C'est une journée ensoleillée et pourtant déjà, de gros nuages s'amoncellent en bas du cadre de vision. L'air est frais mais pas froid, et le soleil est chaud mais pas trop. Les rayons de lumière jouent sur les reflets de l'eau. La rivière coule à côté de moi et tombe en cascade depuis la falaise abrupte et s'agglutine en bas, en un petit lac pour finir par s'écouler plus loin. Les sapins qui l'entoure, se balancent doucement au gré des vents. Par terre, l'herbe haute s'est teintée de vert, de jaune, de rouge, de violet et d'autres couleurs dont sont composées les fleurs parsemant la terre.
Je suis assise sur la falaise depuis le lever du jour et j'observe ce paysage qui annonce un beau printemps chaud. Depuis ma place, on peut voir l'horizon s'allonger. La forêt s'étire loin et ne s'arrête qu'au pied des montagnes, si éloignées que mes yeux les confondent avec les nuages.
Des nuées d'oiseaux volent dans le ciel bleu et transpercent par des cascades joyeuses, les brumeux cotons traversant l'immensité turquoise.Des hennissements me sortent de ma bulle et je baisse les yeux. En bas, ma maison de bois, paisible endroit, est à moitié recouvert de l'ombrage qu'offre les arbres. Des chevaux, sûrement sauvages, paissent à côté. C'est une petite harde. J'ai envie d'un compagnon, peut-être me le trouverais-je là-bas.
Je décide alors de descendre de la montagne où je m'étais installé, afin de les rejoindre. Si mon ascension a été simple et rapide, la descente semble plus compliquée. Devant moi, la falaise tombant à pic, et derrière moi, un chemin plus long, mais plus plat, et paraît beaucoup plus simple à prendre.
Pour ne pas perdre de temps, je choisie de prendre le chemin le plus risqué. Je tourne le dos à mon objectif et entame la descente. Les prises pour mes pieds et mes mains sont nombreuses et facilite mon chemin. Sentir le vent léger balayer mes cheveux et m'apporter une douce odeur de pins et d'herbe, me fait frissonner et accroît mon désir d'arriver en bas. Je m'emballe et tente de descendre plus rapidement. Tant et si bien que je ne vois pas que la pierre sur laquelle ma main est agrippé est instable. Je lance tout mon poids sur cette dernière afin de sauter sur la corniche un peu plus bas. La pierre se décroche de la paroi m'entraînant dans sa chute. Bien heureusement, je retombe sur mes fesses sur la corniche. Je me laisse un petit temps de repos pour mes mains qui me brûlent et mon arrière-train qui me lance. Je m'assoies en tailleur et reporte mon attention sur le paysage devant moi. La cascade glissant à côté, me projette quelques gouttes et m'apporte sa fraîcheur, par une brise entêtante.
J'ai toujours eu cette impression que le vent n'était pas que de l'air se balançant au gré de ses envies. J'ai très souvent pensé que c'était une personne, de ma connaissance ou non, qui m'accompagnait et restait à mes côtés par désir. Depuis quelques années, j'en viens à penser que le vent pourrait être un être à part entière.
Une grosse goutte d'eau atterris sur mon nez et me réveille de mes pensées. Je me dirige vers le vide et relève la tête pour voir ma progression. Hum, je suis bien descendue mais pas assez pour en être à la moitié de mon chemin. Soudain, le bruit constant de l'eau tombant et la sensation de gouttelettes s'accrochant à mes vêtements me donne une idée. A terre, avant la rivière, il y a un creux où se stocke l'eau de la cascade avant de continuer à voyager. Je regarde en bas pour estimer si l'eau serait assez profonde pour ne pas me tuer sur le coup. Il semblerait que oui, du moins je l'espère. Je me recule afin de calculer l'impulsion qu'il me faudrait avoir pour sauter dans l'eau. Je butte contre la pierre qui m'a amené ici. Je me retourne alors pour la ramasser et voit une petite ouverture, noire, sombre, qui avait échappé à mon attention. Le bruit constant de la cascade m'empêche d'entendre si cette petite caverne est habité ou non. De nature curieuse, je m'avance lentement, en me baissant pour ne pas me cogner au plafond, qui, à l'entrée, est bas, mais deviens plus haut dans le couloir. En entrant dans la grotte, la lumière va en faiblissant à chacun de mes pas, et le bruit constant de l'eau semble ouatée au fur et à mesure que j'avance.
NDA : Je vous ai ajoutée cette musique, parce que je l'aime beaucoup, mais je me doute bien qu'elle ne colle pas à mon texte. Si jamais vous pensez en connaître une qui serait mieux, je serais ravie de l'écouter.
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Short StoryBonjour, bonsoir, Ces parties écrites dans cette "oeuvre" ne peuvent pas vraiment être appelé nouvelles. Ce sont des rêvasseries que j'ai décidé de mettre par écrit. Elles sont différentes à chaque fois, et je les ai écrites à différents âges da...