Photographe, à Quel Prix ?

❤ Chapitre 13 ❤

Point de vue anonyme

Alors que je venais de coucher les deux petits, le téléphone fixe se mit à sonner. Je parcourus l'étroit couloir menant au salon. Mais lorsque j'arrivai devant le meuble où il devait se trouver, son support était vide !

- Merde ! jurai-je

Je me mis à paniquer en ne le trouvant pas.

- Bon, concentre-toi, concentre-toi

Je canalisai toute mon attention sur la sonnerie et me dirigeai vers celle-ci. Je pris un des oreillers du canapé et le lançai par terre quand je découvris en dessous ce que je cherchais. Heureusement, il entama sa dernière sonnerie quand je décrochai.

- Allô ? Finis-Je par dire, essoufflée
- Marie ?

Quand j'entendis cette voix, mes jambes s'écroulèrent sous mon poids. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas entendue. Pourquoi m'appelait-il ? Pour en avoir le coeur net, j'osai lui répondre :

- Oui ?
- Ça va ? Demanda-t-il
- Tu as le culot de me demander si je vais bien ?! M'emportai-je
- Ok laisse tomber passons à autre chose tu veux ?
- Si je veux ?! Est ce que tu me laisses le choix au moins ? Tentai-je
- Écoute Marie, si tu veux parler ce sera un autre jour car là, j'ai plus important à t'annoncer.

Mon sang ne fit qu'un tour. Je sentai très mal ce qu'il allait le dire. Pourtant, je le laissai continuer.

- Vas-y...Je t'écoute, dis-je fébrilement
Je l'entendis se gratter la gorge.
- A partir d'aujourd'hui, je ne te donnerai plus l'argent.

Je me retenai de tomber par terre en m'asseyant sur le canapé qui se trouvait juste derrière moi. Je peinai à reprendre ma respiration.

- Q-Quoi ?
- Tu m'as bien entendu Marie

Je ne pus empêcher quelques sanglots de dévaler les courbes de mes joues.

- Écoute...j'ai une femme et...On a eu deux enfants

A ces paroles, la colère me domina et laissa place à des mots sans pitié que je gardais enfermés en moi depuis des années.

- Non mais tu rigole j'espère James ! Non seulement tu n'es pas rentré depuis plusieurs mois mais en plus, j'apprends que tu ne m'enverras plus l'argent nécessaire pour nourrir et loger TES enfants ! NOS enfants James merde !
- Je...
- Et en plus, tu as réussis à te trouver une salope avec laquelle tu as fais deux enfants ! Tu dépasses les bornes James. Est ce que tu t'en rends compte au moins ?! Criai-je de douleur
- Oui...

Le si peu de temps que je l'avais laissé parler fit redescendre toute la pression, je pleurai. Mes larmes inondant mes yeux, je continuai tout de même :

- Es- tu seulement conscient que tu abandonnes tes enfants ? Es-tu conscient que tu nous laisses derrière toi en nous obligeant à nous débrouiller avec le logement, la nourriture et la scolarisation des Lucie et de Tom ? Je ne sais pas si je vais pouvoir tenir longtemps pour les factures James...
- Désolé...

Tut tut tut...

En entendant la ligne se couper, j'éclatai de nouveau en sanglots. Comment était-ce possible ? Comment pouvait-il nous faire ça ? Et surtout, comment allais-je me débrouiller ? Allons- nous nous retrouver à la rue ? Toutes ces questions tourbillonnaient dans ma tête. Tout ce qui se trouvait autour de moi devint flou et lointain. D'un coup, je le sentis tomber sur le sol et mon front vint s'y fracasser violemment.

💄Point de vue de Grace 💄

Cette journée de travail fut encore une fois très dynamique et instructive. Une fois ma tenue enlevée et mon visage demaquillé, je l'habillai de ma tenue de ville. Je saluai Maëlla et Mike dans les loges et leur dis à demain. Je fis de même avec le reste de l'équipe en passant par le studio. Je me dirigeai vers la sortie où m'attendait Taylor. Je souris en le voyant adossé contre la Tesla. Depuis que je l'avais averti la dernière fois, il n'était plus jamais arrivé en retard. Quand je passai la porte, il leva les yeux et me vit. Immédiatement, il se redressa et me tendis les bras pour prendre mes affaires.

- T'as journée s'est bien passée ? Me lança-t-il avec un sourire de gentleman
- Hey ! Depuis quand tu me tutoie ! Repondis-je en portant une main à ma bouche pour simuler un choc
- Oh ! Je suis vraiment navré Mme. KELLY

Il m'imita et en profita pour ouvrir la portière. Je m'assis sur la banquette arrière en adoptant un air exaspéré. Certes, nous nous étions rapprochés mais je voulais pas qu'il aille trop vite dans sa façon de se comporter avec moi.
Quelques secondes plus tard, il fut au volant et démarra. En ce mois de janvier, la neige recouvrait légèrement le toit des buildings et des voitures. Les enfants s'amusaient à se lancer des boules de neige tandis que leur parent s'assuraient qu'il ne fassent pas de bêtises. Cela me fit rire. Bientôt, quand nous fûmes un peu plus loin de l'agitation de la ville New- Yorkaise, le paysage laissa place à des lotissements. Dès les premiers immeubles, nous découvrîmes le mien. Au deuxième étage, je pus apercevoir de la lumière. Maman devait faire du ménage ou sans doute parcourait-elle les petites annonces de travail dans le journal du 15 janvier. Quand je rentrerais, je lui ferais un gros câlin et lui servirais un café bien chaud autour duquel nous discuterons de ma journée.

- Nous sommes arrivés Mme. Kelly, déclara tout d'un coup Taylor qui me regardait dans le rétroviseur d'un air plus sérieux que tout a l'heure.

Il a du sûrement réfléchir à ce que je lui ai dit en sortant de l'agence.
Je souris en acquiescant de la tête. Il sortit de la voiture comme à son habitude pour venir m'ouvrir la porte. Rien n'y faisait, cela faisait deux mois que je me faisais escorter et chouchouter comme une princesse et je me sentais toujours gênée. Et, comme si je le lui avait demandé, le chauffeur annonça :

- Si cela ne vous dérange pas, j'aimerai vous accompagner jusqu'à votre appartement
- Comme tu veux Taylor, lui répondis-je avec un petit sourire en coin

Nous commençames à marcher le long de l'allée. C'est seulement à cet instant que je remarquai que les mauvaises herbes menaçaient d'envahir le chemin où nous nous trouvions. Taylor me tira de ma découverte intérieure.

- Je ne vois vraiemnt pas pourquoi je devrais vous tutoyer alors que vous ne le faites même pas

Son visage d'enfant malheureux me fit rire.

- Je vais t'expliquer tout ça alors. Je suis quelque part ta patronne donc tu dois me respecter puique c'est moi qui te paye. Parcontre de mon côté, je n'y suis pas obligée
- Ah...

Il tardait à répondre. A peine avions-nous finit notre discussion que nous étions arrivé à l'entrée de mon appartement.

- Merci de m'avoir raccompagné jusqu'ici Taylor
- Derien, c'est mon travail après tout, dit-il en m'adressant un clin d'oeil.

Il se détourna après m'avoir saluer et descendit les escaliers de l'immeuble. J'en profitai pour insérer la clé dans la serrure.

- Je suis rentrée maman !

Je déposai mon sac à main sur le meuble de l'entrée ainsi que le trousseau de clés dans un bol lui étang réservé. Je cherchais ma mère des yeux mais ne la vit pas. Du moins, pas jusqu'à ce que je m'avance jusqu'au canapé.

- Maman ! Criai-je d'effroi

Allongée sur le sol froid ma mère gisait, inconsciente.

- M...maman..., ma voix se brisa

Hey ! Comment ça va ?
Je voulais faire un chapitre plus long cette fois mais ça faisait déjà 1 semaine que je n'avais pas publié alors je ne pouvais me résoudre à vous faire attendre plus longtemps 😉 donc voilas un chapitre plutôt sinistre comme vous avez pu le voir... Mais ne vous inquiétez pas pour Marie ! Enfin, si vous voulez vraiment savoir comment vont se dérouler ces événements, je vous conseille d'être patient et d'attendre la suite 😉
Kiss kiss les Wattpadiens😚