Chapitre 8

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La prof de français parle, mais je ne l'écoute pas. C'est quoi la matière déjà? Les textes argumentatif et les points de vue? Ouais bon, c'est nul alors pourquoi écouter?! Je retourne à l'écriture de mon histoire, sans porter un autre regard à la classe. Soudain, un bout de papier atterrit sur mon bureau. Tu veux quoi encore,
niais-hérisson?
J'ouvre le papier et lit:

"Killua? Il y a un drôle de garçon dans le corridor... Et j'ai l'impression qu'il veut te parler!"

Je remarque le même bonhomme avec la coupe de cheveux de niais-hérisson, et cette fois-ci, il a un visage interrogateur. Je lève la tête et aperçois Illumi. Euh... Il fait quoi lui? Pourquoi il veux me voir?
Je me lève, ignorant encore une fois la prof qui me demande ce que je fais, et sort dans le corridor.

-Bonjour Killua.

-Tu me veux quoi, Illumi?

-Je suis juste venu te dire que maman a trouvé ton histoire et a lut les chapitres que tu as écrit. Elle te demande d'écrire vite la suite, elle souhaite la lire ce soir. Tu as jusqu'à ton retour à la maison pour écrire un chapitre digne de ce nom et qui plaira à maman.

Après m'avoir dit tout ça, Illumi s'en va, me plantant là, les bras ballants et sous le choc.

-QUOI? MAIS ELLE EST FOLLE LA VIELLE! D'OÙ JE SUIS OBLIGÉ D'ÉCRIRE UNE SUITE! JE L'ÉCRIS SI MOI J'EN AI ENVIE, PAS SI ELLE LE VEUX!

-Killua! Je commence à en avoir marre de ton attitude. Tu n'a aucun respect envers moi, en partant de mon cours ainsi. De plus, tu dérange tout les élèves qui, eux, souhaite travailler et réussir leurs années... Et enfin, tu te met à crier en plein milieu du corridor. Qu'est-ce que c'est que ces manières voyons! Cesse donc de te comporter en gamin et sois un peu responsable, au moins une fois dans ta misérable vie!

Furieux contre mon frère, ma mère et probablement le monde entier, je me dirige à ma place, sans même un regard pour la prof.

-Mouais, désolé m'dame.

Je vois niais-hérisson me regarder, me demandant sûrement silencieusement qui c'était et ce qu'il me voulait. Lui aussi je l'ignore. Je sors plutôt une nouvelle feuille lignée ainsi que mon crayon. Maintenant, résumons ma situation: Je dois écrire, non pas par envie, mais plutôt par obligation, un chapitre assez long et d'une qualité sans bornes et ce, en moins d'une heure et demi. Génial... Vraiment, je ne demandais pas mieux, notez le sarcasme, encore une fois!

(-)

En une période, je n'ai pas fait grand chose... Je n'arrêtais pas de recommencer le début de mon chapitre, sans jamais en trouver un qui me plaisait. Dans l'autobus, je met du three days grace à fond, essayant de deviner ce que ma mère va faire lorsqu'elle va voir que je n'ai pas écrit de nouveau chapitre. Va-t'elle me hurler dessus? Me frapper? M'insulter? Ou le pire de tous... M'ignorer totalement?
Personnellement, je préférerais de loin qu'elle me frappe. Une douleur physique est bien mieux que psychologique! Malheureusement, lorsque j'arrive à la maison et voit ma mère toute excitée à l'idée de lire la suite, je sais que ça sera sûrement pire que les blessures physiques... Ce qui m'arrive, ce n'est jamais ce que je veux... Cesse donc d'espérer, Killua, tu sais pourtant que rien ne sera beau!

-Killua! Où est le prochain chapitre?

-Salut pour commencer. Moi aussi je suis heureux de te revoir, mère! Oh! Comment ma journée c'est passé? Comme d'habitude, merci de demander mère! Dis-je avec beaucoup de sarcasme.

-Bonjour Killua, contente de te revoir. Maintenant, le chapitre?

Contente de me revoir... Mouais c'est ça, comme si je te croyais! Tu t'en fout de moi, tout ce que tu veux, c'est mon foutu chapitre!

-Je n'ai pas eu le temps d'écrire, mère. Vous allez devoir attendre.

-Quoi?

Elle me regarde, dégoûtée, choquée et aussi en colère. Je vois du coin de l'oeil Kalluto, qui a l'air d'avoir bien honte de moi. J'entend même Illumi chuchoter un: Bon à rien. Seul mon père ne fait rien, mais je vois qu'il n'est vraiment pas fier de moi... Merci la famille, de me comprendre et de m'encourager! Vous ne pourriez pas être plus gentil qu'en ce moment, je vous le jure!

-Killua, va dans ta chambre et écris. Me dit soudainement mon père.

Je sais maintenant que je vais être obligé d'écrire toute la soirée sans pouvoir manger avant d'avoir terminé... Je sais aussi que je vais détester écrire cette histoire, puisque je l'a fait dorénavant par obligation. À la fin, je vais sûrement la brûler, sachant que je vais la détester autant que je déteste ma mère.
J'adore écrire, mais lorsqu'on m'y oblige, ça marche pas. C'est quelque chose d'insupportable selon moi. Si on m'oblige à écrire, je me lasse et ça m'énerve plus que tout. C'est pourquoi, en arrivant dans ma chambre, je prend le pot de fleur et le lance aussi fort que je le peux. Il vient s'éclater sur la porte fermée et pleins de morceaux de verres tombe un peu partout dans ma chambre. Je hurle un: Fait chier! Avant de lancé une tasse, dont un morceau de vitre vient frôler ma joue, laissant une belle coupure.

-Fait chier! Fait chier! Fait chier! Fait chier! Fait chier! Fait chier!

Je termine en larmes. Pourquoi la vie est-elle ainsi? Pourquoi m'enlève t'on la seule chose que j'ai, c'est-à-dire l'écriture?

"L'écriture n'est pas la seule chose que tu as, Killua..." Me dit soudain une voix dans ma tête tandis que l'image de niais-hérisson s'interpose dans mon esprit.

-C'est vrai... Il y a niais-hérisson... Non... Il y a Gon. Il est là pour moi, alors que je n'ai rien demandé. Il est là, alors que je le déteste. Il revient sans cesse vers moi, alors que je le rejette à chaque fois. Il y a... Gon...

Je souris pour la première fois depuis longtemps. Oui, je réussis à sourire...
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Et voilà! Désolé d'avoir pris autant de temps avant de poster ce chapitre, j'avais des problèmes d'internet et de concentration. Rajouter à ça l'école et tout le reste! Mais la longueur de ce chapitre compense, non?
En tout cas, j'espère que cela vous a plu et à la prochaine!

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