Nous sommes en 2518, l'existence des créatures surnaturelles est avérée depuis longtemps. Cependant, malgré leur faiblesse apparante, les humains ont tout de même réussi à les soumettre. Que voulez vous, l'avantage du nombre aide toujours... C'est d...
J'étais fatigué. Fatigué de voir à quel point l'homme était un animal affreux. Je faisais partie des rares à vouloir changer les choses. À tenter de libérer ces êtres dont on ne connaissait pas grand chose. Je ne pouvais pas croire au fait qu'ils désirent nous écraser, ou nous décimer. Nombreux étaient ceux à avoir besoin de nous après tout.
Depuis toujours je vouais une fascination pour les vampires. J'aurai pu choisir n'importe quoi, elfes, sorciers, fées, mais j'étais irrémédiablement attiré par les plus dangereux de tous. Était-ce parce qu'ils représentaient la mort enfermée dans un écrin de beauté? Ils se faisaient de plus en plus rare. A travers le monde, ils ne devaient être qu'une centaine. Avoir un vampire a son service était donc rare. En avoir deux encore plus...
C'est sûrement ça qui m'a fait accepter cette union. Lorsque mon père m'a convoqué pour me dire que j'allais me marier, j'étais entré dans une colère noire. Son argument avait été décisif. Les Foucaults avaient deux gardes du corps vampires, tenus en esclavage depuis déjà plusieurs siècles.
J'avais tenté de me renseigner a leur sujet. En vain. L'une était, selon le bouche à oreille, souvent vue en compagnie de ma fiancée. J'avais donc commencé à traquer toutes les photos de Laurianne Foucault. Une seule attira mon attention.
La jeune fille que je devais épouser était fade comparé à cette vampire. La blondeur de ses cheveux perdait de son éclat face à l'auréole de feu que portait son garde du corps. Je fus affreusement déçu de ne pas avoir plus de photos, ou de détails. Elle commençait à m'obséder. Je voulais tout savoir. Son nom, son âge, comment elle s'était retrouvée à servir cette famille...
- Arthur, hurla mon frère derrière ma porte. Tu as de la visite!
Je me levai à contre coeur. Il était presque 10 heures du soir. J'allais rencontrer ma fiancée. Youpi. Je défroissai rapidement ma chemise, et dissimulai la photo de la vampire dans la poche de ma veste. Dans les escaliers, je commençai à entendre les rires de mes parents, et deux autres, inconnus. Je fis mon entrée, discrètement, mais pas assez pour mon imbécile de frère.
- Te voilà enfin, lança Louis. On commençait à se demander si tu allais venir. - Comme tu le vois je suis là.
Laurianne n'attira pas mon attention. Elle n'était pas moche. Loin de là. Elle avait de magnifiques yeux bleus, de longs cheveux blonds et un sourire timide. Mais elle était loin de la beauté qui occupait mes pensées.
- Arthur, commença mon père, dit nous donc à quel point tu etais ravi d'accepter cette union. Vous l'auriez vu, dit il a nos invités, il sautait de joie dans mon bureau. - Vraiment, demanda ma future belle-mère.
Cette dernière ressemblait beaucoup à sa fille, si on ommettait les petites rides qui parsemaient son visage.
- Vous m'en voyez ravi, ria M.Foucault. Ces noces seront donc belles à voir. - C'est certain, renchérit mon père.
Nous passâmes à table. Les plats se succédaient, et Laurianne n'avait pas décroché un seul mot. Je ne parlai pas plus d'ailleurs. La conversation était monopolisée par nos paternels. Le repas toucha rapidement à sa fin. Une fois dans le petit salon, M. Foucault demanda à ouvrir une fenêtre.
- Rose, appela-t-il.
Une jeune fille apparut alors. Et pas n'importe laquelle.
- Oui, maître, demanda-t-elle d'une voix trop douce pour ne pas être menaçante. - Demande donc au chauffeur de préparer la voiture. Nous allons bientôt partir. Tu t'es nourrie à ce que vois...
Un mince filet de sang s'échappait de ses lèvres roses.
- Un imbécile a tenté de se débarrasser de moi durant votre dîner. - Bien. Vas y.
Elle détourna ses yeux, et nos regards se rencontrèrent. Jamais je n'avais vu d'aussi belles émeraudes. Mon souffle se coupa presque. Elle prit alors la fuite, s'arrachant à ma contemplation.
Rose. Elle s'appelait Rose.
- Votre fils semble fasciné par ma petite Rose, s'exclama M. Foucault. - En effet, soupira mon père. Les vampires sont sa grande passion. J'ai bien tenté de l'en détourner, mais il s'obstine... - Ah les enfants, ma fille est aussi très butée. Que voulez vous, il faut juste attendre, ça lui passera. - J'espère bien.
Laurianne s'approcha de moi.
- Tu sais, murmura-t-elle, Rose est mon garde du corps personnel. Elle viendra sûrement avec moi lorsque nous seront mariés. - Vraiment? - Oui... Par contre, elle n'est pas très locace. Tu mettra sûrement du temps à... - Pour quand sont prévues nos noces, la coupais-je. - Pour dans 3 mois, répondit son père.
3 mois. Il me restait 3 mois avant de pouvoir la voir tous les jours. Dieu, ce que le temps allait me sembler long...
Une fois la famille Foucault partie, je me rendis immédiatement dans ma chambre, et sorti la photo de la vampire. Laurianne prenait décidément trop de place sur cette photo. Mais malgré cela, la beauté enivrante de la vampire la surpassait, et de loin.
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