Nous sommes en 2518, l'existence des créatures surnaturelles est avérée depuis longtemps. Cependant, malgré leur faiblesse apparante, les humains ont tout de même réussi à les soumettre. Que voulez vous, l'avantage du nombre aide toujours... C'est d...
Ce monde était pourri. Il se décomposait de l'intérieur, tel une pomme bouffée par un asticot. J'en étais fatiguée. Mes journées se résumaient à protéger des personnes affreuses, dégoulinantes d'orgueil et de cruauté.
Depuis toujours, j'étais au service de cette famille, qui avait acheté ma mère, enceinte, à très bon prix au marché noir. Elle était une femme qui n'avait pas eu de chance dans la vie. Vampire, elle avait beau être puissante, sa constitution fragile avait eu raison de sa force surnaturelle.
En arrivant ici, elle était donc déjà enceinte de son ancien maître, et me mit au monde quelques mois après son arrivée. Elle avait été ensuite entraînée, pour devenir une machine à tuer, et il en fut de même pour moi à partir de mes 5 ans. Elle mourrut le jour de mon 6eme anniversaire, tuée par un détracteur de mon maître. Personne n'en parla, pas même Justine, une autre vampire dans la même condition que nous. Je me demande si elle en avait le droit.
J'avais été ensuite assignée à la protection rapprochée de Mlle Laurianne, qui était née lors de ma 182 ème année. Cette dernière était la douceur incarnée. Grande, blonde, des yeux d'un bleu profond, elle souriait sans cesse et s'était persuadée que nous étions de grandes amies. Elle avait pour habitude, comme en ce moment même, d'inviter quelques camarades pour boire le thé. Je me trouvais non loin de la table, près de la porte, droite et immobile. Mes cheveux roux étaient retenus en une queue de cheval qui tombait sur une de mes épaules.
- Rose, piaillia une des amies de mademoiselle. - Oui, Mlle Sandra? - Viens par là, nous avons besoin de toi.
Je m'approchai doucement. Sandra était tout le contraire de Laurianne, autant physiquement que mentalement. Petite et ronde, ses cheveux bruns coupés courts, elle transpirait l'hypocrisie.
- Goûte moi ce thé, dit elle en me tendant sa tasse. - Sauf votre respect mademoiselle, je suis une vampire, tous vos mets ont un goût de carton pour moi. - Ah oui c'est vrai. Mais c'est bien trop dommage que tu n'y goûte pas.
Le breuvage termina donc sur moi, et commença à tâcher ma chemise immaculée.
- Sandra, commença Laurianne, je ne comprend pas pourquoi un tel comportement... - Oh ça va, regarde la. Elle n'a même pas mal. - Je suis insensible à la douleur, mademoiselle. - Justement, autant s'amuser, rit Sandra. Et puis je suis sûre que tu rêve de nous sucer le sang, espèce de sale vampire!
Je préférais ne rien dire. Éviter des ennuis. Sandra me regardait avec une certaine haine, tandis que Laurianne m'observait avec pitié. Ces humains étaient vraiment des êtres abjects.
- Rose, m'appela un autre garde du corps, le maître t'appelle. Va te changer, je reste avec les filles.
Je hochai la tête, et allai trouver une nouvelle chemise. Une fois cela fait, je me rendit directement au bureau de M. Foucault, le père de Laurianne et mon maître.
- Rose, enfin te voilà, s'exclama-t-il en me voyant entrer.
Sur le bureau était posée une large enveloppe de papier kraft, très épaisse. Un nouveau dossier. Une nouvelle cible.
- Tu trouvera dans cette enveloppe le dossier d'Arthur Rousseau. Il est le fiancé de ma fille. - Je ne dois donc pas l'abattre? - Si. Justement. Je veux que tu m'en débarrasse, il sera une très mauvaise influence pour ma fille. - Alors pourquoi ne pas briser les fiançailles? - Parce que je ne peux pas. Sa famille est très influente, et j'ai encore besoin d'eux. - Très bien monsieur. Vous avez donc une date en tête? - Non. Je veux juste que tu attende 3 mois. Dans 3 mois, je veux que tu m'offre sa tête.
Je hochai gravement la tête.
- Très bien... - Tu peux disposer.
Je me dépêchai de sortir du bureau pour me rendre dans ma chambre. Une fois sur mon lit, j'examinai le dossier entre mes mains. Ce Arthur Rousseau était beau garçon. Grand, brun, yeux bleus, il semblait en apparence banal, mais ses yeux bleus étaient captivants, au point que je pouvais me baigner dedans. Pas de doute, il aurait fait un beau couple avec Laurianne. Son enfance n'avait pas été des plus mouvementées. Né avec une cuillère en argent dans la bouche, il n'avait jamais manqué de rien. Après avoir obtenu son bac avec mention très bien, il alla en fac de Philosophie, histoire de glander encore 5 ans. Un petit détail attira cependant mon attention. Depuis 3 ans déjà, il militait de manière publique pour la libération des espèces surnaturelles.
- Intéressant...
Il s'en était sorti grâce à l'argent de papa, mais je savais que cette opinion politique pouvait être condamnable. Le petit n'avait visiblement pas froid aux yeux, malgré son jeune âge. Son père avait donc proposé de le ranger en le mariant à la jeune fille la plus docile qu'il pouvait trouver, en l'occurrence, Laurianne. Je comprenais pourquoi M. Foucault en avait peur. Laurianne était facilement influençable, et si ses stupides amies n'étaient pas dangereuses, cet Arthur l'était, à sa façon. Je ne put m'empêcher de sourire.
- Hâte de m'amuser avec toi, murmurais-je à l'adresse de la photo.
Je plongeai mon regard dans le sien. Oui. Ses yeux étaient vraiment magnifiques.
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Rose ----------------------------------------------------
Hey! Nouvelle fiction, décidément j'ai du mal à commencer des fictions qui me plaisent... J'espère qu'elle vous plaira, n'hésitez pas à commenter, à laisser une étoile, que je sache si cela vous plait ou pas!
