Lourde comme une plume

#34

Ismène

En revenant de chez les Samaras,  je n'avais pas adressé un mot à Ken. Trop énervée qu'il avait dévoilée une nouvelle aussi importante que je n'arrivais pas à m'avouer. J'étais trop excédé par le fait qu'on en parle pas ensemble avant de le dire à quelqu'un d'autres.

Une fois stationnés, j'étais descendu de la voiture et  m'étais précipité dans la mienne. J'avais démarré en trombe et était parti chez ma sœur. Mon téléphone avait vibré tout le long du trajet.
Ken. 
Je lui en voulais et il fallait que ça sorte.

Une fois chez ma sœur, qui pour une  fois n'avait pas Nelyah. Puisque que Deen l'avait pris en cet fin d'après-midi pour aller se balader.  Célia quant à elle, en avait profité pour prendre un bain. J'en avais profité pour la rejoindre dans son bain. Une fois assise en face d'elle, j'avais soupiré, jouant avec la mousse.  Le fait que je rentre sans gêne dans son bain, pouvait étonner, cependant c'était une sorte de cellule de crise entre elle et moi. Nous prenions un bain entre sœur pour parler.

- Pourquoi as-tu l'air si contrariée ?

- Ken.

- Pourquoi ?

- Je dois tout te raconter  alors...

- Vaut mieux oui. Si c'était pas important tu ne serai pas dans mon bain à jouer avec ma mousse.

- Bien vu Einstein...

Elle m'avait toisé de ses yeux verts émeraude et je m'étais alors "mise à table" comme on dit.  J'avais vidé mon sac de façon abrupte et je me sentais beaucoup mieux, évidemment que j'avais ma part de responsabilité mais Ken avait dépassé les bornes aujourd'hui.

- Je vois, c'est d'un compliqué.... M'avait fait remarqué Célia.

- A qui le dis-tu...

-  Il faut que vous parliez c'est primordial et j'ai peut être un truc pour vous enfin même nous tous pour détendre l'atmosphère.

- Dis moi ?

- Maman m'appelé dans la semaine et en faite elle est en galère pour une action qu'elle mène. Il lui faut un groupe de musique pour fermer sa semaine de la fête de l'été ou je ne sais quoi. Le groupe qui devait jouer ce samedi soir là, ne vient plus et Maman m'a demandé si Deen était libre. Elle a appelé Mohammed aussi.

- Elle ne m'a pas appelé, mais en quoi ça pourrait détendre tout le monde ?

- Bah on irait tous dans le nord, Ken ferait un concert pour se défouler et on aurait toutes la paix au soir, ils seront crevés du voyage et du concert.

- Tu sais que si ça se fait, il y aura Susie.

- Je sais. Je peux la tolérer trois jours quoi.

- J'espère. M'enfin je ne comprends pas en quoi ça peut m'aider moi...

- Vous devriez parler de ta grossesse et après tu lui glisse ça. Je suis sûre qu'il voudra faire plaisir à des jeunes qui veulent partir en vacances. Les bénéfices de l'émission iront dans la cagnotte pour le séjour des jeunes à la merde.

- T'as pas tord. M'enfin on verra.  Je vais déjà essayer de lui parler de ma grossesse s'en m'énerver. Malgré le fait que je sois sûre qu'il ne comprendra pas mon envie d'avorter et d'en faire un plus tard, en temps voulu. Je commence mon métier, j'ai de l'ambition et pas forcément l'envie d'avoir le nez dans des couches maintenant. Je me trouve égoïste mais c'est mon avis sur cette question.

- Le seul conseil que je puisse te donner : c'est d'en parler avec lui et de voir  un couple solide est fait de disputes, de réconciliations et de compromis. Nous ne sommes pas dans le monde des Bisousnours tout le monde s'aime pour la vie sans orages ni nuages.

J'avais ris à cette remarque, Célia était une prodige pour détendre les gens autour d'elle.
Ma sœur c'était la meilleure.