Chapitre 13: Alarme...

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Je sentais quelqu'un bouger à côté de moi. Un souffle chaud s'abattit sur mon visage. Je riais en enfouissant ma tête dans le coup de Léo.
-" Clara, lèves-toi, il est six heures." Murmura-t-il
-" Non, on reste au lit!" Ronchonnais-je.
Je sentis le torse du jeune homme bouger, il rigolait.
-" Clara, dépêches-toi sinon je vais devoir employer les grands moyens!"
Je sentis ses mains descendre le long de mon dos pour arriver jusqu'à mes côtes.
-" Qu'est ce que tu crois faire?" Chuchotais-je
-" Si tu ne lèves pas tes fesses de ce lit à trois, je vais devoir te chatouiller jusqu'à ce que tu ne saches plus respirer."
-" Laisse-moi juste encore cinq minutes, après on ne pourra pas être ensemble de toute la journée."
Il soupira mes ses bras se serrèrent un peu plus pour m'attirer contre lui.
-" Tu as gagné, mais cinq minutes, pas plus!"
Il me caressais doucement les cheveux et j'inhalais son odeur.
-" Aller miss, dépêches-toi d'aller prendre une douche et de t'habiller."
-" Oui oui."
Je m'étirais tel un chat avant de sortir de mon nid douillet. J'avançais vers l'armoire pour piocher un polo noir, un jean et des sous vêtements avant d'aller m'enfermer dans la salle de bain pour prendre ma douche. Pendant que l'eau coulait le long de mon corps, je ressassait les événements précédents. En repensant à ma rencontre avec Léo, je me mis à sourire comme une idiote. Durant tout ce temps, je m'étais grandement améliorée. Moi qui n'arrivais même pas à tenir une conversation avec quelqu'un! Cette Clara faisait partie de mon passé, mon présent était beaucoup plus joyeux. J'arrivais à m'affirmer, j'avais Ellie, Alex et maintenant Léo pour me soutenir.
Après avoir arrêté le robinet, j'enroulais une serviette autour de ma poitrine et me séchais. J'enfilais les vêtements que j'avais choisis plus tôt et attacha mes cheveux en une longue natte négligée. On toqua à la porte.
-" Clara, il faut se dépêcher si on ne veut pas être en retard au près de Greta!"
-" J'arrive tout de suite!"
J'ouvris la porte et vis mon homme vêtu d'un t-shirt bleu marine et d'un short noir. Il avait des Rangers au pied. Il m'attendait avec un petit sourire. Je passais devant lui pour m'assoir sur mon et enfiler mes chaussettes et mes bottines. Puis me dirigea vers la porte. Je le sentis derrière moi, il posa sa main sur la poignée et se baissa pour me donner un dernier baisé sur les lèvres.
-" Maintenant, je veux bien te laisser aux autres." Murmura-t-il.
Il baissa le bouton de porte et la tira pour pouvoir me laisser passer. Nous marchions vite jusqu'au cuisines et nous asseyons à la table ou Greta préparait les œufs brouillés.
-" Bonjour les enfants, faites le lait chaud et le cafés s'il vous plait."
Je remplissais la cafetière et la mis à chauffer. Après avoir vérifié que l'eau était bien chaude, je pris la carafe et me retournais. Seulement, je avais pas vu que Léo était derrière moi et me cogna à lui en lui renversant du café dessus.
-" Oh mon dieu Léo je suis désolé!" M'écriais-je
-" Ça va je n'ai rien, il faudra juste que j'aille changer de t-shirt."
-" Greta, je suis désolé on doit y aller!" Dis-je en tirant Léo par ma main pour l'emmener loin des cuisines. Vers notre chambre.
Après avoir fermé la porte, je lui dis:
-" Enlève-moi ça, il faut qu'on soigne tes brûlures."
-" Pas la peine Cla, je n'ai rien regarde."
Il souleva son t-shirt et je remarquais qu'aucune trace de brûlures n'était présente. Je le regarda interloquée et fronça les sourcils.
-" Comment..."
-" C'est comme ça, ne t'inquiète pas pour moi. Attends, j'arrive je vais chercher un dessus."
Il tourna les talons et s'enfonça dans la pièce qui lui était attribué. Il revint avec un t-shirt blanc sur le dos.
-" Tu m'expliques?" Lui demandais-je.
Il hocha la tête en signe de négation.
-" Pourquoi?"
-" Car te raconter d'où provient cette résistance ferait renaître un passé que j'aurais longtemps chercher à enfuir au plus profond de moi."
-" Tu me diras un jour?"
-" Quand je serais prêt, je te raconterais tout. Promis."
Je me mordais la lèvre, une question me trottais dans la tête depuis qu'il m'avait avoué que cela provenais du passé.
-" C'est de la faute à ton père, c'est ça?" Finissais-je par lâcher du bout des lèvres.
-" Laisses-moi juste du temps." Répondit-il avec une voix sourde.
A petits pas, je m'avançais vers lui pour venir me réfugier dans ses bras. Je soupirais d'aise. Il frotta tendrement son nez contre ma joue la parsemant de temps et temps de doux baisés. J'entendis le ventre de Léo gronder et je pouffa.
-" J'en connais un qui a faim!" Déclarais-je en l'écartant de lui avec un grand sourire. J'entrelaça nos doigts et le tira dans le couloir. "Viens, on va manger."
***
Cette fois ne dis pas exception, nous étions assis tout les quatre à table. Ellie se trouvais à côté de moi et Léo était assis en face. Alex à côté de lui.
-" Vous faites quoi aujourd'hui?" Demanda mon meilleur ami au cheveux couleur café.
-" Clara et moi allons aider au déchargement ce matin. Tu vas devoir t'occuper de notre petit Léo." Lui répondis Ellie.
-" Et il ne peut pas vous aider à décharger? Non pas que je ne veuille pas passer du temps avec Léo." Dit-il avec un sourire amical." Mais une paire de bras en plus ne serais pas la bienvenue pour décharger le matériel?"
-" Non, nous avons réussi à dérober des munitions au Président et le commandant ne veux pas prendre de risque de mettre des armes à feux sous le nez de Léo. Selon lui, notre cher camarade est encore un risque de menace."
Léo ricana face à la stupidité de la chose.
-" Bon mec, on va devoir passer la matinée entre homme!" Dit Alex en tapant sur l'épaule de son voisin.
-" Oui." Répondis celui-ci avec un sourire un peu triste.
Je lui fit doucement du pied. Quand son regard croisa le mien, je lui fit un léger clin d'œil et son sourire devint plus tranquille, plus joyeux.
Je termina vite mon plateau et dit vite au revoir au garçon avant de partir avec Ellie. Les quartiers de la résistance se trouvaient dans la terre, il n'y avait donc à usine fenêtre pour éclairer. Des lampes remplissaient cette fonction. Les quelques véhicules que nous avions rentraient par une allée secrète pour se diriger dans un parking souterrain. Les voitures et les tanks y étaient entreposés. Deux des fourgons était déjà arrivés. Je pris une boîte contenant des fusil et Ellie prit des cartons contenants les cartouches et allions les déposer au stock.
-" Hé Clara, quelle est la différence entre une échelle et un pistolet?" Demanda Ellie avec un grand sourire.
Je réfléchis, me triturant les méninges pour trouver la réponse.
-" Je n'en sais rien." Avouais-je après quelque minutes de réflexion.
-" L'échelle sert à monter et le pistolet à descendre!" S'exclama-t-elle en riant de sa propre blague.
-" Mon dieu Ellie, c'est macabre ce que tu me racontes là!"
-" Avoues que la blague était drôle quand même!"
-" C'est discutable." Lui dis-je pour la taquiner.
Soudain, un son strident éclata de toute part. Une alarme à vous arracher le tympans résonnait dans tout le bâtiment. Comme un commun accord, Ellie me donna une arme ainsi qu'une boîte de munition puis déguerpi avec le reste des fusils à la vitesse éclaire pour aller les distribué à nos amis. Je m'étais entraînée pendant des années pour faire face à cette situation. Bien que je ne me sentais pas prête, j'essayais de garder mon sang froid car c'était la seule solution si je voulais avoir un minimum de chances de rester en vie.
Les coup de feu résonnaient déjà au loin. J'espérais juste que les balles n'étaient pas destinées à ceux de mon camp. J'enlevais ma tresses pour faire une haute queue de cheval afin de les cheveux de me gênent pas. J'ouvris doucement la porte vérifiant si la voie était libre, fusil chargé. Du coin de l'œil, je remarquais un soldat du président facilement reconnaissable avec son uniforme bleu. Je pointa mon fusil sur lui et tira.
Une balle en plein dans le cœur. Le pauvre n'avait heureusement pas eu le temps de souffrir. Je courais dans le couloir et passais à côté du cadavre, j'étais un coup d'œil et m'arrêta net.
Il avec les yeux grand ouvert et vide de couleur bleu et des cheveux blonds. Il n'étais pas âgé, il devait avoir dans les environ des seize ans comme moi, si pas plus jeune. Je venais de tuer un enfant.
Tout autour de moi disparu. Une seule phrase tournait sans cesse dans ma tête. « tu as tué un gosse, tu as tué un gosse,...». Au loin, j'entendis quelqu'un m'appeler, puis je sentis un bras fort me tirer avant d'entendre une détonation d'arme à feu...
***
Alors, vous en pensez quoi? Merci de donner vos avis^^ (j'ai ajouté une petite note d'humour a propos des fusils, vous en pensez quoi?)
Bye bye,
Caro

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