Chapter 14: La caresse de tes mains...

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PDV de Magnus:

Camille.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Crachai-je avec dédain, sors de chez moi!
- C'est comme ça que tu me traites mon amour? Interrogea t-elle en se levant.
- Ne m'appelles pas comme ça, plus jamais!
Je serrais les poings, à deux doigts de lui en mettre une.
- Tu ne sembles pas si content de moi.
- Non, tu crois?
Un sourire sournois étira ses fines lèvres.
- Et puis d'abord, comment es-tu entrée ? Qu'est ce que tu fais à Paris?
Elle se planta en face de moi.
- Oh, c'était ouvert et j'ai déménagé également, ma mère voulait être muté, elle avait le choix je lui ai proposé de venir ici. Tu me manquais trop après notre rupture.
- Que tu as voulu Camille, ne l'oublie pas.
Ses longs cheveux noirs encadraient son visage démoniaque et ses yeux verts tentaient de me charmer.
- Mais je ne le veux plus maintenant Magnus, susurra t-elle d'une voix mielleuse en approchant son visage du mien.
N'y tenant plus, je posai mes mains sur ses épaules et le poussai loin de moi.
- Il est trop tard, Camille. Maintenant, j'aimerai que tu partes.
- Trop tard? Pourquoi? Tu as rencontré quelqu'un ?
- Il n'est pas question de ça, je ne suis plus amoureux de toi, c'est tout.
- Peu importe que tu aies rencontré quelqu'un ou pas, je te prouverai le contraire.
- Je te souhaite bonne chance alors, va-t-en.
- Je vais y aller mais sache juste que je t'aurais.
Je me crispai à cette annonce.
- Tu veux vraiment me gâcher la vie jusqu'au bout n'est-ce pas?
Elle me lança son regard le plus sadique.
- Tu n'as mêmes pas idée, siffla-t-elle.
Puis elle s'en alla en claquant la porte d'entrée derrière elle. Même si je n'ai pas peur d'elle, je ne pus m'empêcher de frissonner au son de sa voix. Quelle garce machiavélique! Je ne voulais pas qu'elle entre encore dans ma vie pour la mettre en miettes.
Alexander, je t'en prie, réveille-toi!

***

Le lendemain, j'allai à l'hôpital afin de voir Alec et je devais y rejoindre Isabelle également.
- Isabelle, l'appelai-je, ça va?
Je me dirigeai vers elle dans le couloir blanc. Elle se retourna vers moi, elle avait l'air épuisé et elle ne portait aucun maquillage, c'était une première pour elle depuis que je la connaissais.
- Oui oui, ça peut aller, souffla t-elle.
- Ne me dis pas que tu es resté ici toute la nuit?
- Si.
- Isabelle! Tu es folle, va te reposer, maintenant.
- Mais, et Alec?
- Je suis là, ne t'en fais pas, je t'appellerai au moindre problème.
Simon arriva alors.
- Simon, tu peux ramener Isabelle?
Il hocha la tête.
- Bien sûr, viens Izzy.
Il passa un bras autour de ses épaules et Isabelle me lança un dernier regard avant de quitter le couloir blanc.
Je priai intérieurement pour que la police retrouve ce monstre qui a agressé Alexander, mon corps bouillonnait de rage. Je serrai les poings de douleur. Je m'en voulais tellement de n'avoir rien pu faire pour l'aider alors que j'aurai pu. Je rentrai dans la chambre et percevait le bruit incessant de l'appareil relié à son cœur. Il semblait si paisible. Je m'approchai et glissai mes doigts entre les siens. Sa main était froide et me fit frissonner. On aurait pu croire qu'il était mort si sa poitrine ne se soulevait pas. Je secouai la tête chassant cette pensée morbide de mon esprit. J'effleurai son visage angélique de mon autre main et replaçai des boucles rebelles qui s'étaient éparpillées sur son front blanc.
- Je vais trouver qui t'as fait ça Alec, je te le jure. Je ne te laisserai pas seul. Tout ce que je te demandes, c'est que ton cœur batte, qu'il batte avec espoir. Que tu te réveilles et que je vois la beauté de ton regard. Je veux encore apprendre à te connaître. Je veux savoir ce que tu aimes, et ce que tu détestes. J'attendrai, je t' attendrai.
Puis, je sortis de la chambre d'hôpital et me cognai contre quelqu'un qui allait entrer.
C'est un infirmier, je m'excusai et son visage dur me fit frissonner.
Alors que je quittai le couloir, un flash explosa dans mon esprit. C'était lui, j'en étais sûr. Je faisais demi-tour et courrais vers la chambre d'Alec comme si ma vie en dépendait. J'entrai dans un vacarme monstre et mon sang ne fit qu'un tour. Il était penché sur Alec, mon Alec. Je ne réfléchis pas et me jetai sur lui afin de l'attraper au col. Il fut surpris car il ne riposta pas. Je le lançai par terre et lui assénai mon poing au visage plusieurs fois d'affilée. Ma rage m'aveuglait, je ne répondais plus de rien. Un bruit métallique résonna mais je n'y fis guère attention. Alors que mes coups pleuvaient, deux mains m'agrippèrent les épaules et me tirèrent en arrière.
- Magnus Arrête, mais arrête! Me hurla Jace.
- C'est lui Jace qui a attaqué Alec et il allait encore le faire, criai-je plus qu'hors de moi.
Jace me lâcha et empoigna sauvagement l'inconnu qui gisait pratiquement inconscient à terre. Je me précipitai vers Alec et vérifiai que tout aille bien. Il n'avait rien, on entendit des pas précipités et une infirmière arriva en courant.

- Appelez la police! Lui ordonna Jace.

Et c'est ce qu'elle fit. L'inconnu fut emmené et le commissaire décida de poster un garde devant la porte d'Alec pour ne pas mettre de nouveau sa vie en danger. Ma colère ne me quittait pas mais s'était atténué.
Le lendemain, j'allai de nouveau à l'hôpital, mais en arrivant devant l'entrée, je tombais sur la dernière personne que j'aurais aimé voir en ce monde.
- Où vas-tu Magnus? Me demanda t-elle en adoptant son air séducteur.
- Je ne vois pas en quoi ça te regarde Camille, et si tu continues à me suivre, j'appelle la police, la menaçai-je.
- Tu ne ferais pas ça, je viens en amie.
- Comme si j'allais te croire, tu es la personne la plus vicieuse que je connaisse.
- Oh mais ne dis pas ça, souffla t-elle plaintivement, qui vas-tu voir de si bon matin?
- Encore une fois, ça ne te regarde pas, maintenant, passe ton chemin et va trouver quelqu'un d'autre à harceler.
- Tu vas voir ton copain?
Je me crispai en l'entendant dire ça.
- Je ne vois pas de quoi tu parles, lâchai-je placidement.
- Oh que si Magnus, je te conseille de faire attention, siffla t-elle.
La dessus, elle caressa ma joue de sa main froide et s'éclipsa sans autre mot.
Comment le savait-elle? Ça ne présageais rien de bon, surtout en considérant qu'il s'agissait de la pire espèce, Camille la perfide.
Je rentrai dans l'hôpital discrètement jetant sans arrêt des regards derrière moi afin de vérifier qu'elle en me suivait pas. J'entrai dans la chambre d'Alec et m'assis sur une chaise en plastique devant lui. Sa tête était légèrement tournée vers moi et sa poitrine se soulevait par tâche régulière.
- Comment vas-tu aujourd'hui Alexander? Je dis d'une petite voix, nous avons enfin retrouver la personne qui t'as fait cela, elle avouera ses crimes et méritera la peine qu'on lui infligera. J'espère que tu dors bien. Tu as tout le temps de te réveiller mais, ne mets pas trop longtemps tout de même. J'ai toujours quelque chose d'important à te dire. Alors, j'attendrai, je te le jure. Sinon, tout le monde va bien, tout le monde attend ton réveil avec impatience. J'attends avec impatience. Malgré le fait que tu dors depuis trois jours, tu me manques affreusement plus que je ne l'aurais imaginé et tu...enfin j'espère que tu m'entends de là où tu es.
Je glissai mes doigts entre les siens et les serrai légèrement. Je passai ma main sur sa joue et la caressai doucement.
- Qu'est-ce que j'aimerai que tu m'embrasses à nouveau...si tu savais. J'ai besoin de toi maintenant et ce pour longtemps.
Je regardai son visage encore une bonne dizaine de minutes et décidai de partir. Je devais aller voir un ami aujourd'hui que je n'avais pas revu depuis le collège, c'est à dire, une éternité.
Alors que je me déplaçai vers la porte, le bip-bip de la machine reliée au cœur d'Alec accéléra sa course et je me retournai précipitamment. J'accourus vers lui et repris sa main dans la mienne que je serrai plus fort que d'habitude. Je m'assis sur le bord du lit et posa ma main sur son cœur. Je sentis les fils sous mes doigts à travers le fin tissu de la blouse bleue.
- Alexander, murmurai-je.
La machine redevint régulière et l'espoir s'évapore avec sa course. Je baissai la tête et des larmes me vinrent rapidement aux yeux. Elles glissèrent lentement sur mes joues et s'écrasèrent sur le drap blanc. Il ne se réveillerait pas.
Je me levai mais quelque chose m'en empêcha. Cette chose, c'était sa main. Il avait resserré ses doigts autour des miens. Je levai les yeux sur son visage toujours clos. Alors, ses paupières battirent lentement.
Son regard d'une couleur si intense, son regard d'un pureté si claire, ses yeux d'un bleu si étoilé.
Il avait ouvert les yeux.

////hey hey hey je suis sincèrement désolée j'étais en panne d'inspiration la plus totale et j'avais peine à écrire ce chapitre mais j'ai finalement réussi 😅. Merci mille fois pour les 1K de vues, vous êtes géniaux. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.
Bisous bisous
A

Tu ne seras jamais seulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant