Ils étaient restés de longues minutes à l'extérieur, sur la petite place qui faisait face au commissariat. Pendant que Teresa s'éloignait, le téléphone à l'oreille, Romain profita de son absence, pour s'avancer vers le bâtiment et insulter les deux policiers qui se tenaient sur le perron, une cigarette à la main. Il voulait rentrer coûte que coûte dans le bâtiment. Les deux agents avaient d'abord regardé le jeune homme incrédule à ce qu'ils venaient d'entendre. Mais quand Romain avait de nouveau ouvert la bouche, ils avaient vu rouge. Les deux hommes n'avaient pas eu besoin de se parler avant de se jeter sur lui et de l'amener fermement à l'intérieur.
Romain les avait reconnus dès qu'ils étaient sortis. Ils faisaient partis des agents qui accompagné Oliveira quand Katy avait été arrêté. C'est donc encerclé par deux policiers, qui ne l'avaient pas ménagé, qu'il était passé devant elle. Assise dans un coin, une femme policière debout à ses côtés, elle se leva en le regardant passer dans le couloir. Au moins, il fut rassuré un moment. Elle avait l'air d'aller bien. Elle retomba lourdement sur la chaise quand la femme policière appuya sur son épaule. Romain rencontra la même brutalité quand il fut amené jusqu'au bureau du lieutenant et assis de force en face de lui.
_ Puisque je vous dis, martela Romain.
Le lieutenant Oliveira se leva en prenant appui sur son bureau en bois, qui craqua sous sa brutalité. Plus de trente minutes que Romain parlait en détail de l'enquête qu'il avait menée jusqu'à ce qu'il la voit marcher sur cette longue avenue. Plus de trente minutes qu'il lui expliquait qu'il avait retrouvé Katy en remontant sa piste, en interrogeant les villageois des abords, depuis les lieux de l'accident. Romain, tout en parlant, le suivait du regard toujours assis sur sa chaise. Le lieutenant se dirigea vers la porte de son bureau. Il allait poser sa main sur la poignée quand il se tourna vers le jeune homme, qui s'était désormais levé.
_ Une semaine que vous m'empêchez d'enquêter tranquillement monsieur le reporter, dit Oliveira en mimant des guillemets. Une semaine que vous me bassinez avec vos théories fumeuses. Une semaine que vous entravez le bon déroulement de l'enquête. Une semaine, c'est bien trop long pour en supporter davantage. Vous n'avez pas de quoi faire en France ? Pas de reportage à réaliser à l'autre bout du monde ? Pas de chose à apprendre à vos téléspectateurs français ? Comme celui de leur apprendre le nom de notre président ? Ah oui, c'est impossible puisque vous ne le connaissez pas vous-même.
Romain avait vu de la moquerie s'affichait dans ses yeux, depuis la dernière fois où il était venu le voir. Romain se plaça devant lui, lui faisant face.
_ Une semaine oui c'est exactement le nombre de jours qu'il m'a fallu à moi, petit reporter, pour retrouver Katy. Une semaine que vous n'avez pas bougé le petit doigt, lieutenant Oliveira. Alors qu'une personne était en danger. Croyez-moi, rester le cul sur une chaise et regarder « You tube » prend beaucoup moins de temps. En une semaine, j'ai fait un aller-retour à Paris. J'ai trouvé des preuves, j'ai trouvé sa trace et je l'ai retrouvé. Et ce qui est le plus drôle dans cette histoire, c'est que j'ai même eu le temps de rencontrer votre président. J'ai eu le temps de lui remettre la pierre que vous n'avez pas voulu faire analyser, il y a quelques jours. Celle qui était tâchée de sang.
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Battement d'elle 2
RomanceKaty Mello vient de sortir son premier album fin 2016 "battement d'elle", mais depuis où est-elle ? Romain mène l'enquête pour la retrouver. Une quête, des souvenirs, une histoire d'amour et des surprises pour tous les personnages du Tome 1 de "Batt...