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- Retour au présent-
Ismène

J'étais de retour au point de départ.  Seule, dépressive et dans le Nord. Ma mère depuis une semaine, m'avait fait des plats bien gras. Le gras  c'était la solution à la peine selon Caroline Khalil.
J'avais éteint mon téléphone, je n'avais répondu à personne ni à Susie, ni à Deen ou même à Hugz ; qui a ma plus grande surprise m'avait harcelé de messages. Je pensais que c'était notre cher beatmaker,  qui m'aimait le moins. Mohammed m'avait souvent assuré qu'il était le plus distant. Même Hakim était un gars tactile à côté.

Pour être honnête,  je n'avais parlé qu'à Hugz via Instagram.
Il essayait de me faire rire et sûrement revenir mais pour une fois Azzedine avait  bien fait. Il m'avait sauvé de moi - même une fois de plus. Mon frère était le meilleur frère du monde.

- Mi août-
Je faisais mes cartons pour  mon déménagement dans ma « nouvelle vie » comme s'enjouait ma mère.
J'étais en train de ranger mes photos lorsqu'une d'entre elle avait atterri sur le sol de ma chambre. C'était la seule photo que j'avais emporté de Ken et moi. C'était en Grèce dans le jardin public. J'aimais cette photo, elle nous représente nous à l'époque quand tout allait bien.
En voyant la mine bronzée et ravie de l'homme que j'aimais j'eus une montée de larmes. J'essayais de lutter  contre cette tristesse et ce mal être sous-jacent.

Pour moi et mon esprit, Londres était le meilleur moyen  de me purger l'esprit et le cœur de tous ces sentiments. J'étais malheureuse sans eux mais comme mon cerveau me le crie souvent : le groupe aurait du choisir et je serai le dindon de la farce. Mon cousin, Deen et les filles auraient dû choisir. Pour le reste le choix aurait été vite fait.

J'essayais de m'empêcher de penser de cette façon mais l'évidence était que j'aurai tout perdu en restant là bas à me morfondre chez Mohammed ou chez Célia.
Je les aiment assez pour leur épargner un déchirement ou un choix. De plus, je n'étais pas à l'aise avec l'idée d'adieu. J'ai préféré fuir enfin mon frère m'a aidé à fuir.

- message privé Instagram de @hugzefner-
Hey ma belle, je vais à Dam deux semaines je passe par chez toi. Faudrait peut être qu'on se voit autour d'une frite ?
-à @hugzefner-
Hey Hugo !  Oui d'accord mais ne dis rien à personne. Tu sais me prendre par les sentiments.
- de @hugzefner-
Je te connais la dalleuse qui me pique mon grec à 4 heures du mat au stud' 😂😂😂🤗

J'avais rit à l'évocation de ce  souvenir. J'aimais Hugo pour ça, il était toujours prêt à rire et n'évoquait pas les sujets épineux.

Le vendredi soir il avait atterri devant chez moi au volant de sa mustang vert cannabis louée.
J'avais rit en le voyant joint au bec se battre avec son bouton pour changer la station radio. Il m'avait fait une bise comme à son habitude. Il agissait comme si j'étais toujours sur Paris.
Hugo avait une sœur et savait que les filles étaient compliquées. Selon lui on se prenaient la tête pour rien.

Je n'avais pas beaucoup parlé de la soirée on avait mangé et après ça on s'était posé près du parc de ma ville pour fumer. J'avais pris une taffe de son pilon chargé et je n'avais pas aimé ça mais pas du tout.
On n'avait pas parlé, enfin l'artiste à mes côtés divaguait sur les étoiles. Il cherchait la grande ours.  Je l'avais laissé chercher en silence.

- Tu sais Izzou, tu manque à Paname.
- Vous me manquez aussi.
- Je te demanderai pas de revenir mais réfléchis  et donne des nouvelles de temps en temps. Londres c'est un grand changement.
- Comment tu ...?
- Az'. Il m'avait coupé.
- D'accord.
- Je me tairai t'inquiète pas Izzy.
- Merci Hugo...
Il avait juste souris.

Il avait raison mais je n'avais plus la force de les regarder en face et encore moins de le voir lui.

~ NDA~ : Fin de la première partie. Si vous avez des questions et des commentaires, vous pouvez me les poser en public ou en commentaire.
Bisous 😘

Lourde comme une plumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant