Chapter 6: Attends...

2.1K 121 10
                                    


PDV de Magnus:

Pourquoi mon cœur s'ouvrait-il à nouveau? Moi qui avait refusé d'éprouver quoi que ce soit depuis qu'il avait été brisé.
Alexander.
Tu es si différent, si timide, si... innocent.
J'allais passé une semaine à ses côtés, je pourrais donc en apprendre davantage sur lui s'il m'accordait sa confiance. J'avais réellement envie de le connaître, pas dans un élan de solitude ou d'attention, non, il m'attirait vraiment, tout en lui m'attirait. Il ne s'en rendait pas compte et je comptais bien le lui faire remarquer.
Nous avions commencé à distribuer les plateaux aux patients vers 11h. Aline était une fille très gentille, très à l'écoute des autres, je m'entendais bien avec elle. J'avais décidé de faire ce stage car je voulais aider, j'avais besoin d'aider, je détestais être inutile et l'hôpital était le meilleur endroit pour ne pas l'être justement. Le fait qu'Alexander soit là me donnait une sorte d'envie d'aider encore plus forte, il était si fermé, je voulais qu'il me fasse confiance comme j'avais envie de lui faire confiance également. Malgré tout ça, je devrais me sentir supérieur à lui, il avait probablement 17 ans alors que j'en avais 19, mis à part ma relation à long terme avec une personne dont je ne voulais pas prononcer le nom, je flirtais sans arrêt. Pourtant, ce brun aux yeux bleus possédait tellement plus que toutes les personnes que j'avais pu fréquenter depuis bien longtemps, il avait cette étincelle en lui qui allumait un feu dans mon cœur que rien ne pouvait éteindre et que je n'avais pas envie d'éteindre. J'avais alors passé la matinée à penser à lui en attendant avec une certaine impatience la pause déjeuner qui n'arrivait pas. Enfin, Maddie nous autorisa à partir et je retournais à la salle des stagiaires. Je ne pus caché ma déception lorsque je ne le vis pas.

- Il est allé dehors devant l'hôpital si tu le cherches.

Je me tournai vers la blondinette, Lydia je crois, qui venait de me parler.

- Merci, dis-je rapidement en attrapant mon sac pour sortir de la salle avec un certain empressement.

Ayant atteint l'accueil, je le vis dehors, assis sur un banc. Je sortis à mon tour en réprimant des frissons qui me parcouraient le corps, il devait faire moins de 2 degrés, dans ces eaux là. Comment pouvait-il rester dehors, sans bouger, par un froid pareil?

- Alec?

Il sursauta à mon appel et se tourna vers moi. Il avait les joues rougies par le froid et, à ce moment là, je me dis que ces yeux étaient la plus belle chose qui me serait donner un jour de voir sur terre. Ils étaient d'un bleu nuit dans le fond de l'air glacial, ses pupilles lançaient des étoiles et mes yeux dérivèrent sur ses lèvres qui semblaient... si... Bon stop! il fallait que je me reprennes.

- Je peux m'asseoir à tes côtés ? Ça ne te dérange pas?

- Heu...Non, enfin ..si...oui tu peux, bafouilla t-il.

Il baissa les yeux. Mon dieu! J'avais tellement envie de lui saisir le menton et de l'obliger à me montrer les saphirs qui lui avaient offert la vue.
Je m'assis donc en évitant de faire ce que j'avais en tête et laissa un minuscule espace entre nous, il ne se décala pas et reporta son regard au loin.
Je sortis deux sandwichs de mon sac et lui n'avais rien.

- Tu n'as rien à manger?

- Oh, je..je n'ai pas eu le temps ce matin.

Je pris alors un de mes sandwichs et le lui tendis. Il le regarda confusément et le scruta en tentant (je crois) de trouver un piège dans ma proposition.

- Non , c'est bon , j'ai...je n'ai pas faim.

- Tu ne sais pas mentir Alexander, prend le et mange, et c'est plus un ordre qu'autre chose.

Il se résolut à le prendre en faisant bien attention de ne pas me frôler les doigts et mordît dedans à belles dents. Même quand il mangeait, il était tout bonnement adorable.

Tu ne seras jamais seulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant