Être humain

Chapitre 22

Ma première réaction est de me rendre sur le toit. C'est rendu là que je me rend compte à quel point c'est stupide. Le toit, c'est le premier endroit où l'on va me chercher!
Où puis-je aller alors?
La forêt?
Non, ça aussi c'est prévisible...
Le seul endroit qui ne me parait pas stupide, c'est chez moi. Mais quand mon père va me voir arriver aussi tôt, il va savoir que j'ai séché et, bien entendu, il va me battre...
Je descend rapidement du toit et commence à courir vers l'arrêt la plus proche.
C'est pas grave, la punition, car après je vais pouvoir m'enfermer dans ma chambre et essayer de me remettre les idées en place. De toute façon, je peut essayer de trouver un moyen d'éviter mon père!
J'arrive à l'arrêt, et attend le prochain autobus. Je remet mes écouteurs à fond avec du three days grace cette fois-ci.
L'autobus arrive 20 minutes plus tard, j'embarque, paye et vais m'asseoir dans le fond. Je regarde dehors durant tout le chemin, me concentrant sur mes chansons, non pas sur Gon. Pas pour l'instant, je vais plutôt réfléchir à tout ça dans ma chambre, pas... Pas ici...

(-)

J'arrive devant la porte de chez moi, et je sens mon coeur s'accélérer. J'ouvre lentement la porte, faisant le moins de bruits possible, je passe ma tête à l'intérieur, apeuré à l'idée de voir mon père, mais il n'y a rien. Je soupire, soulagé, et commence à marcher jusqu'à ma chambre, sur la pointe des pieds. Je m'apprête à tourner cette deuxième poignée, lorsque je sens une présence derrière moi.

-Killua? Que fait-tu à la maison aussi tôt? L'école n'est certainement pas terminé, je me trompe?

Je me retourne vers le truc qui me sers de mère. Merde, c'est pas bon ça! Je dois absolument trouver une excuse, et vite! J'ouvre la bouche, mais la refermer aussitôt. Putain! J'ai réussis à prononcer un mot tout à l'heure, alors pourquoi j'en suis incapable maintenant?

-...

-Tu as séché, Killua?

Le ton de ma génitrice devient pesant, limite méchant. Merde, merde, merde! Je dois dire un truc, n'importe quoi!

-...

-Tu sais ce qu'en pense ton père, n'est-ce pas? Tu sais qu'il déteste lorsque tu ne va pas à l'école!

-...

Ma mère s'approche de moi, menaçante. Encore plus apeuré, je recule un peu tandis qu'elle lève la main vers moi. Mon dos touche enfin la porte et ma génitrice se met à sourire, certaine que je suis pris au piège.

-Vient Killua, allons voir ton père ensemble! Je suis sûre qu'il est impatient de savoir pourquoi tu est à la maison aussi tôt!

J'esquisse à mon tour un sourire mauvais, ce qui la déstabilise un peu, puis je tourne la main que j'ai posé sur la poignée, quelques secondes plus tôt. La porte de ma chambre s'ouvre, je m'y précipite en vitesse et referme la porte violemment, empêchant ma mère d'entrer. Cette dernière commence aussitôt à cogner sur ma porte et à hurler, telle une hystérique.

-KILLUA! OUVRE IMMÉDIATEMENT CETTE PORTE! KILLUA! PETIT INSOLENT TU VA CREVER EN ENFER! PERSONNE NE T'AIME SALE MORVEUX! JE SUIS SÛRE QU'À L'ÉCOLE, ILS NE SONT PLUS CAPABLE DE TOI! C'EST PEUT-ÊTRE POUR ÇA QUE TU SÈCHE? PARCE QUE PLUS PERSONNE NE VEUT DE TOI? SALE CONNARD! COMMENT AI-JE FAIT POUR AVOIR UN ENFANT AUSSI CHIANT QUE TOI?!

Elle pousse un dernier cri, puis je l'entend s'éloigner bruyamment. De mon côté, je me laisse glisser sur le sol, dos appuyer contre ma porte et yeux fermés. Les paroles de ma mère tournent en boucles dans ma tête, ça, et le visage de Gon. N'en pouvant plus, j'ouvre la porte de ma chambre et cours jusqu'au salon, essayant d'aller assez vite pour qu'on ne puisse pas m'attraper. J'ouvre la porte d'entrer, me retourne et voit mon père arriver, le visage déformé par la colère.

-Killua! Reviens ici espèce de trou du cul!

Je sors dehors et cours encore, allant le plus loin possible de chez moi. J'atterris dans une clairière dont je ne connaissais même pas l'existence, les joues humides. Mes larmes coulent toujours et tombe sur le gazon. J'ouvre la bouche et cette fois-ci, un cri en sort. Je crie autant que je peux, reprenant quelques fois mon souffle. Je met une main sur mon coeur, plié en deux, pleurant et criant toujours autant. Je termine à genoux et à bout de souffle, dégoulinant de sueur. J'ouvre les yeux et voit une ombre m'englobant. Je n'ai pas le temps de voir de qui il s'agit qu'on me soulève par les cheveux.

-Je t'ai enfin rattrapé, connard... Me dit mon père, avant d'abattre son poing sur mon visage.

Je me dégage de sa prise et me met à courir, essayant encore de lui échapper. Comment m'a-t'il rejoint aussi vite?
Je me retourne et le voit courir derrière moi. Concentrer à le regarder, je ne remarque pas que je suis en train de traverser une rue... Je ne vois pas non plus la voiture essayant d'arrêter pour ne pas m'écraser. Je ne vois rien, et tout ce passe si vite. Je ressens une douleur fulgurante dans ma jambe gauche, puis mon poignet gauche. Viens ensuite mes côtes, et ma tête. Puis, plus rien. Tout devient noir, je n'entend rien et ne ressens rien...
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Enfin! Après avoir commencé et re-commencé ce chapitre des milliers de fois, je l'ai enfin terminé! Et je suis assez fière de ce que ça a donné! L'accident de voiture n'était pas supposé arriver dans ce chapitre, ni dans ce contexte, mais finalement je trouve que c'est bien ici! Désolé pour cette fin quelques peu... Méchante?! Mais vous devrez attendre au prochain chapitre pour savoir ce qui se passe hehe!

Je voulais aussi vous remercier de lire cette histoire, déjà 1,17 K de vues et 261 votes ça fait super plaisir!!
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C'est super! Je crois que je n'aurais pas pu être aussi fière de ces résultats!!!!
Alors, merci beaucoup, j'espère que vous allez continuer d'aimer cette histoire et à la prochaine!