« Le monde n'a pas d'âge : L'humanité se déplace, simplement. » - Arthur Rimbaud
L'arche septentrionale apparaissait au loin, signe que bientôt Isidore et Morgane passerait la grande porte. Un sentiment d'excitation intense envahissait le cœur de Morgane à mesure qu'elle se rapprochait de Ma et de la patrie de son enfance.
Son cœur était plein d'allégresse, bientôt elle reverrait Luna, ces boucles blondes et ses sourires francs. Bientôt elle reverrait Ma et sa chevelure de feu. Bientôt elle reverrait Gru le chef au sang troll. Bientôt elle serait parmi les siens, bercée dans sa culture, entourée de signes et gavée de pouvoir enfin parler sa langue autant qu'elle le voudrait. Elle tenta juste de ne pas penser au seul élément qui manquait au tableau, provoquant de douloureuses pensées qui contractait son ventre.
Shayën.
Elle prit une grande inspiration pour oublier tout ceci, ferma ces yeux un court instant et les réouvrit pour ne plus les fermés cette fois-ci. Les gavant ainsi d'images de ce monde qui ne lui avait que trop manquer.
Bientôt.
***
Les rires de ces amis ont rempli l'hospice.
Et c'est pour Morgane le plus doux des baumes de les entendre.
Ils remplissent de vie et de couleur ce lieu de maladie, bien gris d'habitude. Tout devient plus doux et plus supportable en leur présence. Morgane ferme alors doucement les yeux et se laisse aller à la chaleur environnante que procure toujours le retour parmi les siens.
***
Ils ont enfin passé la grande arche. Tempête et Funambule marchent au pas côte à côte. Morgane est perchée sur sa selle, tous les muscles tendus vers l'avant, à l'extrême limite de tomber de son cheval. Elle remarque à peine les regards en coin d'Isidore, un drôle de sourire aux lèvres.
La place du marché est noire de monde. Les odeurs asseyent Morgane de toute part. Les étals s'étendaient sur de nombreuse rue et l'on pouvait voir de tout. Safran, curcuma, chapeau, livres, poignards de manufactures diverses, chevaux, pâtisseries aux milles couleurs.
La pointe du château de glace se dresse au loin. Morgane et Isidore mènent habilement leurs chevaux au travers de ce dédale de piétons peu scrupuleux. Ils essuyaient de nombreuses injures mais Morgane pu entrevoir des bribes de conversations.
« Les temps sont troublés Agnès, tu n'as pas entendu la dernière nouvelle ? ... Gru aurait envoyé des soldat ... Mais oui puisque je te le dit ... Citadelle »
Le cœur de Morgane se serra et un mauvais pressentiment s'installa. Elle jeta des regards inquisiteurs à Isidore qui se refusa à y répondre.
Les deux compères chevauchèrent ainsi jusqu'à atteindre les marches du palais où ils durent abandonner leurs chevaux au palefrenier.
Le château de glace était très impressionnant. Ses murs d'un bleu polaire se dressaient jusqu'à déchirer le ciel. Morgane sourit de toutes ses dents.
Elle était de retour à la maison.
Les deux compères durent laisser leurs chevaux au palefrenier du château. Il se trouvait dans l'avant cour du château et ils avancèrent sans se parler jusqu'aux grandes marches qui montaient vers la porte du palais. Deux gardes en faction se tenaient là et les regardaient l'œil méfiant.
En gravissant cet escalier Morgane se fit la remarque qu'il portait bien son nom. En effet, il semblait interminable et l'on disait qu'il avait pour but d'éloigner les assassins qui d'aventure tenterait de tuer le seigneur de ces lieux en les décourageant de leur tâche. Cette réflexion la fit sourire.
Les gardes étaient vêtus de simple kilt bleu et argent, couleur du clan de Gru, et une lourde cape de laine bleu nuit reposait sur leur épaule retenue a ses deux extrémités par une broche représentant un marteau et une hache croisés. Le clan de Gru était connu autant pour ces talents de forgeront que ces talents de guerrier. Le premier garde avait une épée sangler a sa ceinture et le second un arc et des flèches accrochée en bandoulière.
Le château de glace donnait à ce décor une note encore plus impressionnante. Quand ils furent arrivés à leur hauteur. Le premier garde commençant a signé mais d'un ton méfiant et presque agressif.
« - Fàlite inconnu que vous amène-t-il dans la demeure du seigneur Gru ? »
Il les toisa de longues minutes d'un air immensément supérieur. Ce ton était bien trop pompeux pour ce cher Gru qui aux yeux de Morgane s'apparentait plus au troll qu'au petit seigneur. Elle réprima un ricanement intérieur et alors qu'elle se préparait à lui répondre quelque chose de sanglant et bien placé. Une tache rouge feu sortie en trompe du château, bousculant le garde et vient se placer en face de lui.
Morgane étouffa un hoquet de surprise : c'était Ma qui se tenait là, les mains sur les hanches et la mine furieuse.
« Burraidh comment ose tu l'accueillir ? »
Elle leva haut le torchon qui était suspendu à sa ceinture et se mit à frapper sans vergogne le garde avec, l'insultant d'un langage imagé et vert. Morgane et Isidore furent prit d'un immense fou rire. Et ce ne fut qu'une fois que la guerrière rousse eut retrouvé ses esprits qu'ils purent la saluer dignement.
A présent ils avançaient dans le hall du palais de glace, il y frôlait les -2° et on avait vêtu Isidore et Morgane de chaudes capes de fourrures. Malgré cette protection Morgane était en proie au froid qui émanait des murs en longues vagues successive. Elle resserra ces bras autour de sa taille, c'était un choc thermique assez important compte tenu du fait qu'a peine quelques jours plus tôt il était dans les chaudes contrées méridionales.
Néanmoins elle soupira devant la beauté des lieux. Une grande étoile de saphir et de diamant était incrustée dans la voûté du plafond donnant à la pièce des allures de tréfonds marins. Les murs était décorée de centaines de joyaux couvrant tous les tons de bleu inimaginable. Sur ces mêmes murs l'on pouvait aussi voir conter sous la forme de fresque peinte l'histoire du nord. En la regardant elle reconnue tout de suite la célèbre fresque de la grande bataille d'Owlie. Suite à celle-ci ils avaient gagné la liberté de pratiquer leur langue des signes et de nombreux autres droits leur permettant certaines libertés vis a vis de la couronne. Un grand sourire illumina sa figure à ce souvenir.
Cependant, elle fut vite ramenée à la réalité par Ma qui les hâtaient de se presser. Malgré l'air sévère qu'elle affichait elle ne cessa de sourire à Morgane tout au long du chemin qui les menaient à la salle du trône. Elle semblait si heureuse de retrouver sa fille. Morgane lui rendait tous ces sourire mais malgré l'allégresse du moment une suspicions ne cessait pas de tarauder son esprit.
Elle se forma enfin à sa conscience au moment où ils passaient les grandes portes de salle du trône.
Pourquoi donc avait-elle l'impression de rencontrer son destin ?
-----------------------------------------
Moment traduction :
Hello tout le monde! Quelque mots de ce texte sont en gaélique écossais. Je vous en donne donc une petite traduction :)
Fàlite: Bienvenue
Burraidh : Imbécile
VOUS LISEZ
Le livre sans nom
FantasyTout commence par un livre... A 8 ans Morgane n'a pas basculé dans un chaudron de potion magique mais dans un livre. Elle se retrouve soudainement propulsée dans le monde merveilleux d'Azmog avec sa sœur jumelle, sans aucun repère... Mais quel secr...