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Le week-end qu'avait prévu Ken ne s'était pas fait. Il avait alors prévu Ismène qu'il devait reporter car il devait faire un clip en Islande pour la réédition de Feu.  La jeune fille avait alors soupiré. Mais lui avait fait un sourire. Les deux semaines qui avaient suivies : elle avait alors juste échangé quelques sms avec son brun. Il était parti en Islande puis à Los Angeles.
Ismène s'est contenté de voir le groupe, lors de deux trois soirées. 

Le 7 mars était arrivé assez vite. La veille, sa famille était arrivé vers 20 heures.  A première vue, Célia, n'avait pas l'air comme d'habitude. Elle avait l'air fatiguée et quelques peu sur les nerfs, prenant les blagues de son frère à coeur.  Ismène  avait essayé de  lui parler, histoire qu'elles règlent le problème à deux. Mais Célia n'avait pas eu envie d'en parler.  La mère des enfants Khalil avait juste conseiller à la fratrie de dormir tôt puisque les hommes devaient aller ensemble prier pour l'aspect spirituel du baptême. Les femmes, elles iraient en début d'après midi. Ismene devait  d'abord se mettre d'accord avec Azzedine et Ken pour les voitures puisque Célia n'avait pas envie de rouler dans Paris et que Mohammed n'avait toujours pas le permis.  Deen lui avait le permis mais pas de voiture. Ne voyant pas l'intérêt de se véhiculer en région parisienne. Sa meilleure amie l'avait pourtant tanné avec des voitures d'occasion  et des belles voitures citadines mais le toulonnais n'avait pas écouté la métisse.
Le matin, Azzedine était parti assez tôt chez Mohammed puis chez Sa tante. Les petits s'étaient réveillés vers 10 heures et Ismene avait alors pris l'initiative de s'occuper de ses neveux pour laisser, Mélina sa belle sœur, se reposer. Manelle la petite dernière s'était rendormi contre sa marraine avec le biberon dans ses petites mains. Jaylan quant à lui, avait les yeux rivés sur les dessins animés. En effet, sa tante avait emprunté à Ken un dvd de dessins animés, la cité d'or. J  Ismene  avait alors profité de ce moment pour prendre quelques photos de « la relève » comme  elle aimait appelé ses neveux.
Célia avait fait son entrée. Elle avait ramené le petit déjeuner : croissants, pain au chocolat. Ce ne fut pas ce détail qu'il avait fait tiqué la cadette. C'était la tenue de sa sœur et son air ailleurs, comme stone.
- Célia je peux savoir où tu étais ?
- Bah j'ai été chercher le petit déjeuner ?
- Habillé comme ça ? 
En effet, Célia   Avait une jupe en velours rouge foncée avec un top claire et des  escarpins noirs.
- Bah je suis prête pour cet après-midi...Bref t'es pas de la police alors mange et mêle toi de tes fesses, merci.
- Sympa l'humeur du matin ici !

Ismène n'avait pas posé plus de questions. Elle s'était ensuite chargé de laver les deux enfants. Célia n'avait pas daigné parler ce matin là.  Leur mère s'était levé bien après elles et n'avait pas posé de questions sur l'ambiance morose. Elle avait juste manger et était parti se laver assez vite. Caroline la mère des trois enfants Khalil savait très bien que quelque chose n'allait pas avec Célia. Depuis quelques mois, l'aînée des sœurs, n'appelait plus autant sa mère, ne parlait que de sa vie professionnelle : elle était auteur et dessinatrice de livres pour enfants. Caroline savait que le travail de sa fille aînée était très important depuis le début de sa carrière. Mais elle savait aussi que Célia avait tenté de cacher beaucoup de choses sur sa vie sentimentale voulant mettre à l'écart et préserver sa mère et sa sœur. Il n'y avait que Azzedine qui était au courant de ce virage à 360 degrés.
Célia depuis quelques mois, avait laissé sa vie sage et sans vices pour une vie contrastée. Depuis le décès de son père et sa mauvaise expérience avec un homme violent, elle n'avait fait que tenté de remonter en oubliant. Elle s'était laissé aller dans les méandres  des soirées.
L'artiste de la famille Khalil, avait commencé à ce qu'on appelle dans le jargon : « déconner sévère ». Si une lubie lui prenait, vers trois heures  du matin elle se préparait et aller dans une boîte juste pour danser et fumer un joint. Elle qui avait fait de si grande leçon de morale à sa cadette pour la cigarette.
Célia était à ce moment précis une version d'elle même qui partait en vrille dans le silence , sous un masque de sagesse et d'une vie passé à suivre les indications de sa mère et ses pseudos principes.
Lorsqu'elle était en boîte, elle se laissait aller à ses envies immédiates : embrasser un garçon ou juste danser comme si c'était vitale. C'était des agissements paradoxale par rapport à ses envies initiales : fonder une famille, avoir un mari et une carrière qui marche. La jeune femme de 26 ans, sentant la trentaine se rapprocher et par conséquent dans son esprit : la mort, elle avait tenté de se chercher de quoi se tenir vivante et éveillé dans un monde qui était pour elle partie en vrille comme sa vie.
En fait, c'était  une personne brisée et se sentant seule qui était à ce moment-là chez sa sœur.

Lourde comme une plumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant