Chapter 21: Rien qu'une minute...

1.4K 62 8
                                    



PDV d'Alec:

Cela faisait bien une heure que j'étais assis sur mon lit en tailleur à me demander ce qu'il venait de se passer. Pourquoi cela s'était-il passé? Je décidai de faire une liste rassemblant les énormes problèmes qu'engendrait ma vie en ce moment.

1.Mon père est un trafiquant sous chantage
2.Camille veut ma mort
3.Lydia est sous chantage.

Et j'hésitai a écrire la dernière par peur de me remettre à pleurer et de laisser sortir toute la souffrance qui m'habitait.

4.Magnus m'a quitté

C'était bien écrit, sur le papier. Ces quatre mots qui me faisaient mal rien qu'en les regardant. Je savais pourquoi il l'avait fait et au fond de moi, je ne pouvais pas m'empêcher de lui en vouloir de ne pas avoir lutté plus longtemps. Oui, je savais ce que je devais faire, je devais m'occuper de Camille et cela coûte que coûte. C'était principalement de sa faute et elle devait payer pour ce qu'elle nous avait fait. Mais comment m'y prendre? Un prénom me vint alors à l'esprit.
Lydia.
Il fallait que je saches ce qui se cachait derrière son asservissement pour Camille, ce que cette fille avait trouvé pour la mettre plus bas que terre, au même titre que Magnus et moi.

- Alexander! Héla une voix qui me fit frissonner.

Je fermai calmement les yeux avant de froisser et de déchirer la liste que je venais de faire. Je jetai le tout à la poubelle et descendis.

- Qu'est-ce que tu veux? Demandai-je à mon père sans prendre la peine de faire attention à mon ton.

Il croisa les bras et me fit un signe de tête, m'indiquant son bureau. Je le suivis à contrecœur à l'intérieur et il referma derrière moi.

- Assieds-toi, dit-il.

Je pris place en face de lui, partagé entre l'envie de m'enfuir ou de lui hurler tout ce que je savais à son propos. Je ne fis ni l'un ni l'autre.

- Écoute Fils, commença t-il sur un ton qui se voulait brut mais était brisé, il se passe beaucoup de choses que tu ignores et je connais ton ressenti envers moi mais...

- Je t'arrêtes tout de suite, le coupai-je, je ne veux savoir qu'une chose. Est-ce que oui ou non, ce que tu fais est illégal?

Il inspira profondément et ne dit rien.

- Je t'ai vu sur le parking la dernière fois, donner quelque chose à quelqu'un. Et je t'ai aussi entendu au téléphone, quelqu'un te fait chanter.

Malgré tout, son visage était impassible.

- Alexander, tu ne dois pas t'impliquer, c'est à moi de régler tout ça.

Je me redressai dans mon siège et le regardai fixement dans les yeux.

- Tout ce que je veux, c'est que tu payes pour tout ce que tu as fait.

Et je me levai dans l'intention de quitter au plus vite cette pièce infernale. Mais, il se leva en même temps que moi et m'attrapa fermement par le bras m'empêchant de faire un pas de plus.

- Je te conseilles de ne pas te mêler de ça, ça ne te regardes pas. Occupe toi d'avoir de bonnes notes pour te dégoter un avenir potable et une femme aimante. Je ne sais pas ce que tu as cru voir ou entendre mais ce n'est pas ce que tu penses.

- Mon avenir est auprès de la personne que j'aime et ça t'étonnerais.

Sur ce, j'arrachai mon bras de son emprise et ne lui adressai pas un seul regard en sortant. Son comportement était si imprévisible, et toute cette affaire commençait à me faire voir flou. Il avait beau se montrer plus vulnérable, je n'allais pas me laisser avoir pour autant.
Durant le week-end, je n'ai parlé à personne, pas même à Izzy, je n'avais tout simplement pas envie, j'ai juste travaillé, lu, ou bien écouté de la musique sans pouvoir m'arrêter de penser. De penser à toute cette galère qui nous rapprochait tous les jours un peu plus d'une chute inévitable. Le lundi, une nouvelle semaine commença, une semaine qui serait bien trop longue à mes yeux.

Tu ne seras jamais seulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant