection, le plus légèrement possible. Mon partenaire se cambre et ne peut retenir des râles rauques. Le contact que je lui offre est bien trop faible, bien trop superficiel. Je répète cette douce torture à plusieurs reprises, jusqu'à en être moi-même infiniment frustré. Ma main décide alors enfin de le saisir fermement et d'entamer des va-et-vient langoureux, faisant tordre de plaisir mon partenaire. Il donne des coups de bassin fiévreux, voulant faire accélérer mes mouvements bien trop lents. Mais je le bloque de mon autre main, le faisant grogner une nouvelle fois. Je compte bien faire continuer son calvaire un peu plus longtemps.

Ma langue s'égare sur son bas-ventre. Puis va découvrir l'intérieur de ses cuisses. Ses jambes tremblent légèrement et sa respiration est erratique. Mais je continue mon exploration, tâchant d'être insensible à ses supplications silencieuses. Je finis par rencontrer ma propre main, enroulée autour de son membre. Son souffle se coupe un instant lorsque ma langue s'infiltre entre mes doigts et entre en contact avec sa peau sur-tendue. Ce contact m'électrise également. Dans quelques secondes, je pourrai connaitre sa saveur, et j'en frémis d'impatience.

Ma main se retrouve rapidement couverte par ma salive, et devient trop gênante, m'empêchant d'accéder pleinement au contact de mon admirateur. Alors je remonte lentement vers le sommet de son membre, impatient d'y arriver.

«A... att... attends...»

Il halète tellement. Ses paroles ne sont prononcées que dans un souffle, pourtant elles brulent mes tympans. Pourquoi je dois m'arrêter maintenant ? A quelques centimètres de sa partie la plus sensible ? A quelques secondes de découvrir toute sa saveur ?

Ses mains se posent sur mon visage et me font me redresser. Il me pousse délicatement vers l'arrière, jusqu'à ce que je me retrouve assis sur le parquet. Puis son contact disparait soudainement, laissant place à un vide immense. Un bruit de froissement de tissus, puis celui d'un emballage. Je comprends immédiatement la raison de notre courte séparation.

« On en aura pas assez d'un.

- Où est-ce que je peux en trouver d'autres ?

- Dans le tiroir de ma table de chevet, deuxième porte à gauche. »

Des bruits de pas précipités, une porte qui grince, un tiroir qui claque, des bruits de pas se rapprochant rapidement, sa présence de nouveau à mes côtés. Une pluie de petits sachets légèrement métallisés tombe sur mon corps toujours au sol. Un rire m'échappe, rapidement rejoint par le sien.

« T'en as pris combien ?

- Suffisamment j'espère ! Mais si ce n'est pas le cas, on enverra Sassy en acheter à la pharmacie du coin.

- La prend pas pour un chien, elle déteste ça. »

Son rire chante de nouveau à mes oreilles, et son corps chaud retrouve avec délice sa place contre le mien. Il m'embrasse délicatement, et je me rends compte à quel point le contact de ses lèvres contre les miennes m'avait manqué. Sans arrêter notre échange, il me tire vers lui, s'allongeant à nouveau sur le parquet, mon corps au-dessus du sien.

«Tu peux reprendre où tu en étais... Si tu en as envie.»

Pour toute réponse, je l'embrasse avec fougue. Bien sûr que j'en ai envie, je n'attends que ça. Ma main retrouve amoureusement son membre dressé, et lui inflige de nouveau un rythme lent et sensuel. Mes lèvres déposent des centaines de baisers sur son corps, retraçant le chemin entre son cou et cette zone qui me fait tant envie. Lorsque mon souffle s'abat sur le sommet de son érection, le bruit du sachet métallisé se fait de nouveau entendre. Il le déchire rapidement, et me demande silencieusement de lâcher son sexe, le temps de le protéger.

Cette attention me plait autant qu'elle me déplait. Grâce à ça, on ne court aucun risque, ni lui ni moi. Mais à cause de ça, je ne pourrais jamais le gouter. Et cela me frustre au plus haut point. Sous le coup de l'énervement, j'attrape fortement son membre à l'intérieur de ma main, et entame des mouvements secs et rapides. Mon partenaire se tord de plaisir sous mon corps, et gémit déjà de façon anarchique. Mais ce n'est pas assez. Sans prévenir, mes lèvres se saisissent de son extrémité et coulissent rapidement tout du long, remplaçant ma main partie maintenant se jouer d'un de ses tétons durcis.

Ma langue s'enroule à plusieurs reprise autour de son sexe, mes lèvres le parcourent sur toute sa longueur, ma gorge l'accueille avec délice. Ses râles de plaisir emplissent mes oreilles. Ses mains fourragent mes cheveux, demandant un rythme plus rapide. Son bassin s'agite frénétiquement, quémandant impatiemment plus de sensations, plus de profondeur. Je lui offre tout ce qu'il veut, et même plus. Sa respiration déjà anarchique devient de plus en plus hachée, ses gémissements de plus en plus profonds et rauques. Son corps entier se crispe sans pouvoir se contrôler. Il va venir. Alors, toujours enragé de ne pas avoir pu découvrir sa saveur, j'arrête tout et le libère de l'emprise de mes lèvres. Un grognement sourd, réprobateur, s'échappe furieusement de son être, privé de ce plaisir intense qu'il était prêt à accueillir.

«J'aime pas le goût de ce truc.»

In My EyesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant