As Salem Aleykoum j'espère que vous vous portez bien.
On se retrouve pour la première affaire judiciaire de ce book. Vous avez sans doute tous/toutes entendus parler de Zyed et Bouna.
Avant de commencer à vous racontez l'histoire j'aimerais, juste par curiosité, savoir qu'est ce que vous savez de cette affaire ?
-
UN DESTIN TRAGIQUE
Avant d'évoquer les faits découvrons de plus près qui étaient Zyed et Bouna.
Ils habitaient tout deux dans des cités voisines du bas Clichy. Bouna Traoré, 15 ans, vivait à la Pama avec ses nombreux frères et soeurs ainsi que leur père, arrivé de Mauritanie dans les années soixante dix. Zyed Benna, 17 ans, était du Chêne-Pointu. Ils étaient pas dans la même classe mais à leur âge la sociabilité passait par d'indénombrables parties de foot opposant les cités.
Bouna brillait sur le terrain comme le rapporte Fariz, son camarade de classe « C'était la légende. Quand ils perdaient, les mecs de la Pama disaient : C'est parce que Bouna n'était pas là. C'était la star. » Que ce soit pour son entraîneur, le président du club de foot ou même Fariz, Bouna était loin d'être un voyou. Il était un adolescent parfaitement lambda.
Zyed était arrivé de Tunisie en 2001 avec sa mère afin de rejoindre son père, éboueur à Paris. Au Chêne-Pointu, il impressionnait par ses performances physiques. « Il grimpait au mur comme un Yamakasi, raconte Fariz. Et il avait une force extraordinaire dans les bras ! ». Zyed avait passé son enfance sous le soleil de Djerba, adepte de la pêche et de la natation, en arrivant en France plus précisément à Clichy, ville dépourvue de piscine, il se rabat sur le foot et la play. Adel son frère aîné, arrivé en 2004, raconte qu'il l'avait retrouvé entouré de nouveaux amis «mais il était toujours gentil, souriant et respectueux. Il ajoute « Il avait du mal en français. Je lui avais conseillé de faire une formation en électricité. Comme je suis dans la maintenance, on parlait d'ouvrir une affaire ensemble. On était très proches.» Son père, vigilant, interdisait à Zyed de traîner au pied de l'immeuble. Jamais il avait eu affaire aux policiers tout comme Bouna.
27 octobre 2005
Le jour du drame, malgré la fatigue du jeûne en plein ramadan, les garçons étaient partis faire une énième partie de foot avec sept autres potes. C'est sur le chemin du retour que le groupe avait croisé la police, appelée par un riverain qui disait avoir aperçu des jeunes sur un chantier, craignant un vol ou des dégradations. Rien de tel n'a jamais été prouvé d'ailleurs. Les garçons se sont mis à courir, par simple crainte d'un contrôle policier qui les ferait rentrer trop tard à la maison. Bouna, Zyed et Muhittin ont fini par se réfugier sur le terrain EDF. Seul Muhittin Altun, 17 ans, gravement brûlé ( 10% du corps ), en est ressorti vivant, et traumatisé. Zyed et Bouna, quant à eux, ont finit électrocutés dans l'enceinte d'un poste électrique dans lequel ils s'étaient réfugiés.Le soir même, a été la naissance d'émeutes dans les banlieues françaises et ce qui a contraint l'Etat de déclencher l'état d'urgence.
Au moment du drame, Sébastien Gaillemin, gardien de la paix affecté à la police de proximité, avait vu deux silhouettes enjamber un grillage délimitant un cimetière et pénétrer ainsi dans un petit bois dans lequel, cinq mètres plus loin, un mur interdisant l'accès au site EDF. « S'ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau » voilà les mots qu'auraient prononcés Sébastien Gaillemin sur la radio de la police, à l'écoute de laquelle était sa collègue, Stéphanie Klein, alors policière stagiaire, accusée, elle aussi, de ne pas avoir réagi. Lors du procès le gardien de la paix affirme avoir vérifié deux fois qu'il n'y avais plus personnes sur le site d'EDF avant de quitter les lieux. Alors que Zyed et Bouna se trouvaient pourtant dans le transformateur, mais les agents ont toujours affirmés avoir ignoré ces informations au moment des faits.
Un non-lieu, pour le chef d'accusation suivant « non assistance à personne en danger », est requis. Ce qui a engendré bien évidemment des cris de colères de la part des familles. La relaxe écarte en effet tout versement de dommages et intérêts aux familles des deux victimes et à Muhittin Altun. Mohamed Mechmache, président du collectif AClefeu, né au lendemain des émeutes à Clichy-sous-Bois, a regretté cette décision. Sur FranceInfo il a estimé qu'« un fossé supplémentaire [allait] se creuser entre les habitants des quartiers et la justice ».
Source: Le Parisien et Le Monde
-
Quelles sont vos impressions après cette lecture ?
Avez vous le sentiment que justice a été rendu ?
Ou au contraire qu'elle a été trop laxiste ?
Mon avis
Selon moi, ce drame aurait bien sur pu être évité même si cela était bien évidemment leur destin à chacun. Mais je pense que si le policier aurait vraiment vérifié, il les aurait sans doute trouver et ,qui sais, leur éviter cet tragédie. Parlons maintenant de la sois-disant justice franchement je trouve sa dégueulasse vis-à-vis des familles. Vous imaginez votre enfant qui périt dans de telles circonstances ? Et la personne responsable s'en tire sans aucun soucis. La justice en France c'est du grand n'importe quoi. Certes sa les ramènera pas mais c'est la moindre des choses. Après ceci ne reste que mon avis. Libre à vous de pensez comme vous le voulez.
2005-2018
Je finirais cette partie par cette phrase simple mais qui en dit long « La police assassine. La justice acquitte.»
-
SacrimReporter.🎥
VOUS LISEZ
«Au coeur des cités»
De Todo«Dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas c'est pas le style des médias.» @plume2sacrim SacrimReporter.👐