Chapitre I

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Nous sommes en 1810 et je suis âgée de vingt ans

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Nous sommes en 1810 et je suis âgée de vingt ans. J'ai les cheveux rose clair-pâle qui m'arrivaient au creux des reins et des yeux verts émeraude. Ma  famille est plutôt aisée et nous faisons partie de la haute sauciété... Mon père a eu la brillante idée -c'est ironique- de me fiancer au fils d'un Lord alors que je n'avais que huit ans. Je l'ai déjà vu quelques fois lors de grands repas organisés par son père. Notre mariage doit avoir lieu l'année de nos dix-huit ans mais j'ai réussi à convaincre mon père de le repousser d'une année. J'avoue avoir essayé de négocier plus mais mon père est catégorique : l'année de mes vingts ans et pas une années de plus. Le jour fatidique a lieu dans trois jours, le jour de mon vingt-et-unième anniversaire. Ce qui m'embête c'est que je ne connais pas vraiment mon futur mari, celui-ci a suivis le chemin de son père et n'a jamais eu le temps de me rencontrer en tête à tête. Je ne m'en plains pas vraiment puisque je n'ai jamais demandé à le voir non plus. J'imagine déjà ma vie de femme seule à la maison attendant le retour de son mari. Mon rôle allait être d'entretenir l'image de notre couple et de lui donner des enfants. Encore une fois la place de la femme dans la société me révolte, nous sommes considérées comme de vulgaires objets. J'aurais voulu une autre vie, une où j'aurais pu choisir mon mari par amour et non pas par devoir. J'aimerais pouvoir me balader seule dans la rue sans avoir ma mère ou un valet de mon père à mes côtés. J'envie les paysans au alentour de la ville, qui malgré des difficultés financières et de ressources se marient avec la personne de leur choix. Je me suis résignée à mon triste sort.

Je prends un livre et m'assois sur le canapé du salon.

- « La vengeance du Pirate », lis-je.

Pirate. Cela me rappelle mon enfance où mon père avait pour habitude de me raconter des histoires le soir avant de m'endormir. Une m'a particulièrement marquée car il s'agissait d'une légende à propos de pirates.

La légende disait qu'environ tous les vingt ans, un bateau de pirate abordait la côte en pleine nuit et enlevait des jeunes filles. On ne savait pas ce qu'il advenait d'elles. Peut-être étaient-elles offertes en sacrifice ou alors violer avant d'être tuées. Aucune n'était revenue pour raconter leur histoire.

Mon père m'avait rassuré en me disant qu'il ne s'agissait que d'une légende et que ça n'existait pas. Quelques années plus tard, à l'âge de quatorze ans alors que je me promenais avec ma mère, je lui racontais la légende que mon père me contais le soir lors de mon enfance. Elle s'était énervée en pestant après son mari en demandant comment il avait pu raconter une histoire pareille à une enfant. Je lui avait demandé ce qu'elle en pensait, si cette histoire pouvait être vraie. Elle réfléchit un moment à la question avant de me répondre le regard fixé devant elle.

- Et bien pour être honnête, je pense que cette légende n'en est pas une.

- Pourquoi ? m'exclamé-je.

[SasuxSaku] Une histoire de pirateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant