Chapitre 1

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Vendredi 03 novembre

La sonnerie du bahut retentit, il est 16h. Comme à mon habitude, je me réveille de ma sieste après un cours d'histoire qui me semblait interminable. Je me lève, prend mon sac, et pars en direction de mon casier. Je salue au passage d'un signe de main certaines personnes que je concidère accessible. Après avoir récupéré mes cours, je sors enfin de cet enfer. C'est enfin le week-end, et pour moi c'est la liberté. Lorsque je sors, le ciel est bleu, les oiseaux chantent, et le temps est frais. Je n'ai pas le temps de m'allumer une cigarette que mon téléphone sonna.

"Ce soir on sort, je passe te prendre à 20h, à plus !" Biiiiip.

C'était Kelly. Kelly, c'est ma meilleure amie depuis un moment maintenant. Elle est âgée de quelques années de plus que moi, mais la connexion entre nous a été fusionnelle et intense. Je l'adore, avec elle il est hors de question de refuser, surtout quand il s'agit de sortir. Je décide de rentrer chez moi, je prend mon casque et monte sur ma moto. La route est courte, j'habite à une dizaine de kilomètres à peine, et j'avoue que c'est très pratique. Je passe la porte de la maison, je salue mon chien, et je monte prendre une douche. L'eau brûlante sur mon corps a toujours provoqué chez moi un effet relaxant, et aujourd'hui, j'en avais besoin.

Il est 20h30 quand j'entend klaxonner devant chez moi. Ma meilleure amie est arrivée, je prend mon téléphone et je sors la rejoindre à une vitesse impressionnante. J'adore sa voiture, c'est une belle Mercedes noire. L'odeur du cuir me chatouilla les narines à peine entré à l'intérieur. Kelly est enchantée de me voir comme à son habitude, on a toujours des tonnes de choses à se raconter. Après une bonne demi-heure de bavardage intensif, on est arrivée devant la boite. Beaucoup de personnes font déjà la file devant l'entrée. Je jette un coup d'œil furtif en espérant apercevoir de belles femmes, mais rien n'est à mon gout. Elle me regarde d'un air qui voulait dire "Attend deux minutes" en tapotant sa main contre le volant. Lorsqu'on entre dans la boite, il fait excessivement chaud, les gens dansent collés serrés, une odeur de transpiration mélangé à l'alcool se fait sentir. Kelly grimace et me prend la main pour m'attirer vers la piste de danse. Après avoir passer deux bonnes heures dans la boite, on décide de partir ailleurs. A notre habitude, on se dirige vers un bar gay dans une des rues fréquentées de Bruxelles. L'air est frais dehors, la brume commence à tomber et j'en profite pour respirer à plein poumon. Lorsqu'on passe la porte du bar, les filles sont bien trop occupée à mélanger leur salive d'une manière gloutonne pour nous remarquer, et à ce moment la, je sens que Kelly a tout autant envie d'éclater de rire que moi. On se contente d'un sourir exagéré et on avance sans rien dire. C'est sous quelques regards qu'on commande deux vodka redbull. J'ai à peine le temps de m'asseoir qu'une fille plutôt jolie vient réquisitionner ma meilleure amie et le regard qu'elle m'accorda signifiait "Je peux ?" et c'est avec un sourire que je lui fit oui de la tête. Moi, je buvais doucement tout en observant les diverses personnes présentes ce soir et surtout, à qui je pourrai bien adresser la parole. A ma droite, une fille d'une trentaine d'année, cheveux court décoloré, un sarouel noir qui tombait très bas et une paire de converse. Je prend quelques instants pour observer ses mains ; elles sont pleines de blessures récentes. Ses yeux sont soutenu par d'énormes cernes. "Probablement une rupture qui s'est mal passé" pensais-je, et à vrai dire, ce soir la je me passerai bien de cette histoire. Je jeta un coup d'œil à gauche ; une fille qui paraissait plus jeune que la précédente, les cheveux châtain long, un jean déchiré et un sweat gris. 
Ce soir, je ne cherche rien de sérieux. J'ai juste envie de faire de nouvelles connaissances, de parler et d'écouter parler. Je décide de m'approcher d'elle en douceur parce qu'elle a l'air tellement concentrée sur son téléphone qu'elle pourrait s'effrayer. 

-Hey, tu vas bien ? 

-Salut ça va merci. 
Un ton froid se fit ressentir dans sa voix. Je n'ai pas envie de dire que je me brusque facilement, mais je me brusque facilement. Surtout qu'elle n'a même pas lever les yeux de son téléphone pour apercevoir qui lui parlait.  Me vint alors une certaine excitation qui me donna la force d'attraper son téléphone. Elle bredouillât un "eeet" qui devint muet quand son regard croisa le mien. Je vis dans ses yeux quelque chose que je haïssais ; la tristesse. Ces yeux étaient aux bords des larmes, les joues rouges,  et les mains crispées. Mon regard changea tout aussitôt pour devenir plus doux, afin de comprendre. 

-C'est mon ex. J'ai appris qu'elle me trompait depuis 2 mois, et moi comme une conne je n'ai rien vu venir bien évidemment ! De toute façon, y'a que moi pour être une pigeonne comme ça ! 

Je ne pouvais que comprendre sa tristesse parce qu'il y a de la 2 semaines, j'avais moi même apprit les multiples tromperies de ma copine avec qui j'étais depuis presque 3 ans. Par la suite, je l'avais quittée. Certes, au début ça m'avait fait beaucoup de mal, mais jour après jour je réapprend à vivre seule et à transformer cette solitude en bien-être. 

-Si elle t'a trompée, c'est que ce n'était pas quelqu'un d'honnête. Tu ne dois pas t'acharner sur cette histoire, elle ne te méritait pas c'est tout.

Je ne savais même pas qui elle était pour dire de telles choses. Qui me dit qu'elle aussi ne l'a pas trompée avec chaque personne qui passait devant elle ? Qu'est ce qu'on ne ferait pas pour une belle fille n'est-ce pas.

-Maintenant arrête d'espionner son profil, un chien qui mord recommence, elle fera de même. Profite de cette soirée, amuses-toi, change toi les idées. Je t'offre un verre ? 

Elle me regarda d'un air qui voulait dire "peut mieux faire", mais je ne voulais pas m'en arrêter la. Elle prit un cocktail pinacolada et commença à le siroter en attendant que je sorte quelque chose de ma bouche. 

-Quel prénom a t-on pu donner à une magnifique fille comme toi ? 

-Jessica. 

-Alors enchantée, Jessica. Moi c'est Emily.

Elle me prit la main pour faire une poignée de main ironique et on rigola toutes les deux. L'ambiance c'était détendue et j'appréciais ça.  Je commençais à me mettre à l'aise et je n'ai pas eu de mal à entamer la conversation. Tout d'abord des sujets basiques, son âge, son statut, est-ce qu'elle était encore aux études. Mais la partie intéressante de l'histoire débute quand elle m'invita à danser. Je fis oui de la tête et elle m'emmena au milieu du bar. Du coin de l'oeil, j'aperçue ma meilleure amie qui avait l'air de bien s'amuser avec sa nouvelle amie. Comment faisait-elle pour paraître si naturelle avec n'importe quelle femme ?
La musique battait son plein, et sous les lumières je profite de regarder Jessica d'un peu plus près. Elle mesure 1m65 environs, de beaux yeux d'un bleu intense, on pourrait croire s'y noyer. Des lèvres bien tracée légèrement recouverte de rouge à lèvre. Jessica aperçu alors que je regardais les moindres détails chez elle et cela lui plaisait. Une certaine ambiance particulière se tenait entre nous à présent, je savais, évidemment que je savais, ce qu'elle voulait.
Elle posa sa main dans mes cheveux et attira ma bouche contre la sienne. Un frisson entier me parcouru le corps au même instant ou le contact entre nous eu lieu. Elle en voulait plus, je le savais. Mais c'était impossible pour moi, mon corps se détacha soudainement d'elle, ma main quitta sa hanche pour attraper celle de Kelly et l'attirer dehors.

-Qu'est-ce que tu fous emy?!

-On rentre.

Si j'avais oséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant